« La vertue ? Avec modération. Le vice ? À volonté. »
Personnage
• NOM : Samira • TITRE/SURNOM : Rose du désert • LIEU DE NAISSANCE : Shurima • RÉSIDENCE : Un peu partout dans Noxus • OCCUPATION : Mercenaire • FACTION : Noxus
Joueur
• PRENOM/PSEUDO : Julie/Kahlisha • ÂGE : 26 ans • COMMENT AVEZ-VOUS CONNU LE FORUM ? DC Fiora • LIEUX DU RÈGLEMENT : Validés par Varus • PRÉSENCE, COMMENTAIRES : Comme d'habitude. Le code de ma couleur "#b90e0a"
La fraîcheur de l'automne était la bienvenue au sein de la ville crânienne, calmant les relents nauséabonds du liquide coincé dans les fosses qui entouraient Noxus. Une silhouette encapuchonnée, vêtu d'une longue robe violacé, venait de passer les portes principales. Elle traversait les rues et les ruelles étroites et sinueuses, sans se soucier des nombreux habitants de cette ville aux mille-visages et activités. Son pas sûr et rapide l'amenait vers le quartier militaire, s'arrêtant au niveau d'un duo de garde, en service devant une caserne bien animée.
"Gyzel. Je suis attendu part les autorités de ces lieux."
La voix était celle d'une femme, entre deux âges, mûre, assurée et autoritaire. Les deux gardes se regardaient avant de sourire, jaugeant l'inconnue qui leur faisait face. Ils ne réalisèrent pas à la tenu de l'encapuchonnée son affiliation avec la Ligue.
"Si c'est pour aller se faire embaucher, c'est pas ici ma p'tite dame. Pour les étrangers, c'est de l'autre côté de la ville."
Un fin sourire carnassier apparut sur le visage de la femme, tenant fermement son bâton de marche, orné d'une pierre aussi brute que délicate. Sa main libre disparut dans sa longue robe, ressortant un sceau, la marque distinctive des Invocateurs. Avec grâce et rapidité, l'inconnue leur montra fièrement l'objet.
"Nous...Réalisant leur erreur et reprenant consistance, les deux soldats montrèrent la direction à suivre d'un bras peu assuré. Allez-y, c'est le bâtiment principal, après avoir traversé la grande court d'entraînement... Votre venue est plus tôt que prévu, attendez-vous à ne pas recevoir l'accueil habituel."
Ils n'opposèrent pas plus de résistance à l'encapuchonnée, qui se faufila tel un félidé entre eux. Sa robe voltigeant parfois aux nombreux arrêts ou avancées de cette dernière. Sa route se termina sur une foule de soldats noxiens, tous ébahis devant la silhouette d'une femme s'entraînant contre cinq autres personnes, tous aussi bien armés et préparés qu'elle.
L'encapuchonnée observait la femme, c'était Elle qu'ils voulaient. Ses vêtements furent typiquement noxiens : toute cette abondance de noir, d'acier et de rouge cramoisi se mêlaient pourtant, avec élégance, aux teint mat de la peau caramel de la noxienne. Si l'Invocatrice avait l'occasion de se rapprocher un peu, elle n'hésiterai pas une seule seconde, mais la foule agissait comme un cordon de sécurité, restant à une distance un peu trop éloignée pour voir les détails de la tenue de celle qui avait attiré leur attention.
Le combat n'était pas mortel, mais même pour un entraînement, ils n'y allaient pas de main morte. Soudainement, le chant de l'acier, laissa place aux mélodies de la poudre. L'encapuchonnée haussa un sourcil non visible, voyant devant elle une danse enflammée, plus qu'une suite de duels. Même armée de ses pistolets, le ballet continuait dans un fracas de métal, de tir et de d'éclats de rire.
"Impressionnant, impossible, ce n'est pas humain..."
Furent les mots lâchés à mi-voix, pendant que d’autres soldats tentaient d'encourager leurs confrères, hurlant leurs noms et leur fierté.
