Le Deal du moment : -20%
Ecran PC GIGABYTE 28″ LED M28U 4K ( IPS, 1 ms, ...
Voir le deal
399 €

**Jinx**
**Jinx**
**Jinx**
Mar 21 Jan - 21:55
Jinx - La gâchette folle 83523582_10216270416052918_1993644310368616448_n.jpg?_nc_cat=109&_nc_ohc=H6tbLsx1jUMAX8oVWq2&_nc_ht=scontent-cdg2-1
« Cool, j'ai hâte d'y être ! »

Jinx - La gâchette folle 46391916_1191354324347746_6605914813715447808_n.jpg?_nc_cat=104&_nc_ohc=BsOdxtc8C6oAX-buZRV&_nc_ht=scontent-cdg2-1
Personnage
• NOM : Jinx.
TITRE/SURNOM : La Gâchette Folle.
LIEU DE NAISSANCE : Zaun.
RÉSIDENCE : Zaun.
OCCUPATION : Faire des explosions !
FACTION : Zaun.

Joueur
PRENOM/PSEUDO : Kiki Shirotsuki.
ÂGE : 26 ans.
COMMENT AVEZ-VOUS CONNU LE FORUM ? Une dame de fer.
LIEUX DU RÈGLEMENT : Vu et validé par Varus
PRÉSENCE, COMMENTAIRES : Disponible principalement le soir ou pendant la sieste de bébé.




La bâtisse ne semblait tenir qu’à un fil. À l’intérieur, je pouvais entendre le tintement métallique de la tuyauterie cassée ainsi que l’eau qui s’en déversait. Si je tendais correctement l’oreille, il était possible d’entendre un semblant de conversation. En se rapprochant, je pouvais distinguer des mots. Je discernais deux voix, l’une me semblait robotisée tandis que l’autre enfantine. Oui, celle d’une jeune fille. Je décidai de m’avancer et de me cacher derrière un immense pan de mur détruit. D’ici je pouvais entendre distinctement la conversation entre ce qui semblait être un robot et une jeune femme.

- Pourquoi le sujet semble-t-il si heureux ?

Les mots étaient coupés par des pauses à intervalles réguliers, je compris de suite que c’était la machine qui prit la parole. S’en suivit par une réponse immédiate de la jeune fille.

- Parce qu’aujourd’hui, c’est Solstice pour nous !

- Solstice ? Il s’agit d’une fête reconnue, une fête familiale populaire visant à rapprocher les familles et s’échanger des présents sous un sapin rempli d’illuminations. En quoi votre actuelle situation vous fait-elle penser à Solstice ?

- Tu me casses les oreilles, boîte de conserve débile ! Écoute-moi bien, c’est Solstice pour moi car j’ai enfin obtenu ce que je voulais depuis tellement longtemps.

J’entendis suite à ces mots un bruit extrêmement étrange, je n’osai regarder dans leur direction pour observer ce qui avait produit ces cliquetis assourdissants.

- Oh ! Je crois entrevoir de la satisfaction et de la joie sur votre visage, mais je ne comprends toujours pas en quoi l’obtention de ces armes de pointe vous mettent dans un tel état ?

-(soupir) Non mais quelle rabat-joie celle-la ! Je te présente Poiscaille, mon fidèle allié ! Il est puissant et il arrive à tout faire péter, contrairement à toi qui ne sers qu’à me casser les oreilles.

- Auriez-vous oublié comment vous avez obtenu ces armes ?

-Oui oui, c’est bon, j’sais, pffff…

- Il me semble que je ressens une pointe de frustration et d’énervement lorsque j’aborde ce sujet.

-La ferme ! Tu peux pas comprendre, t’es qu’un tas de ferraille débile.

- Votre « Poiscaille » aussi n’est qu’un tas de ferraille et pourtant vous semblez y être très attachée. Votre psychose ne semble pas diminuer, au contraire, depuis l’obtention de votre attirail, vous semblez encore plus perdue dans les méandres de la folie. Vous devriez songer à jeter ces armes et à consulter. Faire exploser des bâtiments pour son plaisir personnel et tuer des personnes font de vous l’une des plus grandes criminelles de Zaun.

