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Epreuve 3 • Harmonie • Open World [OW] - Valoran's Battlefront [VB]

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Maître de Jeu
Maître de Jeu
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Mer 21 Oct - 17:54
Epreuve 3 • Harmonie • Open World [OW] - Valoran's Battlefront [VB] 18042811493423808115690098
Interforum X

Epreuve 3 : Harmonie
Texte en écho : HARMONIE
Du samedi 24 octobre (00h01) au dimanche 25 octobre (23h59)
Parfois les choses vont trop vite autour de nous. Tout change, tout bouge et le chaos débarque dans nos vies. Les idées embrouillées, on ne parvient pas toujours à réfléchir ni à prendre les bonnes décisions. Soyez en paix avec vous-même, prenez le temps de vous libérer l'esprit pour retrouver l'harmonie dans votre vie.

Votre personnage est tracassé ou vient de vivre un évènement qui l'a profondément perturbé et il a besoin de temps pour prendre du recul et se sentir mieux. Racontez-nous comment il parvient à adoucir ses pensées et à retrouver la paix intérieure.

Rappel ○ Texte en écho :


En supplément :

• Aucun ordre n'est imposé, vous choisissez qui commence !
• Vous pouvez mettre une petite explication de l'écho entre les deux textes si vous l'estimez nécessaire.
• N'hésitez pas à rejoindre la ShoutBox si vous n'avez pas encore trouvé votre binôme. Wink
• Si vous ne souhaitez pas de commentaire, n'oubliez pas de le mentionner.  :p :p :p
• Les mises en forme sont autorisées, mais privilégiez la lisibilité !
• A propos de mise en forme, vous pouvez mettre un joli avatar en utilisant le code de transformation ! (Et le sujet est là pour faire des essais au préalable ! Wink)

○ N'oubliez pas de faire une petite mise en contexte (univers / personnage) au début de votre post. (En spoiler, c'est bien.) CALIN Ainsi qu'un avertissement si vous constatez que votre post contient une certaine violence. ○

Maître de Jeu
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Valh
Valh
Valh
Sam 24 Oct - 22:37
Note:

Valoran's Battlefront & Valh:

- - -

[-Attention, peut ne pas convenir à un public jeune ou facilement influençable.-]

La solitude pesante semble encore plus présente, lorsque l'on constate que tous, sont en contact avec au moins une personne. Mais ne serait-ce pas là, la faute du solitaire s'il est isolé des autres ? C'est une question que je commence à me poser.

La taverne est bien pleine ce soir encore, les bons vivants trinquent à grand coup et en grande gueule, leurs verres, renversant de nombreuses goûtes de cette boisson leur étant si précieuse, sur la table faite de bois, comme toutes les autres à vrai dire. La joie est de mise. Les morts parmi eux semblent faibles, voir inexistant en cette soirée. Une bonne nouvelle pour eux, ainsi que pour les divers capitaines qui n'auront pas besoin de revoir leur équipage, une fois encore. Combien de fois ces chefs de navire doivent remplacer leurs marins ? Bien qu'à certains endroits les offres sont basses, cela doit représenter un certain coût. Les eaux de Bilgewater étant habitées par de nombreuses créatures marines dont les têtes sont parfois bien plus grandes que le plus riche des navires. Je me demande encore pourquoi autant se risquent en mer ? Les désirs de richesse mènent bien plus facilement à la mort qu'on ne le croit, surtout en ces lieux.

- T'as l'air plus pensive que d'habitude.

Cette voix m'est familière, me soutirant alors de mes réflexions. Mon regard quitte mon verre, ma main droite se porte à mon tricorne, le redressant afin de voir mon interlocuteur. La lumière tamisée me permet de revoir son visage, marqué par le temps, une épaisse chevelure poivre et sel, des iris d'un noir profond m'observant et une barbe grisonnante cachant un sourire bienveillant. Ce tavernier ne m'oublie jamais, cela pourrait me toucher et pourtant, ma condition l'emporte sur ses intentions. Qu'elle tristesse. Nous échangeons alors quelques paroles, lui étant le plus bavard de nous deux. Me demandant quelques nouvelles, malgré qu'il ne me connaisse pas si bien. Après tout, je ne viens qu'en tant que cliente occasionnelle, depuis la perte de mon père et de mon amant. Cela fait combien de temps déjà ? Je n'ai pas envie de chercher, préférant l'écouter. Qui sait, il a peut-être quelques informations intéressantes à me donner. C'est une bonne excuse, bien que temporaire, pour éviter de sombrer.

