Sona ♫ Adagio, invocateurs [End]

Sona est une jeune femme en fleurs, en plein âge d'or. L'adolescente d'il y a quelques années est déjà bien loin. La première chose que l'on remarque chez elle, et de plutôt loin, sont ses magnifiques cheveux bleus, qui sont blonds aux pointes, et tout à fait naturellement. Très souvent celle-ci les attache en deux très longues queues sur les côtés. Si vous pouviez savoir le nombre d'heures qu'il lui faut pour les démêler, puisque ceux-ci sont très fins et s'emmêlent donc au moindre coup de vent. Ensuite ce sont ses grands yeux couleur bleu mauve, prunelles gourmandes bleu océaniques et aussi expressives que des prunelles enfantines. Ceux-ci sont ourlés de longs cils bleu clair, qui en font ressortir la profondeur. Ha et étant muette, elle communique beaucoup par le regard. Maintenant je vais vous décrire sa silhouette. La jeune adulte est dotée d'une silhouette moyennement élancée et assez cambrée, ce qui la rends très agile, mais en contre partie plutôt raide du dos. Ensuite au niveau de sa corpulence elle est difficile à définir, Sona a un par exemple une taille plutôt fine, mais un bassin large, et donc le popotin et les cuisses qui vont avec, donc plus fine au dessus et moyenne au niveau du bassin et des cuisses. Pour conclure je dirais qu'elle possède également un atour qui plaît beaucoup aux spécimens masculin, mais qui pour elle s'avère plutôt être une malédiction, il arrive plus que régulièrement que son abondante poitrine la gêne dans ses mouvements, lui tire dans le dos, sans parler du fait que c'est une vraie galère pour s'habiller.

La jeune adulte que l'on nomme Sona peut paraître aux premiers abords n'être que douceur, harmonie, bienveillance. Et elle est toute ces choses somme toute, mais comme tout un chacun, il lui arrive de péter un plomb, de ne pas être d'accord avec quelqu'un, ou de vouloir en venir aux mains. Mais voyez-vous, pour la plupart des gens, peu intéressés ou pressés, Sona c'est l'handicapée, la fille muette et invisible. Cela lui brise le coeur par moments, et elle pleure parfois de longues heures durant, parce que Sona, elle aime tout le monde, c'est dans sa nature, et se faire rejeter pour quelque chose qu'elle n'a pas choisi au fond la fait grandement souffrir. Surtout que si ces mêmes personnes prenaient seulement quelques minutes de plus pour écouter sa musique, ils pourraient découvrir une personne intéressante et sensible. Mais c'est manifestement trop leur demander. Une autre chose qui la hante encore jours et nuits, et les fait de ne pas savoir qui elle est, ni qui sont ses parents, même si elle a du grandir et se construire avec, elle rêve un jour de découvrir la vérité, pour être en paix avec son âme. Pour en revenir à notre mouton, je dirais que Sona c'est la douceur incarnée, la violence gratuite la révulse et le sang, n'en parlons même pas, sans doute tournerait-elle de l'oeil si elle devait en voir beaucoup. La jeune femme aux cheveux bleus, est aussi quelqu'un d'attentif, la confidente parfaite, la personne qui a toujours un conseil pour vous (malgré son handicap, elle l'écrira au besoin), celle qui peut veiller des heures durant un malade sans manquer une seconde à l'appel, la femme qui vous serra loyale jusqu' à en mourir. Sona ne lésine pas sur ce qu'elle apporte aux autres, elle aime réellement cela. Avec tout ceci, la jeune femme est quelqu'un d'intelligent et qui voit très souvent ce qu'il y a à voir, mais aussi quelqu'un de lucide et enfin d'assez susceptible. En ce qui concerne ses pires craintes, celles-ci sont de décevoir quelqu'un à qui elle tient et de se retrouver nue en publique.  

Toi, petite, sais tu seulement être née Ionienne ? Sans doute as-tu voulu oublier cette période de ta vie où tu étais seule au monde, avec des rêves comme seules valises, ou presque. A présent tu t'appelle Sona Buvelle, mais qui sait si tes parents ne t'avaient pas nommée autrement. De toute façon tes parents sont inconnus au bataillon, ils t'ont abandonnée avec etwahl, étais-ce ton handicap qui les incommodait ? Hélas, personne n'a cette réponse, parce que ceux-ci t'ont laissée à la porte d'un orphelinat en Ionia lorsque tu n'étais qu'un bien tendre poupon.