-…

- Je ressens de plus en plus de colère en vous, pourquoi entreprendre de partir à Piltover ?

- Parce-que ! Je veux présenter Poiscaille à une amie là-bas.

- Votre cœur semble battre plus rapidement que la normale, pensez à prendre une grande inspiration et vous calmer. Vous savez pourtant que le sujet semble indifférent à vos provocations ?

- La ferme !

-Une nouvelle pointe de frustration semble troubler votre voix, suite à vos derniers agissements, il serait préférable que vous vous fassiez oublier. C’est étrange… je sens votre démence prendre le dessus sur toutes vos émotions.

La voix métallique cessa de parler pour laisser place à un rire, un rire qui vous glace le sang. J’étais paralysé à l’idée de voir qui était en train de s’esclaffer aux éclats de cette façon. Je ne saurais comment l’expliquer mais c’était comme si la folie avait englouti toute la pièce, des frissons d’effroi traversaient ma peau et transperçaient mes membres : j’étais pétrifié.

- Vous semblez avoir cédé complètement à la folie. Vos pensées sont vides de sens, je ne perçois que des pulsions et de l’affection envers cette boîte de conserve mortelle.

- HA HA HA HA HA !

Le rire de la jeune fille se stoppa soudainement, un silence morbide pesait sur toute la pièce, j’avais peur que ma forte respiration me trahît. Je sentis de la sueur couler à grosses gouttes de mon front et je tremblai. J’avais pris conscience que j’étais tombé sur une personne démente et dangereuse et que si elle me trouvait ici, la mort aurait été ma seule issue.

-Dis, Poiscaille, ça te dit de tout péter ?

Les cliquetis recommencèrent de manière continue cette fois-ci.
L’enfant se mit à imiter la voix de ce « Poiscaille », je ne savais pas pourquoi il ne parlait pas de lui-même.

- Oh oui ! Faisons tout exploser Jinx !

- Alerte de niveau rouge ! Le sujet est aliéné ! Danger de mort ! Danger de mort !

À l’écoute de ces mots, je fus pris de panique et j’essayai de m’enfuir sans me retourner. Je fonçai à toute allure mais un parpaing qui traînait parmi les débris me fit chuter et stoppa ma course instantanément.
Un son sourd d’explosion retentit dans tout le bâtiment, le souffle de la déflagration ramena toute la poussière sur moi ; ce fut irrespirable et ça me brûla les yeux.
Je me les frottai afin de retirer un maximum de poussière. Dans mon dos, des bruits de pas se firent de plus en plus bruyants parmi les décombres, ils arrivaient dans ma direction. Une fois à ma hauteur, ne restait qu’audible le bruit des débris qui tombaient du plafond. Je n’osai lever les yeux pour la regarder en face.

- Qu’est-ce qu’on fait de lui Poiscaille ?

Je levais la tête, par instinct. Je devais me défendre et obtenir sa commisération pour qu’elle me laissât sain et sauf. Je comptais tout lui expliquer ; lui dire comment j’avais atterri par erreur dans ce bâtiment, car poursuivi par des Zauniens de bas-étage, j’avais été dans l’obligation de fuir pour sauver ma vie et ma fortune. Je ne voulais pas écouter sa conversation, ma présence n’était due qu’au mauvais hasard et que je ne divulguerai à personne la conversation tenue avec la voix métallique.

Nos regards se croisèrent, je la vis enfin. Je sus de suite à qui j’avais affaire.
Nos regards se croisèrent, je la vis enfin. Je sus de suite à qui j’avais affaire.

À cause de la fumée persistante, dans un premier temps, je n’aperçus qu'une masse informe dotée de deux points roses perçants, ses yeux étaient animés par la lueur de la démence.