- De nombreux corps ont été retrouvés sur un navire dont les planches sont immaculées de leur sang.

Étrangement, ses mots faillirent me faire sourire. Chose que j'évite de faire. Je pense sans aucun doute, connaître l'auteur de ce fait. Conservant un visage dépourvu de ressenti, je l'écoute encore un moment avant de m'en aller, payant au passage ce que je lui dois. Me levant par la suite, c'est en m'éloignant de cet hôte que j'ai senti mon estomac et ma gorge se nouer peu à peu. Pressant le pas pour éviter de le montrer à qui que ce soit, je suis sortie de la taverne sans perdre un instant, allant à l'encontre de la brise nocturne accompagnée de l'air marin. L'habituelle odeur des viscères de monstre dépecés, calmèrent temporairement cette désagréable sensation et pourtant, je ne l'apprécie pas vraiment. Prenant une grande inspiration, je m'assure que personne n'est dans le coin, vu la nuit avancée, il y avait peu de chance.

Et pourtant, c'est un cri aiguë accompagné de pas, qui me soutirèrent de cette idée.

Mon ouïe est fine et ne me trompe jamais, ou que très rarement. Malgré le ciel sans lune, je me précipite vers le son entendu, me mouvant dans ses étroites et labyrinthiques ruelles, telle une anguille s'échappant sans mal d'un filet minutieusement tendu. Ayant grandi ici, j'en connais -presque- les moindres recoins et les parcourant souvent de nuit, la difficulté en est amoindrie. Il ne me faut que peu de temps pour arriver sur les lieux, le chemin ne m'avait pas échappé, nous ne sommes pas loin des quais. Deux silhouettes en surplombaient une plus petite. Sans me ménager, je me précipite vers eux, le bruit de mes pas sur la pierre me trahit, attirant leur attention. C'est parfait. Au moins, ils laisseraient l'autre tranquille. Enfin, c'est ce que je pensais. Un seul vint à ma rencontre tandis que le second restait avec l'auteur supposé du cri.

La situation ne me plaît pas.

Ma main gauche passe sur le pommeau de mon arme, allant au manche. Celui en face de moi, ne me laisse pas le temps de la dégainer qu'il braque une arme a feu en ma direction. Mon regard se fige sur celle-ci, s'il y a bien une chose que je n'aime pas, c'est bien la sensation de ces balles brûlantes transperçant la chaire. Je relâche alors l'emprise sur mon sabre, levant les mains en signe de défaite. D'un geste, il me fait comprendre que je dois m'approcher, ce que je fis. La pierre fit rapidement place aux nombreuses planches de bois qui rallongeaient les quais.

À un mètre de leur première victime, je vis qu'il s'agissait d'une gamine qui ne devait pas avoir dix ans. Une crinière claire, des vêtements peu communs par ici. L'air nauséabond, mélange d'organe de monstre en décomposition, de sang, d'urine de marin et de la mer, devait la rendre malade. Qu'est-ce qu'une enfant comme elle fichait là ? Seule, qui plus est. Mon regard cherche dans les environs pour confirmer ma dernière pensée. Aucune autre personne n'est dans le coin.

- Une bonne prise. Ricanait gravement l'un des deux.

- Tu ne les a même pas attaché. Répondis-je d'un ton calme, presque méprisant.

- Ce n'est pas une mauvaise idée. À genoux. Fit le porteur de l'arme, d'un ton vicieux, tandis qu'il pointait son pistolet à poudre sur ma tempe.

Je laisse échapper un léger râlement, ayant une idée de ce qu'ils attendent de nous. Il en est hors de question, mais je dois faire gaffe à la fillette. Je ne la connais pas, mais aucune vie ne doit s'éteindre sans raison. Surtout si jeune. Cette dernière vide le contenu de son estomac à ses pieds. Elle n'est pas habituée à l'odeur des lieux, c'est un fait.

- Récupère ses vêtements et jette la gamine à l'eau, dans son état, elle servira à rien. Par contre, toi. Son attention se reporte sur moi.