Ce qui poussa l'Invocatrice à observer les autres combattants. Les opposant de la candidate étaient farouches et expérimentés, mais même leur nombre était insuffisant. Ils s'inclinèrent progressivement devant la brune, dont la chevelure aux reflets d'ébènes et tressé, virevoltait avec grâce durant ses pirouettes acrobatiques. La mage remarqua de loin, un cache-œil, noir aux attaches rouges, se perdant dans les nombreuses mèches rebelles libérées de leurs contraintes, ondulant avec autant d’hardiesse que leur propriétaire, contre l'autorité qu'imposait sa longue tresse. La messagère sourit de plus belle.
"Je vois que le spectacle vous plait, Madame. Une voix féminine marqué par l'âge et les années de services fit détourner le visage de l'Invocatrice. Vous ne dérogerez pas à votre réputation. Vous arrivez non seulement en avance, mais vous avez l'œil. Un fin soupire marqua une pause. Alors, que pensez-vous de Samira ? A-t-elle une chance d'être recrutée ?"
L'Invocatrice observa son interlocutrice, une femme dont l'âge coïncidait avec sa voix, visiblement une officier parmi les soldats de haut-rang au vue de sa tenue. Mais une chose attira son attention : le fauteuil étrange qui soutenait l'officier noxienne. Les roues étaient sommaires, mais faisant leur office, et les mains courantes avaient beau être brutes, elles étaient efficaces. Un objet tel que celui-là était tout simplement à la hauteur de la réputation forgée par Noxus au fil des années. Contrairement à ce qu'elle avait pu penser, aucune personne n'aida l'officier noxienne à se déplacer et ce malgré son handicap visible. Bien au contraire, tous s’écartèrent en la voyant rouler en direction de la scène.
L'officier revint peu après avec la candidate. La voir de plus près, décoiffée, haletante et souriant de plaisir, fit déposer une main sur la hanche de la mage. Des bijoux shurimiens ornaient le reste de la tresse, fait d’un or brillant et à l’éclat aussi vif que des rayons de soleil.
La femme de son œil valide observait l'Invocatrice. Son regard d'émeraude fut teinté de malice, d'orgueil et d'une joie non contenue d'avoir, même durant un entraînement, flirter avec le danger. Son corps, décemment sculpté par le temps et ses actions montraient une fine musculature, typique des acrobates et autres danseurs. Des tatouages noxiens étaient visibles, esthétique à coup sûr, mais peu intéressant lorsque l'on se penchait vers leurs significations : des lieux, des noms, rien qui ne sort de l'ordinaire pour une femme aussi singulière.
Les deux noxiennes échangèrent brièvement. La voix de la candidate était forte, assurée et légèrement grave. Son rire était aussi spontané que guttural, manquant de faire se tenir les oreilles de la mage à cause de la puissance de ce dernier.
"Alors comme ça, j'ai attiré les regards de votre...quoi déjà ?"
L'officier soupira devant le comportement de la femme. La candidate observa son arme de droite. Les couleurs d'acier abondante du corps de l'arme, du noir de la poignée, cela rendait le tout élégant. D'une autre part, aussi austère que ces couleurs pouvaient être, elles permettaient au jaune d'or de la rose gravé sur le barillet de paraître bien plus brillante. malgré la différence de tailles visible de ses deux armes à feu, la noxienne savaient les utiliser. la plus courte avaient une abondance de noir, avec des liserés rouge et contrairement à la précédente, la rose d'or gravé était sur le corps de l'arme, la queue de floral en direction du canon et non vers la crosse. Une épée, de bonne taille attira l'œil de la mage. Une traîne cramoisie vint s'enrouler sur le pommeau. La poignet fut fait d'un acier gris à l'instar du tranchant simple. Le fort de la lame possédait une sorte de mécanisme étrange, tel un proto chargeur. A quoi celui-ci pouvait-il lui servir sur une arme blanche ?
La voix arrogante de la candidate fit redescendre l'Invocatrice de sa contemplation. Elle s'exprima en noxien, mais l'accent shurimien était présent, léger certes, mais renforçant le côté exotique de cette dernière, ne trahissant pas ses origines. L'invocatrice observait la tenue de la candidate : l'amure en deux parties montrait un choix évident sur la préférence de l'agilité aux lourdes armures, peu utiles aux acrobates. Malgré le peu de protection qu'offrait cette dernière, sa poitrine, ainsi que sa gorge étaient bien plus sécurisées, superposant une fine couche d'acier gris, de cuir noir et d'un tissu rouge cramoisie, aux paternes floraux, tous mêlés ensembles. Un autre bijou couvrait l'abdomen à découvert, identique à celui porté dans sa chevelure.