Après dissipation de la poussière, je pus apercevoir distinctement le visage de la jeune femme. Ce fut le choc, je ne m'attendais pas à un visage si enfantin, nulle doute que ses actes m'ont fait imaginer un monstre. Car sa voix, elle, était bien celle d'une jeune fille. La frêle stature de l'enfant portant d'immenses armes était ce qui m'interloqua le plus lorsque mon regard se posa sur elle. Au fond ce n'était pas l'unique chose qui était choquante concernant l'apparence de « cette enfant », après réflexion, en était-elle une ?
Deux interminables nattes ornaient sa chevelure, certes, ce n'est pas sa coiffure qui vous ébahit car elle restait décente pour une fillette, mais c'était sa couleur qui était déconcertante. Des cheveux bleus céruléens, autant vous dire qu'elle ne passait pas inaperçue dans la foule ! Imaginez-vous un peu le topo : cheveux bleus, yeux roses perçants, maigre et peau extrêmement pâle, même un spectre serait moins effrayant ! Ce style décadent était typique de celui des bas-fonds de Zaun !
Mon esprit critique cessa lorsque mes yeux se posèrent sur les armes qu'elle possédait, hormis sa tenue très légère, si je regardais attentivement, sur toute sa tenue, des balles étaient accrochées à ses ceinturons, une balle lui servait de pendentif, d'immondes tatouages couvraient le tiers de son corps partant du cou puis descendant le long de son bras gauche, se terminant au niveau de sa hanche, le motif étant lui aussi des balles et de la fumée ! Et que dire de ses armes ; elle en possédait trois dont une qui était vraiment imposante. Sa forme laissait penser à un lance-roquette, mais il semblait personnalisé. Le bout du tube-guide de projectile était recouvert par une tête de requin en acier, un peu plus loin, deux plaques d'acier très épaisses venaient recouvrir le tube. La plaque du haut était pourvue d'un aileron, celle-ci étant raccordée à la plaque du bas à l'aide d'un simple ceinturon. Au bout du cylindre de métal, des petites lames de fonte se chevauchaient pour former la nageoire caudale. On pouvait clairement voir les modifications apportées à cette machine de guerre pour qu'elle ressemblât à un squale.
Les deux autres armes ne vous en laissaient pas moins perplexes, en effet, l'une d'elle possédait des oreilles de chat, comme si l'attribut d'un animal mignon pouvait rendre cette gatling mignarde.
La dernière arme n'était nullement l'allégorie d'un animal, sa forme rappelait celle d'un pistolet, cependant, son modèle cylindrique et ses ornements métalliques dorés m'évoquaient des prototypes proposés aux forces de l'ordre piltoviennes, lors du Congrès des Sciences qui s'était tenu quelques mois auparavant.
Le fait, qu'une si jeune enfant eût en sa possession de telles armes de pointe, faisait froid dans le dos.
Je remarquai un pansement à son genou droit, était-ce par fantaisie ou s'était-elle blessée ? Ça je ne le saurai jamais.
En me voyant la scruter de haut en bas, je vis son regard se froncer, de peur, je baissai la tête et détournai mon regard en direction de l'explosion. La bâtisse ne détenait plus que quelques façades encore résistantes pour la maintenir debout. Le plafond s'était en partie écroulé et les poutres principales avaient pour la plupart cédé sous le choc de l'explosion. Le vent s'engouffrait dans ce qui restait du bâtiment, balayant la poussière et la fumée sur son passage. Lorsque la vue fut éclaircie, je pus enfin apercevoir ce qui produisait l'instant d'avant cette voix mécanique. La vision de sa carcasse me haussa le cœur. Il s'agissait de VERGA 2.0, un automate piltovien. Sa création n'avait pour but que d'apporter la paix au sein de notre chère ville, elle avait bâti de nombreux orphelinats, j'eus personnellement travaillé sur sa construction. Cependant, quelques semaines auparavant, elle disparut sans laisser de traces. Je n'aurais jamais imaginé que notre VERGA se trouvait entres les serres de cette criminelle ! Je l'ai enfin retrouvée, me disais-je.
Je tournai la tête à droite puis à gauche, cherchant le troisième interlocuteur, celui qui produisait des cliquetis lorsqu'il parlait. Rien. Nous étions seuls, la jeune fille, le cadavre et moi.
Je regardai l'enfant à nouveau, la suppliant de me laisser partir afin que je pusse regagner ma maison sain et sauf. Elle haussa un sourcil avant de balayer d'un coup de main une de ses nattes par dessus son épaule. Elle installa correctement son lance-roquette sur celle-ci. Lors de ses mouvements, les cliquetis recommencèrent. À l'instant où mon esprit fit le lien, je restai pétrifié.

