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Epreuve 4 • Frères ennemis • Terrae [TE] - Path of / Avalon [NA-POG]

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Maître de Jeu
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Mer 21 Oct - 18:15
Epreuve 4 • Frères ennemis • Terrae [TE] - Path of / Avalon [NA-POG] 18042811493423808115690098
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Epreuve 4 : Frères ennemis
Texte en miroir : FRERES ENNEMIS
Du samedi 24 octobre (00h01) au dimanche 25 octobre (23h59)
Il vous ressemble et pourtant vous êtes si différents. Vos idées divergent mais finissent parfois par se rejoindre, certains vous voient complémentaires, d'autres vous décrivent similaires. Quoiqu'il en soit, c'est quelqu'un qui a eu une grande influence sur vous et vous avez eu un grand impact dans sa vie. Pourtant, vous ne cessez de vous mesurer l'un avec l'autre, comment se finira cette compétition ?

Vous retrouvez une personne importante à vos yeux mais avec qui les relations n'ont pas toujours été simples. Les tensions ou la compétition entachent le lien qui vous unit mais pourtant, vous tenez toujours à ce proche qui a été là pour vous quand vous en aviez besoin. Vous avez aujourd'hui l'occasion de vous confronter avec lui ou elle une bonne fois pour toute. Comment allez-vous agir ?

Rappel ○ Texte en miroir :


En supplément :

• Aucun ordre n'est imposé, vous choisissez qui commence !
• Vous pouvez mettre une petite explication du miroir entre les deux textes si vous l'estimez nécessaire.
• N'hésitez pas à rejoindre la ShoutBox si vous n'avez pas encore trouvé votre binôme. Wink
• Si vous ne souhaitez pas de commentaire, n'oubliez pas de le mentionner. :p :p :p
• Les mises en forme sont autorisées, mais privilégiez la lisibilité !
• A propos de mise en forme, vous pouvez mettre un joli avatar en utilisant le code de transformation ! (Et le sujet est là pour faire des essais au préalable ! Wink)

○ N'oubliez pas de faire une petite mise en contexte (univers / personnage) au début de votre post. (En spoiler, c'est bien.) CALIN Ainsi qu'un avertissement si vous constatez que votre post contient une certaine violence. ○

Maître de Jeu
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Invité
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Anonymous
Invité
Dim 25 Oct - 9:20
Frères ennemis

Mylène Rosecroix  [NA-POG]
feat
Pandora Lee [TE]

Contexte :
Cela fait même pas deux mois que je me suis éveillée de ce long sommeil qui dura trente-quatre années. Je sais que je vivais déjà dans une époque bien moderne, mais dormir aussi longtemps, je ne m’étais pas rendu compte à quel point cela pouvait être étrange de ressembler d’un seul coup « A la Belle au bois dormant ». Enfin, ce n’est pas ça qui me chagrine dans le fond pour qu’en ce jour, j’ouvre mon journal et écrive. Non. Pas ça.
C’est de découvrir que l’humanité dont je fais partie n’a pas changée. Nous sommes ici, en colonisateur, sur une planète habitable d’où nous ne pourrons jamais repartir. Nous aurions pu apprendre à connaître l’autre. Les autres. Les habitants primaires et animaux de cette planète qui finalement nous a accueillit sans pouvoir dire son mot dans l’histoire. Toutefois pourquoi l’humain ferait cela ? Pourquoi apprendre à connaître l’autre, l’apprécier, le respecter, le comprendre quand on peut juste coloniser, tuer et prendre plus de place en s’imposant comme un vulgaire gros con qui montre ses muscles pour faire le beau devant les chétifs. C’est tellement plus drôle n’est-ce pas ?
Je ne fais que rire jaune et sourire sans envie quand j’entends des militaires vouloir abattre à vue « ces chiens en flammes aliens ». Moi qui a grandi avec des loups, je ne vois que des loups en eux. Le même comportement. Ce même besoin de reconnaissance, de respect mutuel, de prendre son temps. Des notions tellement vague pour les humains.
Si seulement nous étions capable de baisser les armes, capable d’arrêter d’avoir peur de l’autre qu’il soit humain, animal ou extraterrestre. Nous pourrions faire un nouveau monde tellement plus beau que celui qui fut le nôtre il y a plus de trois décennies de cela. Nous pourrions vivre heureux avec eux. En tout cas, même si les miens ne comprennent pas cela, pour ma part, chaque fois que j’endosse mon armure, je pars la nuit vers les terres, je vais rejoindre ces « loups » pour apprendre à les connaître, obtenir leur respect et peut être avec le temps devenir leur ami, une soeur, une membre de leur meute et non une ennemie.
Finalement, un vieil adage me revient en mémoire et résonne malheureuse comme une vérité absolue : « L’homme est un loup pour l’homme ».
Nous sommes condamnés à refaire toujours les mêmes erreurs quoi qu’il arrive.
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Pandora
Invité
Anonymous
Pandora
Dim 25 Oct - 21:02
Pandora

Pandora & Terrae:

J’ai toujours détesté le dimanche. C’est sensé être une journée de repos à passer en famille, mais pour moi qui n’ai plus de famille depuis longtemps, c’est juste une journée d’ennui mortel. Tout est fermé, tout le monde reste chez soi, et quand il pleut comme aujourd’hui, il n’y a vraiment rien d’autre à faire que regarder la télé. Je pourrais jouer ou composer, c’est vrai, mais chaque accord de guitare me rappelle le rire d’Amy, et chaque note de piano, sa douceur et sa joie de vivre. Et ça fait encore bien trop mal. Au moins, m’abrutir devant la télé a l’avantage de me faire penser à autre chose, en plus de faire passer le temps…