Le bas de son corps, vêtu du même entrelacement de cuir et d'acier, couvrait ses hanches et ses jambes, dont la partie droite montrait une ouverture exotique. Encore un parti pris de la porteuse ? Le doute envahissait la mage, pourquoi à cette endroit ? Serait-ce dû à une lubie de la candidate ? Deux holsters pendaient à ses hanches, retenu par un amalgames de lanières de cuir et d'or. Une paire de botte dans le même style que le reste de ses vêtements ne détonnait pas avec sa tenue.
Sa posture, aussi gracieuse qu'arrogante, marquait son début d'impatience. La mage, tenté par l'envie de la faire attendre un peu plus, laissa la femme noxienne l'observer, la jauger, avant de prendre la parole.
"L'Institut de la Guerre, chère noxienne. Je suis l'une de leurs messagères, l'une de leurs voix et l'une de leurs volontés au-delà des portes de notre organisation. Votre audace, votre volonté et votre habilité ont été des éléments majeurs durant notre méticuleuse sélection."
La concernée soupira exagérément.
"Vraiment ? Hum, la flatterie classique...La future championne resta silencieuse un moment, comme lorsque l'on juge la dangerosité d'un adversaire. Alors...Messagère...Qu'avez-vous à me proposer ?"
Le ton provocateur fit étirer le sourire de la mage : elle ne s'était pas trompée, la femme en face d'elle joue un autre type de danse et l'Invocatrice va devenir sa partenaire dans ce duo improbable.
"D'avoir l'honneur de devenir l'un de nos Champions. La candidate haussa un sourcil visiblement amusée. Nous avons besoin d'une... Personnalité telle que la vôtre afin de combattre les nombreux...dangers qu'incarne les autres Champions.Une courte pause volontaire se fit, tel un écho à celle imposée par le rythme de Samira. A moins que vous souhaitiez passer à côté d'eux. Après tout, je peux comprendre qu'affronter de gigantesques créatures néantines, de puissant chasseurs et mages ou de redoutables guerriers puissent vous effrayer, vous n'êtes qu'une simple mercenaire noxienne..."
La mage savoura la décomposition du visage de son interlocutrice, ses lèvres se pincèrent et son œil se voila légèrement par la colère brute, démontrant qu'elle avait fait mouche. Sans un mot, je pointais le bout de ma lame en direction de l'encapuchonnée. La haine, une chose bien vaine quand on y pensait, m'avait envahi pendant un instant... Cet état passé, je laissais échapper un léger soupir empli de lassitude.
"La mort m'a déjà prise un œil. Je vis pour le frisson. Je vis en bravant le danger, je vais là où les faibles et les couards ne vont pas. Vous pensez réellement que je vais refuser de me battre dans un lieux où ma propre existence est en perpétuelle remise en cause ?"
Je profitais de la fin de ma phrase, afin de remettre l'une des nombreuses mèches fuyardes en place, la toisant de mon unique œil valide.
"Mais il vous faut du cran, vraiment. Un fin rire s'échappa du fond de ma gorge. Venir jusqu'ici, juste pour m'insulter...Messagère ?Je vis la mage serrer son bâton, l'aurais-je vexée ? Allons ma chère, je suis téméraire, pas stupide, je sais très bien ce dont vous êtes capable..."
Je l'observais encore, la jaugeais, la dévisageais avec un mélange de dégoût et de curiosité. Mais, plus je la regardais, plus une chose me frappa au visage : son attitude, sa façon d'être ressemblait fortement à celle de ma capitaine. L'une des rares personnes qui arrivait à me "contrôler". Je pouvais sentir leurs deux regards sur moi, telle une double paire d'yeux patients, réprobateurs et presque...maternel. Aarrrg...Non ! Je n'aimais pas ça vraiment, une seule me suffisait déjà bien assez et si elle ou les siens pensaient que s'apitoyer pouvait fonctionner...cette chose qu'on nomme "Pitié" n'avait pas d'emprise sur ma personne, bien au contraire. Cette femme... Elle commençait à me fasciner. D'un certain côté, pourquoi venir maintenant ? Pourquoi moi ? La curiosité était trop forte, tout comme se relent de danger contrôlé que cette femme m'inspirait.