« Alors Poiscaille, que fait-on ? On le laisse partir ou on fait tout péter ?

« On peut le laisser rentrer sain et sauf, comme ça nous aussi on peut rentrer à la maison.

Elle frappa violemment son arme.

« Espèce d'idiot ! … Bon, puisqu'il l'a décidé, tu peux partir !

Mes yeux scintillèrent de joie et de soulagement lorsque ma sentence tomba. Elle tourna les talons sans me regarder, elle semblait contrariée. Je continuais d'avoir Jinx dans ma vision, quand bien même elle s'éloignait, car le bâtiment était à moitié effondré. J'attendis qu'elle fût assez éloignée pour me lever et courir auprès des restes de VERGA, si je rapportais ses restes à la ville, peut-être aurais-je droit à sa récompense d'un million de Gold pour sa restitution.
Mes illusions n'étaient que trop grandes, son aspect enfantin et ses paroles sans fondement me laissaient présager une éventuelle fuite, cependant, ses actes étaient bien ceux d'une inconsciente.

...

Jinx se retourna sur le bâtiment jumelé, le visage crispé par la frustration. Elle regarda Poiscaille avant de lui mettre une pichenette. Un immense sourire regagna l'enfant, il était tellement grand qu'il déformait les traits de son visage. Soudainement, elle se mit à rire à gorge déployée.

« HA HA HA HA HA !!!!! Regarde Poiscaille ! J'avais oublié, ici, c'était l'ancienne usine de feux d'artifices !

