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Epreuve 4 • Frères ennemis • Nano. RP [NRP] - Lacrimosa [LC]

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Maître de Jeu
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Mer 21 Oct - 18:14
Epreuve 4 • Frères ennemis • Nano. RP [NRP] - Lacrimosa [LC] 18042811493423808115690098
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Epreuve 4 : Frères ennemis
Texte en miroir : FRERES ENNEMIS
Du samedi 24 octobre (00h01) au dimanche 25 octobre (23h59)
Il vous ressemble et pourtant vous êtes si différents. Vos idées divergent mais finissent parfois par se rejoindre, certains vous voient complémentaires, d'autres vous décrivent similaires. Quoiqu'il en soit, c'est quelqu'un qui a eu une grande influence sur vous et vous avez eu un grand impact dans sa vie. Pourtant, vous ne cessez de vous mesurer l'un avec l'autre, comment se finira cette compétition ?

Vous retrouvez une personne importante à vos yeux mais avec qui les relations n'ont pas toujours été simples. Les tensions ou la compétition entachent le lien qui vous unit mais pourtant, vous tenez toujours à ce proche qui a été là pour vous quand vous en aviez besoin. Vous avez aujourd'hui l'occasion de vous confronter avec lui ou elle une bonne fois pour toute. Comment allez-vous agir ?

Rappel ○ Texte en miroir :


En supplément :

• Aucun ordre n'est imposé, vous choisissez qui commence !
• Vous pouvez mettre une petite explication du miroir entre les deux textes si vous l'estimez nécessaire.
• N'hésitez pas à rejoindre la ShoutBox si vous n'avez pas encore trouvé votre binôme. Wink
• Si vous ne souhaitez pas de commentaire, n'oubliez pas de le mentionner. :p :p :p
• Les mises en forme sont autorisées, mais privilégiez la lisibilité !
• A propos de mise en forme, vous pouvez mettre un joli avatar en utilisant le code de transformation ! (Et le sujet est là pour faire des essais au préalable ! Wink)

○ N'oubliez pas de faire une petite mise en contexte (univers / personnage) au début de votre post. (En spoiler, c'est bien.) CALIN Ainsi qu'un avertissement si vous constatez que votre post contient une certaine violence. ○

Maître de Jeu
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Mey [NRP]
Invité
Anonymous
Mey [NRP]
Dim 25 Oct - 21:04
Mey
Préface:

Jour, nuit, bruit, silence… Cela faisait plusieurs jours que rien de tout cela n’avait la moindre signification pour Moira. Son esprit errait dans des limbes informes et intemporels, loin de son corps souffrant d’une maladie mortelle et incurable : la vieillesse.

Quelque chose pourtant dut convaincre son âme volage de revenir s’intéresser à ce bas monde, car ses paupières papillonnèrent, puis s’ouvrirent péniblement. Elle fut accueillie par deux yeux ambrés uniques sur un visage éternellement jeune. Un visage qu’elle ne pensait pas revoir un jour. Etait-ce de la nostalgie qu’elle y lisait ? Ou peut-être se faisait-elle des idées. Sa vision trouble était tout sauf fiable ces dernières années.

« Tu ne croyais pas que j’allais te faciliter la tâche ? »

À peine plus d’un souffle, sa phrase n’avait rien de l’agressivité qu’elle aurait pu avoir jadis. On aurait même pu croire à une boutade, la chute tant attendue d’une blague vieille de dizaines d’années éclairée par un faible sourire.

***

« Je me nomme Artemis, enchanté Ma Dame. »

Il était à peine plus qu’un enfant, cet « assistant » qu’on venait de lui amener. Fragile, la voix fluette, et absolument pas à sa place dans une région où la mort adoptait tant de formes différentes pour frapper tous les âges et toute les professions. Ceux que la guerre tantôt proche tantôt lointaine épargnait, tombaient sous le coup de la maladie ou de simples coups du sort. À une demi-lieue de la garnison la plus proche, la soigneuse menait un combat bien différent mais non moins acharné contre un ennemi inépuisable. Et voilà qu’on venait de lui amener un allié sans l’avoir consultée au préalable, et alors qu’elle n’en avait jamais fait la demande. Qu’importe, elle lui ferait bon accueil, comme elle le faisait pour tous ceux qui passaient le pas de sa porte.