"Je sais aussi que vous autre désirez restreindre Noxus, cela n'est un secret pour personne...Une longue pose, marqué par l'abaissement de ma lame ponctuait mes dires. Au fond, les plans du haut-général m'importaient peu : je vivais pour moi, pas pour lui. Mais j'étais obligée, du moins en publique, de faire semblant. C'est donc que vous me considérez comme une menace suffisante pour votre petit jeu ? Ça me plait !"
Les gens me reprochaient souvent d'être arrogante, imbue de moi-même, égoïste ou égocentrique, mais ceux qui pensaient ça, étaient presque tous déjà mort. Et ce n'était même pas de mon fait pour la plupart ! La Messagère sourit une nouvelle fois, le même type de sourire qu'Indari me sortait quand je claquais la moitié de ma paye pour un nouveau tatouage.
"Mais...laissez moi le temps d'y réfléchir le temps d'un instant. Après tout, ce n'est pas un choix à prendre à légère ou sur un coup de tête."
Mon ton joueur et taquin était bien plus tourné vers ma supérieure que réellement vers cette inconnue, mais si je pouvais faire tourner les deux, ça me va. D'ailleurs, en parlant de ça ! Je n'avais pas besoin de la voir, je savais déjà la réaction de ma capitaine. Ah vraiment, la taquiner était une chose tellement rafraîchissante. L'encapuchonnée inclina doucement sa tête sur le côté, son sourire n'avait pas une seule fois quitter ses lèvres. Je connaissais déjà la réponse et elle se voyait dans mes actions : je tenais de moins en moins en place, mais l'envie de la faire patienter était tenace. Je rangeais ma lame, précautionneusement, souriante et tournant autour de la Messagère.
"Oui. D'ailleurs, c'est quoi votre petit nom, si nous devons devenir des partenaires pour vos entreprises, autant se connaître un peu mieux non ?"
"Invocatrice Gyzel, c'est tout ce dont vous avez besoin de savoir Samira."
Sur cette phrase, elle me tendit un rouleau suivit d'une lettre de marque, avec le sceau de l'Institut de la Guerre. La mage prit congé, plus par politesse naturellement exagérée que par réelle envie de me montrer sa capacité à faire des ronds de jambes. Cela faisait déjà quelques jours que l'incident avec l'Invocatrice avait été clos. Ce n'était pas le premier savon que je me prenais durant toute ma carrière et même en tant que mercenaire, mais celui-là je sentais que j'allais m'en rappeler ! Indari et d'autres Hauts Gradés en avaient profité pour me remettre à ma place. "Manquer de respect, manquer de respect"... C'était pas du tout mon genre voyons ! Je souris, légèrement distraite devant la mage qui attendait certainement une réponse. Nous n'étions pas dans un salon de bourges, nous ne prenions pas le thé en gloussant comme des pintades. Non, nous étions juste deux femmes assises dans le carré des officiers, accompagnées d'observateurs, de curieux assez courageux pour venir fouiner. Avaient-ils encore peur que je gaffe ? Surement ! C'était tellement excitant !
"Alors comme ça, vous voulez me connaître ? En quoi savoir ma vie va vous aider à...euh...mieux m'invoquer ? Dis-je en enfin à la mage qui reste silencieuse malgré son demi sourire apparent. Bien ! Je suis née dans la petite ville d'Amakra, un bled paumé sur la bordure orientale du Grand Sai, non loin des montagnes frontalières du Mont Gargantuan."
Un long soupir de lassitude s'échappa de ma gorge.
"Ça a été une vie paisible, 'fin, aussi paisible que toute famille d'artiste de rue aspire. Je ne suis pas le genre de gamine à trop désobéir..."
Je sentis l'assemblée me fixer incrédule à mes propos.
"À mes parents...Hey, je sais qu'eux, n'ont jamais voulu contrôler ma vie, malgré leurs anxiété quand j'éblouis et séduis les passants durant l'une de nos nombreuses représentations."
Ma fierté pouvait se lire aisément sur mon visage.
"En même temps, quand on est une gamine qui vous fait des acrobaties périlleuses sans la moindre difficulté, c'est assez facile d'attirer l'oeil."