Les bruits du métal lourd retentirent de nouveau lorsqu'elle déposa l'arme sur son épaule.
Elle tira une roquette en direction du bâtiment délabré. L'explosion n'en fut que plus spectaculaire lorsqu'elle fut accompagnée par les vieux feux d'artifice encore en état de fonctionnement. Le feu s'éleva considérablement dans le ciel et les détonations d'artifice s’enchaînèrent toutes à la suite pendant une quinzaine de minutes.  
Un impressionnant spectacle se déroulait devant Jinx : La danse endiablée  des flammes atteignit une hauteur vertigineuse grâce au vent. Les crépitements produits par les feux d'artifice accompagnés de la bâtisse qui s’effondrait, émirent une symphonie avec au milieu de la scène une silhouette dansante ; ce panorama l'émerveillait. Au crépuscule, le calme revint, Jinx n'était déjà plus sur les lieux.
Après dissipation de la fumée et de la poussière, ne subsistaient que les carcasses calcinées de l'événement.
Il était passé 21h30, la nuit tomba rapidement sur Zaun. Le Gris zaunien était étonnamment plus épais ce soir-là, difficile de voir devant soi à plus de deux mètres.
Plus je m’enfonçais dans les ruelles et plus celles-ci étaient étriquées. Grâce à ma corpulence, certains endroits m'étaient accessibles, j'en profitai donc pour me glisser entre deux bâtiments afin de gagner du temps. J'arrivai enfin à ma destination. La ruelle était encore plus sombre dû au manque de lumière. Une seule subsistait, l'intensité de la lumière clignotante produite par le lampadaire n'éclairait, par intermittence, que le fond de l'impasse. Il faisait froid. Il neigeait. De la neige s'était accumulée entre les briques des maisons et de la glace commençait à se répandre sur les fenêtres. Le spectacle aurait pu avoir un certain charme si quelques rues plus loin, on n'entendait pas des zauniens hurler d'effroi ou d'ivresse ou je ne sais quoi d'autre.
La marche me devenait de plus en plus pénible, entre la neige qui ralentissait mes pas et mon fardeau, j'aurais été à l'heure au rendez-vous. Il ne me restait que quelques mètres avant d'arriver. C'était essoufflé que je m'arrêtai devant la porte. Celle-ci n'avait rien à voir avec la devanture de la boutique, une vieille porte en bois moisie et tenant à peine debout. Contrairement à la devanture qui possédait une immense pancarte mécanique qui faisait tourner plein d'horloges, avec un écriteau géant orné de lettres incrustées d'or. Il y était écrit : Tic-Toc l'Horlogerie de tout temps. En dessous, une immense vitrine nous accueillait, à l'intérieur, des horloges de toutes tailles et d'aspects différents paraient la boutique. Des milliers de minuscules et immenses mécanismes se combinaient dans une symphonie harmonieuse de tintements d'échappement.
Un interminable soupir sortit de ma bouche, j'ouvrai la porte. Avant de m'avancer plus encore dans la pénombre, je pris dans ma poche un morceau de papier, sur lequel des chiffres y étaient inscrits. Nul doute qu'il s'agissait de la combinaison de la serrure pour entrer dans l'arrière-boutique, le gars m'en avait vaguement parlé.  
J'entrai dans le bâtiment, une traînée de neige marquait mes pas, plus exactement, mes tresses trempées laissaient une trace de mon passage. Je les essorai, l'une après l'autre avant de les jeter par-dessus mon épaule. La salle dans laquelle je me trouvais actuellement, était plongée dans la pénombre. Une mince lumière tamisée orangée éclairait le dessus de la porte, qui se trouvait à l'autre bout de la pièce. Je m'avançai à l'aveuglette, une main posée sur mon Zap, à l'affût du moindre mouvement.
Je n’apercevais pas grand chose, mais du peu que je voyais, cette pièce servait d’entrepôt. Des caisses de bois étaient empilées les unes sur les autres, le tout dans un désordre total.
Arrivée devant la porte, du bruit provenait de derrière celle-ci. Juste du vacarme, pas de paroles. Je regardai autour de moi une dernière fois, afin de m'assurer que j'étais bien seule. Je me saisis du morceau de papier et j'entrai le code dans la serrure sécurisée. Une fois celui-ci tapé, j'entendis un cliquetis et la porte s’entrouvrit.

« Ouf ! C'était le bon »

Me disais-je.

Il me restait encore à traverser, un modeste couloir rempli de bric-à-brac appartenant à des horloges. Au bout de celui-ci, il y avait une pièce éclairée d'une faible lumière chaude. Le bruit était de plus en plus intense. Ce n'était qu'une fois entrée que je pouvais voir ce qui produisait ce son. Sur toutes les façades de la pièce, d'immenses engrenages mécaniques tournaient ensemble dans un vacarme assourdissant. La vue en était époustouflante. Au milieu de la pièce trônait un remontoir relativement imposant. Il flottait dans l'air, enveloppé d'un plasma verdâtre. C'était bizarre, car ça je le savais, ce n'était pas de la mécanique. Cet objet flottant me fascinait, au point que j'en oubliais complètement la raison de ma venue ici.

« Tu crois que si je le touche ça fera tout péter ? »

Rien ne vint troubler le silence qui s'était installé. Je m'approchai progressivement de cet engin, jusqu'à me retrouver nez-à-nez avec. Mon doigt s'approcha dangereusement du remontoir, au point que mon index se trouvait dans la zone de plasma.

« Arrête sombre crétine ! »

Je m'emparai de son Zap et me retournai rapidement. Un scalpel était appuyé contre ma gorge.

