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Epreuve 4 • Frères ennemis • Final Fantasy Rebirth [FFR] - Esquisse [ES]

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Maître de Jeu
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Mer 21 Oct - 18:15
Epreuve 4 • Frères ennemis • Final Fantasy Rebirth [FFR] - Esquisse [ES] 18042811493423808115690098
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Epreuve 4 : Frères ennemis
Texte en miroir : FRERES ENNEMIS
Du samedi 24 octobre (00h01) au dimanche 25 octobre (23h59)
Il vous ressemble et pourtant vous êtes si différents. Vos idées divergent mais finissent parfois par se rejoindre, certains vous voient complémentaires, d'autres vous décrivent similaires. Quoiqu'il en soit, c'est quelqu'un qui a eu une grande influence sur vous et vous avez eu un grand impact dans sa vie. Pourtant, vous ne cessez de vous mesurer l'un avec l'autre, comment se finira cette compétition ?

Vous retrouvez une personne importante à vos yeux mais avec qui les relations n'ont pas toujours été simples. Les tensions ou la compétition entachent le lien qui vous unit mais pourtant, vous tenez toujours à ce proche qui a été là pour vous quand vous en aviez besoin. Vous avez aujourd'hui l'occasion de vous confronter avec lui ou elle une bonne fois pour toute. Comment allez-vous agir ?

Rappel ○ Texte en miroir :


En supplément :

• Aucun ordre n'est imposé, vous choisissez qui commence !
• Vous pouvez mettre une petite explication du miroir entre les deux textes si vous l'estimez nécessaire.
• N'hésitez pas à rejoindre la ShoutBox si vous n'avez pas encore trouvé votre binôme. Wink
• Si vous ne souhaitez pas de commentaire, n'oubliez pas de le mentionner. :p :p :p
• Les mises en forme sont autorisées, mais privilégiez la lisibilité !
• A propos de mise en forme, vous pouvez mettre un joli avatar en utilisant le code de transformation ! (Et le sujet est là pour faire des essais au préalable ! Wink)

○ N'oubliez pas de faire une petite mise en contexte (univers / personnage) au début de votre post. (En spoiler, c'est bien.) CALIN Ainsi qu'un avertissement si vous constatez que votre post contient une certaine violence. ○

Maître de Jeu
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Stilgar
Invité
Anonymous
Stilgar
Dim 25 Oct - 21:40
Crevette
HRP :

     Une fois encore, la beauté de l’Esquisse s’offrait à la voyageuse solitaire. Étendues grises de cendres, montagnes aux formes impossibles se détachant à l’horizon, créatures se déplaçant dans le lointain. Beauté du désert, des séries de dunes immenses, se répétant à l’infini. Y progresser était loin d’être facile, pour notre protagoniste aux jambes courtes. Quand bien-même elle réussirait à en escalader une, ascension périlleuse sur un sol traître se dérobant sous ses pieds, ce ne serait que pour contempler une vision bien désespérante. Aucune fin à ces enchaînements de crêtes grises. L’horizon montagneux toujours aussi inaccessible. Aucun point de repère. Pas de Soleil écrasant ; irradiant les sables, fracassant la tête, mais pas non plus d’étoiles indiquant la direction. Rien que les cendres et le ciel mauve. Crevette et ses armes. La combattante dans son labyrinthe.
     « Mes rations s’épuisent. »
     « La soif arrive. »
     « Si un Objet attaque, je ne pense pas pouvoir lui résister. Ni même le repérer à temps. »
     « Mes sens s’amoindrissent. »
     Quelques phrases notées dans un carnet ou dites à voix haute. La différence entre les deux se troublait.