Ses mots me font perdre mon sang froid. Cela est très rare. Ma respiration est plus profonde, démontrant mon état. L'autre ne cherche pas à comprendre, semblant s'amuser de me voir ainsi. Je sens l'arme s'appuyer plus fortement contre ma tempe. Je n'ai pas le choix, m'abaissant, posant mon premier genoux à terre. Mes pensées se perdent. Me faisant revivre l'annonce de la perte de mon père à cause de cette maudite pirate aux cheveux de braise, qui se pensait si influente. Revoyant le crochet transpercer le corps de mon conjoint, me le soutirant pour l'emmener vers ce spectre dément. Je me suis jurée de les venger et je n'ai encore vengé personne. C'est à peine si j'arrive à sauver des innocents de ces vermines...

Un cri de douleur m'interpelle, l'acier n'est plus sur mon visage. Profitant de la distraction, je m'élance sur celui qui me menaçait, le coup de feu par dans les air, non loin de l'une de mes oreilles, le bruit m'assourdit alors temporairement. Je l'ai plaqué au sol. D'un mouvement vif, je m'empare de ma lame, prête à mettre un terme à sa vie. À la vue de ses dernières paroles cette raclure ne mérite pas de sursis.

La sentence offerte rapidement et d'un plaisir non dissimulé malgré la rapidité d'exécution, je me retourne vers l'enfant et son agresseur, qui venait de la frapper d'un coup du droit, la faisant tomber un peu plus loin. J'ignore ce qu'elle lui a fait, mais l'attention du gars est rivé sur cette gamine. J'en profite pour passer derrière lui, portant une attaque du pommeau de mon sabre, dans la nuque. Il s'effondre dans la seconde. Lui non plus ne doit pas se relever, n'ayant pas refusé les ordres de son confrère. Je le ramasse par son haut, le faisant en partie glisser sur le sol, tandis que je me dirige au bord du ponton de bois moisis, jetant le corps à l'eau. Les squales ne tarderont pas à le cueillir et à lui faire découvrir les profondeurs.

Ce spectacle morbide sait attirer toute mon attention, me faisant oublier pourquoi j'en étais là, jusqu'à qu'une chose vint agripper ma taille. Légèrement surprise et n'étant pas habituée à une telle proximité depuis bien longtemps, j'eus un mouvement de recule. Néanmoins, l'enfant s'est bien accrochée, je ne pouvais l'en dissuader, puis, avec ce qu'elle venait de vivre, n'était-ce pas une réaction normale ? À dire vrai, je n'en sais rien. Absolument rien. Cette étreinte inattendu me soutire des larmes que je retiens depuis bien longtemps. La solitude me pèse, cela fait combien de temps ? Cette petite semble seule aussi.

- Je vais t'aider...

Sa compagnie ne me fera pas de mal. Peut-être qu'au contraire, elle m'aidera à me relever, sans même s'en rendre compte.

Mots : 1500
Valh
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Meuh (Open World)
Invité
Anonymous
Meuh (Open World)
Dim 25 Oct - 12:13
Candice Reyes

Disclaimer : Avant toute chose, sachez que ce texte peut heurter la sensibilité de certains étant donné le contexte qui s’y déroule. Sinon, je tenais à préciser que je n’ai aucun souci avec les commentaires alors n’hésitez pas à partager votre ressenti, à faire des critiques constructives ou quoi que ce soit.

Présentation:

Les fusées de détresse étaient lancées. Un appel silencieux mais néanmoins puissant envers quiconque les apercevrait. Ils s’enfonçaient dans le triangle des Bermudes alors que le navire continuait de dériver, pris en plein ouragan. Plusieurs fois, ils durent s’accrocher à ce qu’ils pouvaient pour éviter de tomber par-dessus bord alors que le bateau tanguait dangereusement, évitant le destin funeste des quelques malchanceux qui n’en avaient pas eu le temps. Candice et Sloan se séparèrent pour couvrir plus de terrain, elle restant auprès des filles dont elle avait souvent eu la garde, lui se dirigeant vers la proue du bateau pour aider d’autres passagers à s’agripper aux cordages le long des bâtiments. Quand le navire se stabilisait pour de fugaces moments, ils couraient aider leurs collègues à amarrer les canots de sauvetages. La pluie de l’ouragan battait leurs tempes, embuaient leur vue et, alors que le dernier canot fut suspendu au-dessus des flots, le navire percuta violemment les roches.