Je zappe de chaîne en chaîne, indécise et blasée, il n’y a vraiment pas grand-chose à part de vieilles séries vues et revues ou des jeux télévisés stupides. Il est plus que temps que je me décide à m’abonner à Netflix ! Une soudaine impression de déjà-vu – ou plutôt déjà-entendu – me force à arrêter le zapping intempestif et revenir quelques chaînes en arrière. Je retombe rapidement sur ce qui m’a interpelée ; il s’agit d’une pub pour promouvoir la sortie d’un nouvel album à la mode, un présentateur en clame les mérites alors que le titre phare est joué en fond sonore. Et bien qu’elle ait été retournée et manipulée pour plaire à la pop-génération actuelle, je reconnais la mélodie directement. Parce que cette mélodie, c’est moi qui l’ai composée. Le salaud ! Bouche bée, je fixe bêtement l’écran sans réagir pendant plusieurs longues secondes.

Un bruit sourd me ramène finalement à la réalité. Mon verre m’a échappé des mains et s’est explosé sur le carrelage - ce n’était que de l’eau, heureusement. Je me lève pour attraper un torchon, comme un automate sans âme. J’ai la gorge sèche, mes doigts tremblent et je n’arrive pas à réfléchir, je ne saurais dire si c’est la surprise ou l’énervement. Sans doute les deux ? Je jette le torchon sur la petite flaque qui s’est formée à côté du canapé, et éteins la télé d’un geste rageur. J’ai besoin de silence pour réfléchir et analyser ce que je viens d’entendre.

Je tourne en rond dans ma chambre en fulminant pendant plusieurs minutes pour essayer de me calmer, avant de finalement me poser derrière mon bureau. En poussant un soupir, j’ouvre le premier tiroir et en sort un album photos, que je n’ai pas touché depuis plusieurs années déjà. J’hésite avant de l’ouvrir, mais je crois qu’il est temps d’affronter mes vieux démons… Sur la première photo, deux enfants souriants d’une dizaine d’années s’enlacent. C’est moi, quinze ans plus tôt… Et Matthew.

Que dire de lui, de nous ? Après le décès de ma mère, c’est lui qui m’a sauvé de ma solitude, de cette dépression enfantine qui menaçait de m’engloutir toute entière. Plus qu’un ami, il est devenu un frère, lié à moi par cette même passion dévorante pour la musique. Nous avons grandi ensemble, traversé l’adolescence et ses chagrins au rythme de nos ballades mélancoliques, embrassé le début de l’âge adulte et ses défis à la force de nos riffs de guitare. Chaque haut, chaque bas, c’était toujours moi pour lui, et lui pour moi. Une amitié à nulle autre pareille.

Je ne saurais dire quand les choses ont commencé à changer. Est-ce que je me suis voilé la face, ou est-ce que les changements ont été si subtils que personne n’aurait pu prévoir la fin de cette histoire ? Aujourd’hui encore, malgré le recul, je n’en sais rien. En revanche, ce dont je me souviens avec une vivacité terrifiante, c’est ce moment où j’ai entendu une de mes chansons à la radio pour la première fois, assise dans ma cuisine. Les sentiments qui ont suivi ; la confusion et l’incompréhension. Puis les questionnements et les réflexions logiques. Et finalement la gifle ; que dis-je, le passage à tabac interne, quand les pièces du puzzle se sont assemblées. Matt s’était approprié une de mes compositions et s’en était servi pour percer dans le milieu musical, sans même prendre la peine de m’en parler. Jaloux de mon talent inné, lassé de tenter de me dépasser, il avait finalement opté pour la solution de faciliter ; le plagiat. Qui impliquait au passage de piétiner notre amitié sans le moindre scrupule.

A l’époque, je n’ai rien fait pour me défendre. Je m’en fichais pas mal qu’il se fasse de l’argent sur mon dos, des droits d’auteur, des royalties et compagnie ; je ne voyais que notre amitié brisée et mon cœur en miettes. C’est d’ailleurs cette haute trahison qui m’a valu mon ticket d’entrée à Terrae… Ici, petit à petit, je me suis reconstruite, et j’ai laissé cette histoire derrière moi, avec tout le reste de mon triste passé. Et le voilà qui revient au grand galop pour me foutre un coup de sabot dans la figure ! Cet enfoiré ne m’a pas volé une seule chanson pour se faire remarquer, non, il m’a carrément volé tout mon répertoire, et a bâti sa carrière entière sur mon talent.

J’arrache la page de l’album et la chiffonne entre mes doigts. Va te faire foutre Matt ! Je ne suis plus seule et sans défense. J’ai peut-être encore le cœur brisé, mais cette fois ce n’est pas de ton fait. Et si tu penses que cette fois encore, je vais me laisser faire, tu te mets le doigt dans l’œil jusqu’à l’os ! J’ai cru pendant ces trois dernières années avoir laissé le passé derrière moi, mais c’est faux. Je n’ai jamais oublié, je ne t’ai jamais pardonné, et je ne pense pas que je le pourrai un jour. De frère, tu t’es toi-même placé comme rival, jusqu’à en devenir mon ennemi. Et prends garde, car aujourd'hui le vent se lève.
Pandora
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