     Et un matin, une apparition. Crevette, dans le creux d’une barkhane, ouvrit les yeux pour voir quelqu’un, debout, lui faisant face. Elle sortit son sabre, qui toujours dormait contre elle, serré dans son fourreau contre son petit corps.
     « Hé… Hé… Debout… Debout… Est-ce que tu te souviens de moi, petite crevette ? »
     Une voix d’homme, sortant d’un corps musclé, aux cheveux courts, rasés de près, habillé d’un treillis. Une voix grave, basse, mais aux accents légers, au phrasé doux et virevoltant, pointant souvent vers les aigus. Cette pointe de timidité inimitable qu’on les petits enfants, aussi.
     « Je devrais, grande asperge à la con ? »
     Le visage de l’inconnu se renfrogne. Une expression étrange, comme si Crevette l’avait blessé par ses paroles, mais qui se dessinerait sur un visage inapte à rendre autre chose que de la dureté, de l’agressivité, de la force.
     « Alors, est-ce que tu te souviens de ce que je t’ai dit : « Je suis toi. »
     – Est-ce que j’ai une tête à avoir envie qu’une hallucination me tienne compagnie pour déblatérer des inepties ? »
     Partant du principe qu’il ne s’agissait pas là d’un ennemi mais plutôt d’un signe qu’il serait temps qu’elle trouvât de quoi se remplir le gosier, Crevette lui tourna le dos pour ranger ses affaires. Une fois son paquetage terminé, elle jeta un coup d’œil dans la direction du grand homme.
     « Plus personne, évidemment. Ça va hein ! Je sais bien que je suis en train de devenir dingue ! »
     Mais les dunes ne sauraient répondre.

     Les jours passèrent, les cendres succèdent aux cendres, les apparitions se firent plus nombreuses.
     « Il te manque quelque chose, Crevette.
     – Ouais, une carte…
     – Creveeeette…
     – Quoi ?
     – Creveeeeeette…
     – Oh la ferme. »
     Mais enfin, les dunes ne sauraient être infinies. Bientôt, des ruines apparurent. Habitations effondrées, cités foudroyées, bâtiments enfoncés dans les cendres. Un autre paysage de désolation. Alors qu’elle explorait avec prudence ce squelette d’une civilisation esquisséenne disparue, Crevette remarqua quelque chose sur une vitre brisée. Son reflet. Son visage de petite fille, son expression dure sur des traits doux. Elle le fixa. Ce reflet sale, sans qu’elle puisse dire si la poussière était sur elle ou le verre. Et quelque chose derrière elle.
     « T’abandonnes pas l’idée de me faire chier, hein ?
     – Il te manque quelque chose, petite crevette.
     – Tu m’en diras tant.
     – Il te manque moi. Et tu me manques. Te souviens-tu ?
     – C’est la chose la plus stupide que j’ai jamais entendue. Dégage ! »

     Les murs changeaient, mais le labyrinthe restait le labyrinthe. Et la prison la plus inextricable n’était pas faite de sable, de pierre et de briques. Ni même d’eau. Suivant une route à demi disparue, Crevette arriva à une ville côtière, bordant un immense lac rouge et légèrement sucré. Quelques Objets ayant élu domicile dans ces ruines, curieux mais prudents, l’observaient s’abreuver et tâchaient de ne pas finir réduit à l’état de dîner. Un oisouraï, notamment, volatile en kimono, livra un duel au sabre contre notre aventurière, mais finit pourfendu par la pugnacité de son adversaire.
     Un moment de calme et de repos après cette marche infinie et cette chasse. Crevette, assise sur des pierres éboulées, devant un feu, dévorait l’animal, arrosé d’eau sucrée. Elle s’interrompit entre deux bouchées.
     « Ah, il manquait plus que toi.
     – Tu dois compléter ce qui doit l’être, Crevette.
     – Va te faire foutre.
     – Tu sais qu’il te manque quelque chose.
     – Fous moi la paix.
     – Creveeeeeette…
     – Pourquoi tu hurles mon nom ?
     – Creveeeeeeeeeeette…
     – Quoi à la fin !
     – Creveeeeeeeeeeeeeeeette…
     – Ta gueule ! »

