Epreuve 4 • Frères ennemis • Nano Rp [NRP] - Open World [OW]

       Mäagur était dans son appartement au-dessus de sa boutique.Alors qu’il se préparait pour se coucher, il pensait à la drôle de journée qu’il avait eu. L’orc s’était décidé à retourner voir son clan, non pas dans un esprit de franche camaraderie mais plutôt car il savait qu’il pourrait trouver dans les alentours du camp, de quoi teindre ses tissus afin d'honorer la commande d’un client. Il espérait trouver les  lieux déserts mais cela aurait été trop facile. A peine était-il entré dans la zone que le clan occupait qu’il fut hélé par le chef lui demandant agressivement pourquoi il était là. Il s’en était tiré tant bien que mal en expliquant le but de sa visite. Il avait le plus rapidement possible ramassé les plantes qu’il lui fallait, de jolies fleurs violettes, qui donneraient au vêtement une jolie teinte. Bien sûr, il n’avait pas échappé aux moqueries des orcs qu’il croisait. Dans son adolescence il s’y était habitué, mais comme le couturier n’avait pas fréquenté les siens depuis un moment, il se sentit plus touché qu’il n’aurait fallu. Évidemment, il était l’exemple à ne pas suivre pour les enfants orc, celui qui savait à peine tenir une épée après des mois d’entraînement,et qui n’arrivait pas à infliger une seule blessure à son adversaire, même avec une massue. Se rappeler de ces années d’entraînement laborieux ne lui faisait pas plaisir. Une quinzaine d'années avaient beau être passées, il n’avait jamais oublié l’humiliation continue qu’il avait vécu.
      Tout à coup, un grand fracas le sortit de ses pensées. Cela ressemblait étonnamment à du verre brisé. Mäagur fronça les sourcils, il avait l’impression que cela venait d’en bas, de sa boutique. Il passa sa robe de chambre; enfila ses chaussons, et décida d’aller voir ce qu’il se passait. Lentement et le plus silencieusement possible il entreprit de descendre les escaliers. C’est là qu’il entendit la voix de deux créatures, chuchotant :
       Il comprit qu’il avait affaire à au moins deux voleurs. Fronçant les sourcils et bien embêté, il se demanda que faire. L’orc n’avait jamais envisagé cette possibilité et n’avait aucun système de défense. Bien naïvement, il se dit que s’il se montrait, les deux voleurs prendraient peur face à sa stature. Il dévala les dernière marches qu’il lui restait en faisant le plus de bruit possible. Cela n’eut pas l’effet escompté, au contraire les deux elfes noirs le devisagèrent, prêts au combat. Mäagur n’avait aucune envie de se battre, il tenta : “Allez-vous en ou j’appelle la patrouille de nuit !” mais les voleurs eurent un sourire goguenard et lui ordonnèrent de leur donner sa caisse. D’un mouvement de la tête l’orc refusa.
Les elfes eurent un regard surpris, sûrement peu habitués à ce qu’on leur oppose quelconque résistance. Ce n’est pas pour autant qu’ils se dégonflèrent et qu’ils passèrent leur chemin. Bien au contraire, malgré la stature de leur adversaire,ayant certainement ressenti de la maladresse chez ce dernier, ils décidèrent de lui sauter dessus afin de tenter de l’assommer. Ils y allèrent tant et si bien à coups de poings qu’ils submergèrent bien vite Mäagur. Ce dernier n’avait pas un quart de leur vivacité, et ses gros poings ne faisaient jamais mouche. Il se retrouva vite étourdi puis carrément assommé, évanoui dans un noir complet.

Quand il revint à lui, ses agresseurs avaient disparu. Ils avaient mis en sac la boutique et quand l’orc alla du côté du comptoir, il remarqua que les elfes avaient réussi à avoir ce qu’ils souhaitaient : sa recette de la semaine. L’orc se gratta la tête,confus, et il faut bien le dire un gêné de s’être laissé battre par ces deux individus, avant de commencer à balayer les débris, toujours en robe de chambre.