***

« Sortez sans m'attendre si vous le désirez, je vais continuer de veiller Jean et sa fièvre qui ne tombe pas… »

Toujours si sérieux et consciencieux, il semblait fuir les rayons de l’astre du jour et lui préférer la compagnie des convalescents dans leur aile de rémission. Elle ne l’avait jamais vu sortir que de nuit, sa peau laiteuse presque luisante à la clarté de la lune. Elle s’inquiétait de le voir si chétif, si blafard, à accumuler petit à petit un considérable retard de croissance. Jusqu’au jour où elle comprit qu’il ne grandirait jamais, et qu’il fuyait bel et bien la lumière du soleil. Et, accessoirement, que son jeune assistant avait sans doute un multiple de son âge. Trop tard : il resterait à ses yeux l’adolescent réservé aux yeux trop âgés qu’on lui avait présenté ce beau jour de printemps.

***

« Moira… Il allait mourir, et nous le savions tous. »

Comme si cette faible défense justifiait, excusait même son acte abominable. Comme si la preuve incontestable de son crime ne s’écoulait pas en une traînée rouge à la commissure de ses lèvres. Comme s’il avait le moindre droit de décider ainsi du sort de leurs patients. Si le corps de Moira restait immobile, son esprit s’emballait, tentant de trouver une explication, n’importe laquelle, autre que l’évidence de la scène qui lui faisait face. Les mots qui finirent par lui venir étaient bien faibles comparé au dégoût intense que lui inspiraient les actions de son « protégé ». Etait-ce là la véritable raison de sa présence chez elle ? N’était-il qu’un parasite venu infiltrer son havre de paix dans le seul but de se nourrir ? Un être malfaisant qui avait abusé de sa confiance, de leur confiance à tous, pour mieux les saigner – littéralement ? Elle devrait le renvoyer immédiatement et lui fermer sa porte à jamais. Elle le devait à ces hommes et ces femmes qui mettaient leur vie et celle de leurs proches entre ses mains et qui méritaient leurs soins et leurs efforts jusqu’à leur dernier souffle, plutôt que ce lâche abandon qui arrangeait un peu trop bien leur meurtrier. Elle devrait. Elle n’en fit rien.

***

« C’est bien Marie ! Encore un peu et tu pourras rentrer chez toi »

Un sourire courba ses lèvres, reflet de celui qui illuminait le visage du faussement jeune homme. Les os de la fillette s’étaient ressoudés à merveille, et il ne restait aucun signe visible de sa descente trop rapide d’un vénérable pommier. Il ne restait plus qu’à rendre sa force à un membre trop longtemps immobilisé. Elle progressait jour après jour, sous l’œil vigilant et protecteur d’Artemis. Parfois, Moira avait l’impression d’héberger deux personnes différentes. L’une était douce, attentionnée, toujours aux petits soins pour leurs patients. Il avait l’étoffe d’un guérisseur-né avant même qu’elle ne commence son apprentissage. L’autre était cynique et fataliste, et baissait les bras là où la soigneuse refusait de perdre espoir. Elle aimait la première de ces personnes, elle aimait leur dynamique confortable lors des crises et sa compagnie lors des moments de répit. Elle ne parvenait pas à accepter l’autre.

***

« Ôter la vie d’une personne condamnée ne veut pas dire que je dénigre leur vie ou leur mort… »

La colère et le deuil, voilà un mariage bien traître. Bien vite des mots volent qu’on n’a jamais voulu prononcer, mais que jamais on ne pourra effacer. La guerre avait repris avec une puissance rarement vue, transformant les terres avoisinantes en charnier à ciel ouvert, remplissant leur petit hospice à bien plus que ses capacités. Les décès s’étaient enchainés, inévitables, et bientôt leur vitesse dépassa celle de la préparation des tombes. Une solution s’imposait, pragmatique : celle de rassembler les défunts pour tous les mettre en terre au même endroit. Elle n’aimait pas cette solution peu élégante, lui non plus. Il avait protesté, elle avait craqué et attaqué avec une cruauté qui tourmenterait encore sa conscience de nombreuses années plus tard. Quelque chose entre eux s’était brisé, elle le sentait bien. Et cette fois, même la soigneuse qui ne renonçait jamais ne parviendrait pas à panser cette blessure.