     Il fallait continuer. À mesure qu’elle avançait, Crevette se tenait éloignée des fenêtres, brisait celles qu’elle croisait. La solitude était insupportable, la compagnie pire encore. L’adulte dans un corps d’enfant, qui dès qu’elle fermait les yeux ne pouvait voir que l’enfant dans un corps d’adulte qui la poursuivait. Qui poussait son nom de jour comme de nuit, dans des longs hululements.
     « Creveeeeette… »
     « Tu dois compléter ce qui doit l’être, Crevette. »
     « Creveeeeeeeeeette… »
     « Il te manque quelque chose, Crevette. »
     « Creveeeeeeeeeeeeeeette… »
     Impossible de trouver le sommeil, hantée qu’elle était par cette familière étrangère. Cet ennemie qui la pourchassait dans chaque bout de verre, chaque flaque, chaque reflet sur l’acier de son sabre ou son couteau, dans le vent des dunes, le bruit du vent, ses propres pas. Alors qu’elle se retournait, les traces n’étaient-elles pas trop grandes pour ses pieds ? Si elle marchait dedans, marcherait-elle toujours dans ses traces, ou dans celles de quelqu’un d’autre ?

     Un pont. Au-delà, plus de sables, de ruines, d’Objets hostiles, de montagnes. Plus de lieux où se perdre. Où qu’elle aille, Crevette emportait son labyrinthe avec elle. Mais que faire d’autre qu’avancer ?
     Arrivée au milieu, Crevette s’arrêta. L’ouvrage, gigantesque, s’effritait sous le poids des années et du vent. Elle prit un instant. De sa position surélevée, elle pouvait voir les dunes de cendres, les ruines grisâtres, le lac rouge. Et percevoir une présence à ses côtés.
     « Tu es moi ?
     – Te souviens-tu, Crevette ? Te souviens-tu de notre foyer, sur la plage blanche ? De notre jardin, de la rivière, des galets, si bons pour faire des ricochets ? Des ricochets que nous y faisions ?
     « Tu me dis qu’il y avait du sable, et de l’herbe, et des fleurs ? Et de l’eau, et des pierres, et des arbres, et des oiseaux ? Un chemin ? Une maison ? Il y avait des enfants qui jouaient autour ?
     – Tu dois compléter ce qui doit l’être. Lequel de nous deux courrait dans le jardin, lequel de nous deux regardait par la fenêtre ? Te souviens-tu, Crevette ? »
     Elle regarda vers le bas. À la base d’un des piliers du pont, dans l’eau, calme comme si elle était d’huile, elle pouvait distinguer un reflet. Qui n’était pas le sien.
     « Cela a vraiment existé ? CELA A VRAIMENT EXISTÉ !? NE ME RACONTE PAS D’HISTOIRES ! »
     – Crevette…
     – Quoi !
     – Creveeeeeette…
     – Ça suffit ! Je déteste les énigmes.
     – Crevette… Ta vie est une énigme…
     – Ah oui ? Ah oui ?
     – Creveeeeeeeeette…
     – La ferme !
     – Creveeeeeeeeeeeeette… »
     Elle tira son sabre. Un ultime crissement de métal, lame contre fourreau. Il était temps de conclure, comme elle l’avait toujours fait. Tracer son chemin du tranchant de l’épée.
     Pointe en avant, visant le cœur de celle qui la dévisageait en contrebas, elle sauta.
Stilgar
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Lysteme
Invité
Anonymous
Lysteme
Dim 25 Oct - 21:42
Lyte

Présentation Final Fantasy Rebirth:

Présentation - Lyte:

Glossaire termes Final Fantasy:

Centra. Ce continent sur lequel tout avait commencé. 

J'arpentais cette terre désolée, rougeoyante, aride. Il était compliqué de deviner que ce relief accidenté et rocailleux, peuplé de monstres, fut le berceau de la civilisation du monde dolien. Les premiers êtres humains y avaient vu le jour, construits les prémices de la civilisation actuelle, mais aujourd'hui, tous les espaces de Dol étaient peuplés, à l'exception de celui-ci. Il devait exister d'autres coins d'Héméra totalement inhabités, elle et moi nous n'avions pas encore découvert tous les secrets que ce nouveau monde recélait.

Elle, d'ailleurs, ne venait pas du même monde que moi, notre rencontre était improbable, presque destinée, c'était la seule explication. Et nous nous étions rencontrés ici.

