Sivir - La Vierge Martiale [U.C]

Loin dans les terres de Valoran, lorsque l'on fait mention des trésors enfoui du désert, on ne peut omettre de prononcer son nom. Elle n'est pas de celles qui attirent les regards de par leur beauté. S'il est certain que la femme ne manque pas d'attrait, elle n'attire pas les cœurs mais, plutôt la curiosité. Il n'est pas question d'élégance, encore moins de délicatesse, cependant, elle possède une parure farouche, charme sauvage. Sivir ne cache pas sa force. Sa posture est droite, le visage haut mais, les muscles de sa physionomie athlétique sont bandés, prêts au mouvement. La mercenaire démontre aisément une maitrise certaine de ses gestes. Elle ne s'épanche pas en impulsion inutile. Statique, lorsqu'il n'est pas le besoin de se mouvoir, tandis que son œil aiguisé avise tout ce qui l'entoure. Sivir ne se laisse pas prendre par surprise. Cette femme détient une aura particulièrement notable, elle transpire par les plus maigres pores de sa peau. Embrasée. Puissante. Comme si son corps était trop mince pour la contenir. Et il est vrai que Sivir ne possède pas une stature impressionnante bien que solide. Elle se dresse au sommet d'un modeste mètre soixante-cinq et porte un poids plus ou moins équivalent. La poitrine, quant à elle, s'étouffe d'une forme pondérée qui n'attirerait en aucun cas l'œil lubrique là où, en revanche, ses hanches et ses cuisses s'affirment avec rondeur, modelées par la course et l'effort. La Vierge Martiale a la poigne forte, lorsqu'elle doit serrer les paumes, en accord avec son surnom ; Sivir pourrait être l'avatar même du combat. Ses longs cheveux bruns, aux quelques reflets châtains, volent avec liberté, en une masse fournie et sauvage, à l'image de ses sourcils sombres, d'une certaine épaisseur et broussailleux. Sa peau, de son côté, porte la marque du soleil, tannée par les rayons implacable du désert de Shurima. Les traits de son visage ont beau être harmonieux, réguliers, sont nez porte la rigidité d'un aspect anguleux. Ses lèvres possèdent néanmoins une situation toute à elles. Elles paraissent, en effet, prendre une place importante sur le faciès de la femme, charnues et de teinte plus foncée. En cela, Sivir pourrait disposer d'un visage relativement lugubre. Cependant, l'exception vient ajouter allure un aspect saisissant. Ses prunelles, contrant toute la régularité de son corps, portent une étincelle de clarté. Malgré leur apparence petite, finement en amande, ses yeux mêlent subtilement le bleu, le gris et quelques pointes de vert, s'affichant d'une couleur proche du Saphir lorsque la lumière du soleil se fait avidement présente. La sauvage mercenaire saisi de son regard, révélant sa nature. Elle n'est pas une fleur perdue ayant poussé dans la difficulté du désert mais un joyau. Un joyau brut aux angles tranchants, le genre dont on ne s'empare pas à mains nues. Armée de son Chakram, la Vierge Martiale y veille. L'armure légère, faite de quelques plaques dorées maintenues par des lanières de cuir, ne couvrant, pour ainsi dire, que ses articulations. Ainsi, ses mouvements ne sont pas gênés lorsque le combat vient, et que la course se fait ardue.
Sivir frappe vite. Sivir frappe fort. Ainsi va la tempête de Shurima.

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