***

C’est le silence qui était le plus insoutenable. Il était parti sans un mot, sans un signe, laissant derrière lui des murs soudain bien vides et une absence douloureuse. Elle voulait tempêter, se mettre en colère contre lui pour l’avoir ainsi abandonnée, s’être éclipsé comme un voleur comme si leur relation longue de dizaines d’années ne signifiait rien pour lui. Mais dans ses moments d’honnêteté, elle devait admettre que c’était contre elle-même qu’elle était en colère, pour avoir rompu dans un moment d’emportement les liens qui les avaient unis.

***

Il n’avait pas changé. Ou peut-être l’image qu’elle voyait avait-elle été créée par son esprit pour venir en aide à ses yeux fatigués. Peut-être même que le simple fait de sa présence dans cet hospice qu’il avait déserté si précipitamment était une hallucination. À tâtons, Moira tenta tant bien que mal de trouver une main, ou n’importe quoi qui lui confirmerait que ses sens ne la trompaient pas.

« Je vais mourir, et nous le savons tous les deux. »

Il faut croire que ses mots l’avaient marquée, pour qu’ils lui reviennent maintenant. Sa vision se troubla encore un peu plus sous l’effet des gouttelettes qui perlèrent bientôt au coin de ses yeux. Ce n’était pas sa vie qu’elle pleurait, longue et bien remplie. Elle qui s’était toujours battue jusqu’au dernier instant, acceptait désormais l’inéluctable pour elle-même. Non, ces larmes étaient pour leur amitié perdue, morte, elle, prématurément.

Que ferait-il face à l’évidence qui n’échappait à aucun d’entre eux ? N’était-il revenu qu’en sentant son décès approcher, tel le charognard qu’elle l’avait jadis accusé à tort d’être ? Cette idée révulsait une part d’elle, celle-là même qui avait été à l’origine de toutes leurs querelles. Cette part manquait cependant cruellement d’énergie et de véhémence, désormais. Elle était de toute façon condamnée de par sa nature mortelle. N’était-ce pas une fin appropriée que sa mort soit un ultime acte au service de la vie ? Oui, mais ce choix me revient à moi, pas à lui, soufflait cette petite voix têtue qui refusait encore de pardonner les nombreuses morts prématurées qui avaient eu lieu sous ce toit. En théorie, peut-être. En pratique, déplacer sa main quelques moments plus tôt avait déjà suffi à la vider de son énergie. Alors elle remettait ce choix entre ses mains.

Un ultime don.

Pour lui.
Mey [NRP]
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Artemis d'Iolaos
Invité
Anonymous
Artemis d'Iolaos
Dim 25 Oct - 21:23
Artemis d’Iolaos
Présentation de Lacrimosa et d'Artemis:

IMPORTANT A LIRE :

« Oh Moira, dans quel état t’es-tu mise mon amie ? »

Un murmure, le bruissement d’aile d’une libellule, guère plus. Certains se seraient récriés « Mensonges ! » pour celui qui les avait brusquement abandonnés. Pourtant, l’air soucieux peint sur son visage ne mentait pas.
Il s’était glissé dans l’embrasure de la porte sans un bruit, tel un félin aux pattes de velours. Revenu après tant d’années sans fouler ces terres, sans avoir jamais pensé qu’ils puissent se revoir un jour. Le temps avait marqué son passage dans les nombreuses rides de ce visage amical mais avait épargné son corps juvénile.
Elle était alitée et la Mort avait étendu son voile sur son corps vieillissant, dont il tentait de faire baisser la fièvre en passant un linge humide sur sa peau.

***

« Je me nomme Artemis, enchanté Ma Dame. »
« Enchantée, Artemis. On devrait pouvoir te trouver une petite place »

Le visage qui lui faisait face accusait les premières rides de la vie. La jeune femme, la trentaine, semblait déjà fatiguée par les heures harassantes passées au chevet des malades. Le responsable du campement les avait laissés seuls sans même présenter le nouveau venu. Bien loin d’être là pour soigner qui que ce soit, le « jeune » maudit avait pourtant proposé ses maigres compétences, se prétextant fils de guérisseur habitué à veiller blessés et mourants et à procurer des soins sommaires.
Économe en mots comme en gestes, il s’était avéré efficace et prêt à apprendre tout ce que Moira voudrait volontiers lui enseigner. Pâle et froid comme un fantôme, il gardait pour lui ses sombres secrets, être éteint là où sa nouvelle mentor était rayonnante. Et s’il était doux avec les patients, il s’avérait avare de sourires et distant avec ses compagnons.
Il faudrait à la guérisseuse toute sa patience et sa bonne volonté pour venir à bout du mur qu’il semblait avoir érigé autour de son cœur.

***

« Sortez sans m'attendre si vous le désirez, je vais continuer de veiller Jean et sa fièvre qui ne tombe pas… »
« Tu devrais vraiment prendre l'air, tu es si pâle… »

Comment lui avouer que la morsure du soleil lui serait fatale ? Prenant les gardes de nuit, ne sortant que lors des jours de grisaille et de pluie, il avait jusqu’alors réussi à préserver son secret aux yeux de tous.
Mais il se savait menacé. Les jours succédaient aux nuits qui elles-mêmes succédaient aux jours, course inaltérable du temps. La fatigue et la soif creusaient parfois ses traits mais la vieillesse semblait l’épargner malgré tout.
Il suffit d’un regard. Elle était si intelligente et aimait la vie plus que tout. Sans savoir, peut-être même sans comprendre, mais aussi sans le juger elle accepta ce secret qu’il ne pouvait lui révéler. Elle ne le traita jamais différemment et il finit par lui ouvrir son cœur, à elle seule, rayon de soleil dans sa morne et sombre existence.

***

« Moira… Il allait mourir, et nous le savions tous. »
« Ils nous font confiance… »

A nouveau un seul regard suffit à le faire taire et il détourna le sien : les reproches muets qu’il y lisait étaient insupportables et lui firent bien plus mal que tous les mots qu’elle pouvait prononcer. Pris sur le fait, une larme de sang coulait encore sur son menton et ses crocs maculés d’hémoglobine ne pouvaient tromper personne.
Les faibles battements de cœur du mourant entre ses bras cessèrent bientôt, leur lente symphonie prenant fin dans ce dernier souffle expiré simplement.
Un inconnu parmi tant d’autres dont l’âme était repartie dans le Grand Tout pour se réincarner prochainement et qu’Artemis serrait contre lui, se voulant présence rassurante malgré les circonstances, glissant des doigts délicats sur les paupières fragiles, cachant aux pupilles éteintes la beauté du monde qu’elles n’auraient plus l’occasion d’admirer.
Lui si fataliste, elle si pleine d’espoir… Elle n’avait pas besoin de mots, Artemis ressentait le dégoût que ses actes avaient fait naître chez elle. Et c’est en silence qu’il enterra la souffrance nouvelle raisonnant dans son palpitant inerte.

***

« C'est bien Marie ! Encore un peu et tu pourras rentrer chez toi. »
« Et vérifie la solidité des branches où tu grimpes, à l'avenir. »

Quelque chose s’était brisé le soir de la macabre découverte et pourtant, Artemis était resté. Il avait accusé le coup, s’était accroché au pâle fantôme de cette étonnante amitié qu’ils avaient tissée ensemble. Si l’espoir n’avait plus sa place dans sa vie depuis longtemps, il ne parvenait pas à faire le deuil de ce lien encore tangible qui les unissait toujours. Malgré son obstination à faire amende honorable, il sentait que le fossé creusé entre eux n’avait pu être comblé aussi aisément.
Le sourire éclatant de la jeune Marie était un baume sur son cœur blessé et valait tous les remerciements du monde. Il ne put s’empêcher d’y répondre, la main menue et délicate dans la sienne s’appuyait avec légèreté alors que sa rééducation touchait à sa fin. Sa jambe avait été éclissée plusieurs semaines et, une fois remise, il avait fallu encore quelques temps pour qu’elle parvienne à se tenir sur ce membre devenu faible. Un mauvais souvenir, voilà tout ce qui restait dans l’esprit de sa jeune patiente pétillante qui lui rappelait cette guérisseuse qu’il avait appris à aimer, dans la joie comme dans la peine.