Une pause se fit... Repenser au temps passé à Shurima me rappelle douloureusement ce moment cruciale de mon existence. L'Invocatrice me fixait, elle n'avait pas l'air de me juger plus que ça.
"Bref, parfois, les souhaits sont aussi inconstants que la pluie dans le désert... Vers mes 14 ans... Faut vraiment que je fasse ça ? Nan mais sérieusement ? QUI ÇA INTERESSE DE SAVOIR ÇA ?"
La haine vint de me ressaisir, de me rappeler que ce moment était un calvaire. Je me détestais. J'étais restée trop statique, je n'avais même pas pu bouger ! Tu parlais d'une acrobate qui flirtait avec la mort ! À ce moment je tenais plus d'un clown que d'une funambule... Ah ! Si je pouvais mettre une balle dans la tête du passé ! Indari déposa une main rassurante sur mon épaule, ordonnant aux personnels non important de déguerpir. Sans un mot, ils partirent sans oublier de refermer la porte.
"Bon, je vais vous la faire courte : des mercenaires, des pillards, des enf... Des contractants à la solde de vieilles légendes ont surgis du passé, ravageant ma ville natale. Mais QUI se souci d'une simple ville sans importance et perdue dans le désert hein ?"
Je marquais une autre pause. Mes poings se serrèrent si fortement que mes articulations se blanchirent.
"On a fuit, loin, très loin de Shurima, nous avons passés les Marches afin de rejoindre le Mogron Pass. Le seul point d'accès vers les terres non désertiques. Sur les routes, nous avons simplement voulu rejoindre la grosse ville la plus proche."
Je pris mon temps, regardant la mage droit dans ses yeux.
"Hors, votre Institut, n'est pas vraiment un lieu accessible. Noxus étant la ville la plus simple d'approche, mes parents ont décidés de faire leur trou là-bas. J'aime bien cette ville. Elle est une mine d'opportunités pour ceux qui savent les saisir."
Je jouais avec mes doigts, les passant dans ma chevelure nerveusement. Ma propre colère envers moi-même était encore prenante, plus jamais je resterai immobile, plus jamais...
"Aaah, ça n'a pas été simple de faire mon propre trou. Une étrangère à Noxus ! Une shurimienne ! On m'a souvent vue comme une chose exotique, se déhanchant, déambulant, jouant avec le mince fil qui nous sépare de la mort, juste pour quelques pièces. Mais les noxiens aiment le spectaculaire, surtout quand l'ombre de Loup vous observe jouer avec ses nerfs. Un jour, je lui offrirai une bonne partie de chasse !"
Je ris, joyeusement, cassant les oreilles des autres au passage.
"Mais bon, vivre comme une artiste de rue, ça paie pas assez...et mes parents...ne peuvent plus jouer aux acrobates ! C'était donc à moi de les aider. C'est justement à ce moment là que j'ai vu les affiches de recrutement. Elles m'ont tellement fait rire, que j'en ai arraché une et je me suis pointée avec. Les yeux d'Indari me fixèrent, devenant presque gênant à supporter. Bah quoi ? J'ai tenté ma chance et me voilà soldat ! Un sourire exprimant parfaitement les pensées de ma supérieure faillit relancer mon rire. Ah ! Pour me battre...Je suis douée, mais...J'ai du mal avec les ordres, c'est plus fort que moi, quand je trouve un truc stupide...bah j'y obéis pas tout simplement. J'ai tenu deux ans, deux ans quand même Capitaine !"
Cette dernière se tenait le visage de ses mains, ne voulant pas me répondre de suite.
"Tu nous as tous impressionnés. Ton habileté, la facilité avec laquelle tu danses entre la lame et les pistolets sont exemplaires, mais tu n'es pas faite pour être une soldat du rang. Tu es trop directe, trop cassante, trop indisciplinée, trop fougueuse... Comment veux tu que tes anciens instructeurs ne te détestent pas ?"
Oubliant la présence de la mage, je décidais de recommencer à taquiner l'ancienne saboteuse.
"Ah, ahahaha ! C'est ça qui t'as plu chez moi avoue-le ! C'est ça qui t'as poussé à me prendre sous ton aile !"
L'encapuchonnée toussa doucement, voulant certainement que je ne me perde pas dans des discussions futiles. Rabat-joie.