Candice fut rattrapée in-extremis par un collègue, alors que d’autres personnes valsaient par-dessus bord, n’ayant pas eu le temps ou la force de s’agripper plus longtemps. Cela durait depuis des heures. Des heures dures et douloureuses au bout ils continuaient d’essuyer des pertes. L’hôtesse essaya de reprendre son souffle, encore estomaquée par le choc, mais si cela ressemblait à un affreux cauchemar, un cri transperça la pluie pour la ramener violemment à la réalité.

- CANDY !!

Une petite voix brisée fendait l’air pour l’appeler à l’aide, la voix de la petite Carmilla l’appelait, secouée de sanglot alors qu’elle était seule, là elle où se trouvait initialement avec sa sœur. Il ne restait qu’une petite fille sur les deux. Abasourdie, Candice regarda de tous les côtés sans relâche, mais ne vit aucun signe de Mircalla.

- Non… Non ce n’est pas possible.

Les mots s’étranglaient dans sa gorge, des mots qu’elle se murmuraient à elle-même alors que la panique commençait à la gagner de plus en plus. Elle tournait la tête dans tous les sens alors qu’elle accourait vers le bord, mais sa vue devenait de plus en plus floue.

- CARMILLA, ACCROCHE-TOI DE TOUTE TES FORCES ET NE L CHE PAS !

Il ne fallait pas qu’elle lâche, qu’elle bouge de cette place, qu’elle se perde elle aussi dans cet ouragan. Le navire étant échouée sur les rochers, ils ne dérivaient plus mais la cale prenait l’eau. Cela leur laissait de maigres heures pour quitter le navire. Candice regardait désespérément de tous les côtés, dans les canots qui commençaient à être peuplés, essayant d’apercevoir la tête de ce petit ange qu’était Mircalla, mais les pleurs embrouillaient sa vue et quand la voix de Sloan, l’oncle des fillettes et son grand ami, retentit dans son dos, elle eut l’impression qu’une flèche lui transperça le cœur.

Mircalla est avec toi ? Il faut qu’on se dépêche de les faire monter à bord Candice !

Elle baissa les yeux sur la main de Sloan, qui tenait fermement celle de l’autre petite fille, toujours en pleurs et incapable de parler. Il ne savait pas, ne se doutait pas de ce qui se passait et Candice devait lui annoncer. Lui dire que l’une de ses nièces manquait à l’appel, qu’elle avait échappée à sa surveillance et était peut-être perdue en mer, qu’elle était peut-être… Non, elle devait être en vie, il le fallait.

- Sloan je… Montez à bord, je vous rejoins avec Mircalla !

Non, elle ne pouvait pas l’abandonner. Candice n’écouta pas le grand blond, se doutant qu’il voudrait la suivre mais quelqu’un devait rester avec Carmilla et la faire monter dans l’un de ces canots. Avec un peu de chance, Mircalla était déjà à bord de l’un d’eux d’ailleurs, et si tel était le cas, il ne resterait que Candice qui coulerait sur ce navire si elle ne la retrouvait pas à temps.
La demoiselle courait comme une effrontée sur le pont, croisant tantôt des femmes avec leurs bambins, des hommes avec leurs promises, des personnes âgées mêmes, guidées par ses propres collègues pour monter dans les canots qui allaient bientôt être mis à flots. Le temps passait, ses jambes s’épuisaient, mais elle ne trouvait aucun signe de la petite. Alors elle eut l’idée de vérifier à l’intérieur. Peut-être que la petite fille aurait trouvé plus de sécurité en s’y réfugiant ? La peur l’étouffait, lui couper le souffle et elle eut besoin de se caler quelques secondes contre la paroi du bâtiment pour reprendre ses esprits et se calmer. Elle essuya ses yeux du revers de sa manche, mais elle était trempée. Ses doigts feraient le travail, du mieux qu’ils pourraient.

Alors elle reprit ses recherches. Elle s’engouffra dans le grand couloir du bâtiment principal et là, elle entendit un cri de désespoir. Un appel à l’aide. Plusieurs. Deux voix, peut-être trois, s’emmêlaient à ses oreilles et elle n’eut pas besoin de réfléchir pour courir dans cette direction. C’était des voix d’hommes, mais peut-être était-elle avec eux ? Quoiqu’il en soit, elle se devait de les aider. C’était dans sa nature, et dans les circonstances actuelles, tout le monde avait le droit à la survie. Elle essaya de tirer sur la poignée de la porte derrière laquelle ils se trouvaient, mais rien n’y faisait. Les deux hommes hurlaient pour qu’on les aide, et Candice devait réfléchir vite. Réfléchir pour les sortir de là et continuer ses recherches pour sortir Mircalla de là. Un rapide coup d’œil dans le couloir la fait tilter, elle prendrait un extincteur pour casser la poignée. Elle avait vu ça dans les films, et là, ils en vivaient un. Un horrible film catastrophe qu’elle n’aurait jamais pensé voir se dérouler devant ses yeux, un film horrible où elle endossait le rôle de la coupable de meurtre par négligence, si elle ne retrouvait pas cette petite fille qu’elle chérissait tant. Alors elle ne réfléchit pas longtemps, empoigna l’un de ces satanés extincteurs et s’approcha de la porte :

- ÉCARTEZ-VOUS !

Elle donna un coup sec sur la poignée, puis un deuxième, et ainsi de suite jusqu’à ce qu’elle cède dans un bruit salvateur. Candice enfonça la porte de sa maigre silhouette et se retrouva nez-à-nez avec deux hommes. Pas de Mircalla. Elle les interrogea du regard et lorsqu’ils se mirent à parler, elle comprit que l’un d’eux était le père de la femme de l’autre. Que cette femme était sortie sur le bateau au moment du naufrage et qu’ils se préparaient pour la soirée de ce soir, qu’ils devaient se retrouver… Alors ils chercheraient ensemble.

Ils parcoururent le reste du couloir principal en regardant par l’encadrure des portes, cherchant tout signe de vie et en aidant d’autres à sortir. Cela dura un bon moment et bientôt, les semelles de Candice prenaient l’eau. Le clapotis de ses talons dans ces quelques centimètres d’eau qui inondaient le navire était le message d’alerte qui les forcèrent à battre en retraite. Ils étaient près de l’extérieur et sortir rapidement, apercevant la mer au même niveau que le pont. Les derniers canots venaient d’être décrochés et de quitter le navire, mais n’étaient qu’à quelques mètres, attendant d’éventuels survivants. Au loin, la silhouette d’une île surplombait le reste. Candice se demandait comment elle avait fait pour ne pas l’apercevoir. Elle espérait sincèrement que Sloan et Carmilla soit arrivés là-bas depuis, et que Mircalla les ait rejoint.

- On va devoir nager, mais il reste de la place sur ces canots. Dépêchons nous, la mer doit être froide avec la nuit tombée.

Candice retira sa veste pour éviter de s’alourdir inutilement, les deux hommes l’imitèrent et ils passèrent par-dessus les barrières pour s’immerger dans l’eau. Comme elle le pensait, l’eau était froide, leur mordait la peau et la fatigue n’aidait en rien à se mouvoir. Mais les canots étaient proches. Il ne fallut que quelques minutes pour rejoindre ces derniers et on les aida à grimper.

Pendant la traversée, le regard de Candice devint sombre et vide. Ses pensées se mélangaient, s’emmêlaient et s’embrouillaient. Mircalla était-elle en vie ? Est-ce que Carmilla avait expliqué à Sloan ce qui s’était passé ? Est-ce qu’il lui en voudrait ? Bien sûr qu’il lui en voudrait, elle-même se sentait aussi coupable que si elle avait elle-même crié à ce petit ange de plonger sous les flots. Sa culpabilité la rongeait, ses vêtements détrempés lui donnait la sensation d’être encore plus minable qu’elle ne se sentait en ce moment même pour ne pas l’avoir retrouvée.

Ils n’avaient pas grand-chose pour se réchauffer alors ils se serrèrent les uns contre les autres, alors que les officiers de bord ramaient pour les amener vers l’île. Elle releva les yeux sur l’épave du Spumans au loin, puis sur les deux hommes qu’elle avait aidé. Si elle n’avait pas la certitude du destin de Mircalla et de la femme que ces deux-là cherchait, elle avait au moins la paisible sensation de les avoir aidé à survivre dans le chaos de cette journée d’été...



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