« Ha Ha ! »

Un petit rire, ce fut cela ma réaction.

« Tu es en retard la gâchette folle ! »

Me rétorqua le vieil entrepreneur.
C'était le gérant de la boutique, il s’appelait Monsieur Uhrtock, pour les clients de l'avant-boutique seulement car dans notre milieu, il se faisait surnommer le Zeitkiller. Horloger le jour et trafiquant d’armes la nuit. Il n'était pas charismatique donc personne ne pouvait le soupçonner d'être un malfrat zaunien. Sa petite taille et carrure ridicule allaient de paire avec son crâne tacheté et dégarni.
Son monocle au vitrail bleu était ce qui ressortait sur son visage bouffi et rougeâtre. Ses vêtements n'étaient pas typiques de Zaun, il portait un costume trois pièces couleur beige dont la veste et le pantalon étaient rayés bleu-gris, en accord avec sa chemise bleu foncée. Ses chaussures de ville étaient constamment vernies et propres. Dans la poche de son blaser, un petit mouchoir rouge, lui servait à nettoyer ses chaussures. Au cas où celles-ci venaient à être salies.
Ce manque de charisme était pallié par une maîtrise parfaite de son art et quand je disais maîtrise parfaite, j'entendais par là, qu'il savait aussi bien fabriquer des armes que les manipuler. Il valait mieux ne pas se fier à cet air benêt et cette apparence clownesque.

« Tu m'as rapporté la commande ? »

Se pressa-t-il de me demander.

« Tu me prends pour qui l'ancêtre ? Jinx honore toujours sa part du marché. »

Je balançai à ses pieds le sac en toile que je portai comme fardeau. Un bruit de métal retentit lorsque le sac toucha le sol violemment.

« Hé ! Fais attention, idiote ! Cette marchandise vaut une fortune ! »
« Je sais merci, c'est moi qui me suis tapée le sale boulot. J'ai bien failli me faire avoir, tu as intérêt à remplir ta part du marché. »

Disais-je toute excitée.

« C'est bon gamine, ne t'inquiète pas, Zeitkiller récompense toujours ceux qui font du bon travail pour lui. »
« Je les veux tout de suite ! »

Mon cœur commençait sérieusement à s'emballer d’excitation.

« Par ici la demoiselle. »

Un immonde sourire était accroché à ses lèvres gercées de vieux. Ça me dégoûta, sérieusement. Il me fit une révérence, m'indiquant de son bras levé le chemin à emprunter jusqu'à ma récompense. Je fronçai les sourcils. À mon regard, il comprit qu'il devait ouvrir la marche. Il passa devant moi, en direction d'une couronne de montre de taille plus qu'impressionnante. Il se plaça devant la pièce mécanique, de telle manière, que je ne pusse voir ce qu'il faisait devant lui. Après un bref instant, un roulement mécanique se fit entendre avant que la porte ne s’entrouvrît. Juste assez pour faire passer un être humain. Il disparut derrière l'appareillage secret. Je serrai zap fortement entre mes doigts, un sourire vint se dessiner sur mes lèvres. J'avançai jusqu'à la porte et entrai.
Une lumière aveuglante vint m'éblouir les yeux. Je me les frottai fortement. J'en perdis le langage lorsque mes yeux se posèrent sur ce qu'il y avait dans la pièce. Des armes de toutes tailles et de toutes provenances, étaient sur des présentoirs en verre. Le tout illuminé par une lumière verte, ce qui rendait l'atmosphère de cette salle encore plus impressionnante et dangereuse. À l'image de Zaun. Les armes étaient classées selon leur rareté et leur puissance. Un véritable paradis pour moi, je mourrais d'envie de toutes les essayer. Je ne savais plus où donner de la tête.
Je n'avais même pas remarqué que le vieux débris n'était plus dans la pièce. Soudainement, j'entendis un son métallique retentir au fond de la salle, juste derrière le comptoir.