J'errai, tantôt sur des plateaux dominants le paysage, tantôt sur des sentiers aux dangereux dénivelés. Tous ces vestiges se ressemblaient, un pic laissant entrevoir à l'horizon un énième point d'observation sur un panorama où rien n'apparaissait étrange. 

Cet endroit était peuplé de monstres, l'endroit était invivable, un véritable cauchemar. Et pourtant, c'était un rêve qui m'avait amené ici, en premier lieu. 

Mon paquetage s'amenuisait, je n'avais qu'une ou deux conserves comme ration restantes, j'étais partagé entre la faim et le dégoût que me proposait les menus froids à venir. Un cassoulet tiédi ou une boîte de crevettes sans assaisonnement. Il était loin le temps de nos sorties en amoureux au restaurant de Balamb, à se gaver de langoustes et à laisser l'addition à notre employeur de l'époque. 

La fatigue apparaissait, mais je gardais encore espoir, peut-être était-ce dingue et futile, après tout… Je retrouvais la trace de ce labyrinthe où nous nous étions égarés tous les deux, la première énigme que nous affrontions, première d'une longue série. Elle m'avait appris à me repérer dans un labyrinthe grâce à une astuce trouvé sur les céréales de son enfance. 

Et j'y retrouvais une silhouette familière, mais ce n'était pas celle que je cherchais.

"J'aurais dû me douter que tu sois là… C'est ton royaume après tout…
- Tu y es lié aussi, tu ne crois pas ?
"

Toujours aussi détaché et froid, Zébal. Il était compliqué de savoir ce qu'il était réellement. Un vestige humain du passé, affirmant avoir été le roi de cette civilisation déchue. Son nom, les légendes, tout coïncidait. Sa froideur et sa quête du pouvoir aussi…
Mon principal antagoniste, qui me manipulait dans l'ombre depuis tout ce temps, qui semblait calculer et anticiper mes réactions afin d'arriver à ses fins. Après tout, c'était à cause de lui que j'étais arrivé ici, et elle aussi. 

Alors, peut être devais-je lui être reconnaissant d'avoir mis sur mon chemin, l'âme sœur que je pensais avoir trouvé. A l'inverse, me voilà, aujourd'hui, le cœur déchiré de ne pas la retrouver. 

"Tu avais plus de chances de me trouver ici que de la trouver elle, tu ne crois pas ? Autant chercher un lama avec un chapeau ou un oiseau samouraï du Wutai. Oh tiens, ce n'est pas de là qu'elle était originaire ?

Je serrai le poing. Bien sûr qu'aujourd'hui, comme bien des fois, j'avais envie de le cogner et je savais que ça, aussi, il l'aurait anticipé… 

"Je pensais que cette fois-ci, tu la trouverais et qu'elle serait encore à tes côtés. J'imagine que tu comprends ce que cela signifie ?
- Laisse-moi. Je sais que je la retrouverai. Tu sais, sans doute, des tas de choses, mais malheureusement, ce sentiment-là, tu ne le connais pas. Il est puissant et c'est ce qui doit te fait peur.
- Tu as le droit de te tromper sur mon compte. Je ne t'ai jamais empêché de continuer à la chercher. Il semblerait juste que l'espoir m'a quitté, voilà tout.
"

C'était étonnant, c'est la première fois que je tombais sur un Zébal résigné. Se jouait-il encore de moi ? On aurait dit qu'il avait une information qui m'échappait à nouveau. Quoi qu'il en soit, alors que je détournai le regard sur l'horizon, il ne tarda pas à disparaître. Il l'avait souvent fait en ma compagnie, je me demande par quelle magie… 

Je repris ma route, j'avais décidé d'arpenter ce labyrinthe immense, en espérant reconnaître des endroits familiers et qu'elle m'y attendrait là. J'avais une motivation supplémentaire maintenant. La retrouver oui mais aussi pouvoir affirmer à Zébal qu'il s'était enfin trompé. 

Il me semblait reconnaitre un endroit. M'étais-je persuadé moi-même ? Mais si. On avait fait une pause. Je décidai de faire une halte à mon tour, posant mon postérieur sur une pierre lisse afin de faire reposer mes jambes qui ne réfléchissaient plus quand il s'agissait de marcher, portant encore curieusement mon corps vers l'avant. S'il n'existait pas de destinée, pourquoi aurais-je fait un entracte ici et repéré ce morceau de plastique à terre. Mon premier téléphone, je me doutais bien que c'était ici que je l'avais égaré. Je tentai de le réactiver par réflexe, ou parce que je voulais m'attacher au moindre de mes souvenirs. 

Il était fissuré et poussiéreux, mais je pus l'allumer. L'écran scintillait, une alerte précisant que la batterie arrivait à son terme. Une fraction de seconde, le fond d'écran s'affichait puis plus rien. Je l'avais revue, puis vint mon reflet dans cet étui de plastique coincé dans le creux de ma main. Je fronçai les sourcils, mon reflet était méconnaissable et je crus distinguer une autre personne que moi. Je me retournai, m'attendant à voir Zébal, c'était presque lui que je crus reconnaître en lieu et place de mes traits dans ce miroir improvisé. 

Peu importe, je me relevai immédiatement. Cette photo de fond d'écran, il ne me semblait pas que je l'avais, c'était elle, je suis sûr et certain. Elle était passée par là et m'a laissée un indice. Elle était toujours vivante ! Je ne sais pas comment c'était possible, mais ça suffisait à y croire de nouveau. La foi était revenue et, pour exulter, je criai son nom. Elle ne m'aurait pas répondue, mais le fait de prononcer son prénom me donnerait les forces pour la retrouver, c'était sûr. Pas de retour en arrière, de toute façon. Je la rejoindrai dans ce monde ou un autre. C'était sans doute la chose la plus stupide jamais imaginée, tant pis. 

"Peut-être que je me suis trompé. Peut-être que toi tu réussiras. Retrouve-la. Pour nous.
- Si je la retrouve, ce sera uniquement pour moi.
- Si cela peut t'aider de penser ça. Oui, en théorie.


La route se poursuivit jusqu'à une zone que je n'avais jamais vue, auparavant. La vraie sortie ? Nous ne l'avions jamais trouvé, nous pensions qu'il n'en existait aucune. Pourtant, la porte était gigantesque et un pont semblait donner sur une autre étendue désertique. Je serais ravi de pouvoir lui dire qu'elle avait tort. 

Je me risquais sur ce pont et je n'allais pas faire la route tout seul, curieusement, la présence de Zébal m'était devenue coutumière. 

Le labyrinthe était derrière nous. Il m'invita à s'asseoir sur le rebord de l'ouvrage métallique.

"Tu te souviens du reste du monde ? Il est si vaste et si étonnant.
- Oui, plus magique que tout ce qui se trouve ici. 
- Qu'est-ce qui était si magique, à ton avis ? 
- De le découvrir avec elle ? 
- Exact. Pourtant, cela n'a pas toujours été facile entre elle et toi, et toutes ces épreuves à surmonter. 
- Tu ne nous as pas épargné non plus. 
- Et est-ce que cela ne vous a pas profité, au final ? 
- Si, sûrement. Mais j'avais une question à mon tour.
- Pourquoi elle, c'est ça ? 
- Oui, pourquoi elle. Pourquoi Ruka ?
- Justement parce que c'est elle. On n'y peut rien. 
- On devait acheter notre maison, on devait ne penser plus qu'à nous. 
- Oui, c'est injuste. Cela ne te donne pas envie de vouloir changer ce qu'il s'est passé ?
- Si seulement j'avais ce pouvoir là. Mais même toi, tu ne saurais pas y remédier. 
- Pour l'instant, mais j'ai bon espoir qu'un jour oui. Je pensais même que j'y étais arrivé. 
Je pensais que toi tu arriverais là où j'ai échoué, auparavant.

- J'y arriverais… 
- Je sais qu'on est prêt à tout. 
- J'aurais dû comprendre depuis le début, je suis toi…
- Et je suis toi...Si tu l'acceptes enfin, alors peut être qu'il reste un infime espoir. Accepte le !
"

Le soleil éclairait l'extrémité de cette passerelle géante. Un bon présage.

[1486 mots]
Lysteme
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