La vie à l'orphelinat se révéla très difficile pour la petite fille aux longs cheveux bleus, et ce malgré qu'elle y soit quasiment née. La gamine avait beau être une enfant plutôt timide, d'un naturel calme, et pourtant le nombre de fois ou Dame Catherine la retrouvait dans son placard habituel, pleurant en silence. Chaque fois, cette femme à la patience extrême, la prenait dans ses bras et l'emmenait en cuisine avec elle, là elle lui préparait un chocolat et lui passant sa main caleuse dans les cheveux. Quand la petit finissait son cacao, elle travaillait aux côtés de Dame Catherine. C'est à cette époque qu'elle découvrit son plaisir à aider les autres et à se rendre utile.

Comme toujours les autres enfants se moquaient de son mutisme. Mais plus elle grandissait, moins cela la touchait. Sans doute parce que c'était un petit mal pour un grand bien, puisqu'elle finissait toujours par rejoindre une Dame pour lui apporter son aide. Au fur et à mesure qu'elle grandit, nombreux furent les parents à demander l'adoption de cette petite fille si calme en apparence, mais dès qu'ils se rendaient compte lors de l'entretien de son handicap, ceux-ci se rétractaient. La petite regarda passer toutes ces familles potentielles en silence, elle n'était plus dupe, elle se doutait que son heure ne viendrait pas. Ainsi à son sixième anniversaire, elle eut droit à sa chambre privative, à condition qu'elle donne son seul héritage. Elle accepta, puisqu'elle ne savait pas ce que contenait ce coffre. Ses tuteurs essayèrent de vendre son instrument pour s'enrichir. Cependant, le mystérieux objet n'avait de cesse de réapparaître devant leur porte.


Peu après cela, la petite dut faire face à une bien étrange visite. Une grande brune à la silhouette sèche et élégante, très chic, demanda à la voir. Cependant, lorsque celle-ci fut dans sa chambre, la petite put clairement voir la femme détailler le coffret, elle s'était approchée et avait passé sa main sur les dorures qui se détachaient sur ce coffret, elle l'ouvrit, regarda l'instrument qui s'y trouvait. Dame Catherine expliqua à la petite que la Madame s'appelait Lestara Buvelle, qu'elle n'était pas d'ici et qu'elle avait trouvé le chemin de sa chambre seule. L'aristocrate s'était retournée vers la petite, se mettant à sa hauteur et relevant ses lunettes l'avait fixée de grandes prunelles vertes bienveillantes. Elle avait clamé d'une voix joyeuse "J'aimerais adopter cette petite". La petite ne pouvait être plus heureuse qu'en ce jour. Elle partit comme une furie faire ses valises. Dix minutes plus tard elle se trouvait en bas, trépignant. Lestara avait fait un joli don pour l'instrument, et toutes deux partirent, direction Demacia.



Lestara - "Nous allons voyager mon poussin, as-tu déjà pris le bateau ?"

Hochement de tête négatif pour la petite. Puis un petit sourire gêné. Elle espéra que la Madame n'allait pas la ramener. Même si Dame Catherine lui manquait déjà, elle ne voulait y retourner pour rien au monde.

Lestara - "Tu n'as pas vraiment de nom hein ? Hé bien nous allons changer ça. Dorénavant tu t'appelles Sona, Sona Buvelle. Tu verras dans quelques années tu croiras avoir toujours vécu à Demacia. Je vais aussi t'explique ce qu'est cette chose.. regard au coffret .. et bientôt tu ne serras plus muette Sona. Ce temps est révolu. Je te promets l'Avenir. et elle sourit.

Toutes deux arrivèrent finalement après de longues heures dans ce lieu  inconnu que Lestara appelait Demacia. Ici tout était beau et grand, bien construit, reluisant. La petite s'était serrée contre sa nouvelle tutrice qui attendait qu'elle la rejoigne bras ouverts. Elle ramena Sona chez elles, une grande chambre d'enfant l'y attendait. Lestara alla s’assoir sur le lit d'enfant, déposant le coffret sur le banc qui se trouvait à la fin du lit. Sona la rejoint. "Ouvre le mon poussin, ceci est ton Etwahl, passe tes mains sur les cordes." La petite s'était exécutée et là, la plus merveilleuse mélodie qu'elle n'eut jamais entendue s'était répandue dans la pièce.

Sona ne le savait pas encore, mais c'est précisément cet Etwahl qui allait tracer son destin, car cet instrument lui était intimement lié.