« Crois-moi petite, exactement comme tu me les as demandées. »
« Sérieux ? Je veux voir ça ! »

J’accourrai jusqu'à lui. Il la tenait entre ses deux mains.

« MAGNIFIQUE. »

Ce fut le mot qui s'échappa à travers mes lèvres.

« Ta commande m'a donné du fils à retordre, petite ! On ne m'avait jamais demandé de customiser à ce point de telles armes de pointes. Un requin pour un lance roquette et un chat en guise de gatling. Sacrément original. J'ai suivi scrupuleusement les plans que tu m'as donnés, même si tes gribouillis enfantins furent complexes à décrypter. »

« Oui, oui , OUIIIIIIIII, c'est exactement comme je l'avais imaginé !!!! »

Je m’esclaffai en voyant ces bijoux.

Il me tendit « Poiscaille », je m'en saisis immédiatement et l'admirai de plus près, tellement près que j'en profitai pour l'embrasser. Ses plaques de métal brillaient de mille feux et reflétaient les lumières vertes de la pièce.
Je m'empressai de me munir de cette superbe gatling avec la main droite et de prendre la pause avec Poiscaille sur l'autre épaule. J'avais envie de les tester maintenant. L'excitation me gagnait de plus en plus. Elle arriva à son comble lorsque le vieux schnoque déposa sur le comptoir des grenades, MES grenades.

« Voilà tes Pyromâcheurs, une merveille de technologie. Lorsque tu les lanceras, ceux-ci mettront un petit laps de temps à s'enclencher, telles des têtes chercheuses, ils s'accrocheront à ta victime avant de créer une magnifique explosion.

« Trop bien ! Une explosion ? Tu es sûr ? Je veux tester maintenant ! »

Non ! Tu veux faire exploser ma boutique ou quoi ? Je possède de nombreux objets susceptibles de créer une puissante explosion et raser le quartier. Va donc t'amuser avec dehors, loin d'ici, gamine inconsciente ! »
J'agrippai mes Pyromâcheurs, les rangeai et me pressai de sortir de la pièce.

« Repasse par là où tu es venue, MAIS SANS RIEN TOUCHER!!!!! »

Je me stoppai aussitôt. Le vieux se frotta le front, sortit le mouchoir rouge de sa petite poche et retira son monocle afin de l'essuyer.

« Les gosses de nos jours, faut tout leur dire ! Je suis pas baby-sitter moi... gnagnagnagna. »

Je n'avais pas le temps d'écouter ses sornettes. Un immense sourire gagna mon visage, les commissures de mes lèvres remontaient tellement qu'elles allaient toucher mes yeux. En guise de réponse, il dut se contenter d'un simple ricanement.
Le retour fut plus facile puisque j'avais connaissance des lieux. Je me retrouvai encore dans cette immense salle avec cet engin entouré de plasma. Il m'attirait, c'était plus fort que moi. Je restai planté devant, le regard vide, avec l'unique pensée d'y toucher pour voir ce que cela ferait.

« Il m’eut formellement interdit d'y toucher avec le doigt mais pas avec toi, qu'en dis-tu Poiscaille ? »