***

« Ah, parce qu'une fois qu'ils sont morts leur bien-être t'importe ? Ton hypocrisie dépasse les bornes. »
« Ôter la vie d'une personne condamnée ne veut pas dire que je dénigre leur vie ou leur mort... »

La dispute avait éclaté dans la fatigue qui les auréolait tous. Trop de morts en ces temps tragiques pour offrir à chacun une sépulture unique et décente. Alors leurs corps rejoignaient la fosse commune.
Artemis ne le supportait plus. Lui issu d’une culture où il était de coutume de prendre grand soin des défunts ne pouvait comprendre ce qu’il appelait « ce manque de considération pour des âmes qui ne trouveraient alors jamais le repos ».
Lui d’habitude si docile, s’était opposé à la décision du plus grand nombre. La colère chaude avait remporté la manche, le pragmatisme à ses côtés. Les mots que Moira cracha à sa figure furent autant de lames transperçant son cœur, marquant son esprit d’une blessure indélébile dont il ne se remettrait jamais.
A nouveau, il se sentit rejeté par cette humanité qu’il n’avait jamais quittée par choix. La tristesse ombra son regard et il la laissa à ses propos vindicatifs, se murant dans un silence de mauvais augure.

***

Seuls les morts hurlaient leur peine ce soir-là, dans la nuit venteuse qui précéda sa fuite. Incapable de faire face à cette amie qui ne devait plus le considérer comme tel, Artemis préférait fuir comme chaque fois qu’il devait se montrer courageux et échouait dans cette tâche. Sans un pardon, emportant remord, culpabilité et peine dans un baluchon bien maigre pour survivre dans ce monde féroce, seul legs de ses vains efforts à faire le bien autour de lui, embrassant à nouveau sa solitude comme compagne d’infortune.
Le venin des mots coulait dans son esprit en une spirale infinie que rien ne semblait pouvoir enrayer. Fatigué, las même, il ne parvenait plus à faire face à cette souffrance étrangère qui le touchait plus qu’il ne le laissait voir.
Cette énième dispute et ses paroles acerbes n’étaient qu’une goutte d’eau de trop dans l’océan de ses plaies invisibles.

***

« Tu ne peux pas mourir, tu sais ? Que deviendra ce monde sans toi… ? »

Un sanglot étouffa la fin de sa phrase, qu’il tenta de cacher dans un bref éclat de rire sans joie. Mais les larmes de sang qui ruisselaient déjà sur ses joues ne pouvaient pas mentir. Le temps les avait séparés mais, malgré la peine qu’elle avait pu lui causer, il n’avait jamais pu l’oublier.
Il saisit cette main faible encore si chaude malgré un palpitant bien faible, qui cherchait la sienne froide comme la mort. Plus pâle encore dans la douleur qui l’étreignait, incapable de la lui cacher.
Il n’avait pas oublié leurs querelles incessantes qui se soldaient souvent dans son silence buté, idiotes, ni même leur conception du monde si différente…
Il avait surpris ses larmes autant qu’il avait vu ses sourires. Il avait partagé ses joies et ses peines des années durant. Il l’avait aimée, sincèrement, profondément, personnalité si lumineuse qui avait su voir au-delà du monstre en lui.
Et aujourd’hui, le fatalisme franchissait les lèvres âgées alors que lui voulait embrasser l’espoir de son rétablissement, dans un sacrilège de rôles inversés. Portant cette main qui avait sauvé tant de vies jusqu’à ses lèvres, il y posa un baiser frais avant d’y glisser sa joue.
Vivre ou mourir, ce choix n’existait plus, il avait été volé par l’inéluctable course du temps. Et le vampire était bien incapable d’offrir son immortalité qu’il considérait comme une malédiction.
Alors il fit ce qu’il savait le mieux faire, incapable de prononcer le moindre mot entre ses sanglots : il se mit à chanter.
Un dernier cadeau.
Pour elle.
Artemis d'Iolaos
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