"Je vais passer sur les nombreuses années d'entraînements, blablabla... Je deviens meilleure, blablabla... On fait des missions presque impossibles à faire et que personne ne veut faire blablabla..."
J'aurais juré voir l'un de ses sourcils circonspects se lever, mais ne voyant que le bas de son visage, aucun moyen de le confirmer.
"Comme vous vous en doutez, j'ai abandonné mon ancienne culture désertique. 'Fin, presque, j'ai viré tout ce qui ne me sert pas. Et n'allez pas croire que j'ai oublié mes parents ! Ils sont au courant de tout ! Je n'ai jamais su tenir ma langue très longtemps en leurs présence, trop fière d'être leur fille. D'ailleurs, ça vient de là..."
Je montrais les nombreux tatouages, tous on une signification : Certains étaient juste les lieux de mes pires expéditions, d'autres le nombre record d'ennemis tuer en une seule fois, ou juste le nom d'une mission suicide réussi. Comme lorsque je montrais mes exploits à mes parents, j'avais cette exaltation, cette sensation d'avoir bravé la mort et d'y avoir réchappé...Ah un pur plaisir !
"Bref, je me perds là... Euh j'en étais où moi déjà ? AH OUI ! Et pour mon œil... Je sais que vous allez me poser la question, tout le monde le fait à un moment. Je l'ai perdu en sauvant les fesses de ma Capt', oui oui."
Je montrais du doigt la concerné en fauteuil.
"Sam' un peu de respect je t'en prie. Mais elle a raison. Je ne me tiendrais pas devant vous si elle n'avait pas été... Ce qu'elle est. En revanche, ne posez pas la question du pourquoi, cela ne vous regarde pas. Ne prenez pas offense d'une vétéran noxienne qui tient aux secrets de sa nation."
La femme se redressa, sans la moindre agressivité mais avec une certaine force dans ses mouvements.
"Je vois et j'en prends note Capitaine. Son regard se porta vers moi, un large sourire s'étira, telle une dompteuse de fauve devant un nouveau félin à mater. La suite est connue de tous, vous êtes devenue une mercenaire suite à notre demande : la dissolution de votre escouade de saboteur. Ne nous en voulez pas, nous ne sommes que les veilleurs et protecteurs d'une paix stable et durable."
Je ris, de plus belle, la retenant un instant avant qu'elle ne franchissait le pas de la porte. En fait, je commençais à bien l'apprécier.
"Vous oubliez que j'ai gravi monts et montagnes, que je suis l'unique survivante d'un malheureux raid pirate et que j'adore écraser mes opposants dans des concours de force physique ou de boisson. Passez une bonne journée, Invocatrice Gyzel."
"Vous de même future Championne. J'ai juste une dernière question : Que pensez vous de nous ?"
Je me figeais un instant, roulant presque des deux yeux au ciel.
"Que c'est une perte de temps. Je vis Indari serrer les mains courantes. La mage ne fit que sourire. Ce n'est pas en se fixant ce genre de limite, que l'on peut réellement vivre. Mais je dois avouer que je reste impatiente d'affronter lesdites créatures promises et pourquoi pas mettre une raclé à un transfiguré ou à une pseudo déesse ?"
Cette dernière non seulement sourit une fois de plus, mais se mit à rire de bon cœur.
"J'ai hâte de vous voir à l'œuvre dans les Champs de Justice...Samira."
Elle quitta la pièce, mais l'écho de sa voix riante et puissante mit un certain temps avant de s'estomper.
*Samira*
Sona Buvelle
Les mots sont des notes de musiques
Sona Buvelle
Sam 10 Oct - 15:21
Bimbamboum !
Ca t'avait manqué non ?!
Alors du coup, Samira choupette, surimi et Shurima, tout ce qu'on aime : je valide ce choix
Non seulement je valide ton choix mais on valide aussi ta fiche ! Tout comme pour la précédente on a apprécié le fait d'avoir un joli fil rouge à travers toutes les catégories de la fiche, tu parles de la Ligue (et tu sais qu'on aime ça <3) et puis c'est chouettement écrit !
J'espère que Samira te plaira vraiment beaucoup et que tu vas nous faire plein de jolis RP (songe éventuellement à le passer sous bonpatron pour éviter les quelques fautes qui peuvent encore traîner ça et là )
Plein de gros bisous et bienvenue à la jolie noxienne !