Le vieux plancher commença à se fissurer au pied de la machine instable, je sus qu'il ne fallût pas rester ici très longtemps avant que tout finît par exploser.
Je me dépêchai de ressortir par là où j'étais venue. Les violents tremblements faisaient tomber les cartons et pièces entassés au milieu du chemin. Je sautai par dessus les obstacles avec aisance avant de me saisir de la poignée. Le bruit d'une violente explosion vint jusqu'à moi. Je m'empressai de quitter la ruelle afin d'aller m'abriter dans le bâtiment voisin. Le temps pour moi de me cacher derrière une cloison bétonnée et de m'agenouiller qu'une violente déflagration suivie d'une épaisse fumée, virent secouer le bâtiment.
Le noir complet, les lumières du bâtiment avaient disjoncté. J'ouvris les yeux.
Je ne voyais rien devant moi, une épaisse fumée verdâtre m’obstruait la vue. Je décidai d'avancer à l'aveugle, afin de parvenir à un endroit plus dégagé. L'air y était peu respirable, l'endroit confiné empêchait la fumée de se dissiper correctement. Le silence qui avait suivi l'explosion fut interrompu par des voix criardes dans la rue. Sûrement des curieux qui vinrent s'extasier devant mon chef-d’œuvre. Je me dirigeai grâce à elles vers l'extérieur. Je pus me hisser en dehors de la bâtisse, via une fenêtre, que je brisai à main nue.
Je montai sur le toit de l'immeuble. Le spectacle était époustouflant. La boutique du vieux avait disparu, laissant place qu'à des débris en feu. Étonnamment, rien d'autre n'avait explosé... quel dommage ! Au moins ça faisait plus de personnes pour admirer ce divertissement. Les émanations de l'explosion se dissipaient dans l'air et se mélangeaient au gris zaunien, qui, par ce mélange, devenaient bleues et scintillaient.
Les gens sortaient de leur appartement afin de pouvoir mieux respirer, la poussière déplacée par la déflagration et l'épais nuage, rendaient l'air irrespirable dans les endroits fermés.

« KOF KOF ! Fichue fumée ! »

Je crachai un filet de sang dans ma main, avant de venir l'essuyer contre mon short. Ce spectacle était vraiment magique, qu'importait ce que le vieux eût dit. Je regardai la scène, satisfaite et comblée. Je donnai un coup d'épaule, ce qui fit retentir l'acier de Poiscaille.

« Maintenant que t'es à moi, va y'avoir des explosions dans la Ligue. On s'en fout de la paix nous. Bon, on rentre à la maison ? »

Ce fut entièrement armée que j’apparus sur le toit de cet immeuble. Je descendais en sautant sur les escaliers de secours qui longeaient la façade. Une fois à terre, je m'enfonçais dans une ruelle voisine, loin de la lumière projetée par les véhicules aériens.
Les plaintes mêlées aux sirènes furent la polyphonie en sourdine qui anima Zaun jusqu'à l'aube.


**Jinx**
Revenir en haut Aller en bas
Camille Ferros
Camille Ferros
Camille Ferros
Ven 14 Fév - 0:09
Sachez par avance, que je n'aurais guère validé une personne venant de... Zaun. Mais mes pouvoirs administratifs m'y obligent.

Quoi qu'il en soit, nous avons longuement débattu. L'idée de Verga est excellente, inattendue et cela nous charme directement, ce n'est pas trop pour ne pas empalir sur le lore officiel et en même temps c'est assez pour l'intégrer parfaitement dans tes descriptions. L'idée du personnage extérieur pour la description physique et mentale, qui en plus se suit, est juste parfaitement utilisée. On ressent le personnage qu'est Jinx, c'est une enfant mentalement mais qui ironiquement adulte. Mais elle t'appartient ; tu es Jinx.

Quant à l'histoire, énormément de mots, mais utilisés à bon escient. C'est risqué d'avoir fait le moment où elle obtient ses armes mais c'est parfaitement propre à Jinx, avec ses réactions enfantines allié à un fond sombre.

C'est un ensemble magnifique, harmonieux, la lecture n'est pas coupée ou cassée, on apprécie, ta plume est on ne peut plus belle.

Tu obtiens une validation à l'unanime.

Nous te souhaitons (malheureusement) la bienvenue parmi nous.

P.S. : Tu peux rester à Zaun, cet endroit te convient parfaitement.
Camille Ferros
Revenir en haut Aller en bas
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en hautPage 1 sur 1
Sujets similaires
-
» Jinx - La gachette folle
» Jinx, c'est pour Jinx ?! [Fini]
» Protégeons les étoiles {PV Jinx]
» Jinx ! Get Jinxed ! (Fini)
» Jinx, the loose cannon [EN COURS]

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Valoran's Battlefront :: Gestion du personnage :: Fiches des personnages :: Fiches acceptées-
Sauter vers: