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Epreuve 3 • Harmonie • Esquisse [ES] - Les Trois Îles [L3I]

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Maître de Jeu
Maître de Jeu
Maître de Jeu
Mer 21 Oct - 17:53
Epreuve 3 • Harmonie • Esquisse [ES] - Les Trois Îles [L3I] 18042811493423808115690098
Interforum X

Epreuve 3 : Harmonie
Texte en écho : HARMONIE
Du samedi 24 octobre (00h01) au dimanche 25 octobre (23h59)
Parfois les choses vont trop vite autour de nous. Tout change, tout bouge et le chaos débarque dans nos vies. Les idées embrouillées, on ne parvient pas toujours à réfléchir ni à prendre les bonnes décisions. Soyez en paix avec vous-même, prenez le temps de vous libérer l'esprit pour retrouver l'harmonie dans votre vie.

Votre personnage est tracassé ou vient de vivre un évènement qui l'a profondément perturbé et il a besoin de temps pour prendre du recul et se sentir mieux. Racontez-nous comment il parvient à adoucir ses pensées et à retrouver la paix intérieure.

Rappel ○ Texte en écho :


En supplément :

• Aucun ordre n'est imposé, vous choisissez qui commence !
• Vous pouvez mettre une petite explication de l'écho entre les deux textes si vous l'estimez nécessaire.
• N'hésitez pas à rejoindre la ShoutBox si vous n'avez pas encore trouvé votre binôme. Wink
• Si vous ne souhaitez pas de commentaire, n'oubliez pas de le mentionner. :p :p :p
• Les mises en forme sont autorisées, mais privilégiez la lisibilité !
• A propos de mise en forme, vous pouvez mettre un joli avatar en utilisant le code de transformation ! (Et le sujet est là pour faire des essais au préalable ! Wink)

○ N'oubliez pas de faire une petite mise en contexte (univers / personnage) au début de votre post. (En spoiler, c'est bien.) CALIN Ainsi qu'un avertissement si vous constatez que votre post contient une certaine violence. ○

Maître de Jeu
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Eyerim
Invité
Anonymous
Eyerim
Dim 25 Oct - 16:19
Alix

   Je suis pour les commentaires, Du coup, écrivez tout votre saoul !


L'Esquisse et Alix:



   La Logique a déserté ces terres et m’a oublié en fermant la porte derrière elle.

   Cela fait maintenant des heures que je déambule, le visage de marbre, dans ces allées vides de sens, à la recherche de celle qui m’a abandonnée. Cependant, force est de constater qu’importent mes efforts, il ne m’est pas accordé de la retrouver. Que ce soit du haut de cet escalier de « silence pesant » ou au travers du rideau de vapeur de cette « chaudefontaine », impossible de ne serait-ce que l’apercevoir. Personne ne semble se soucier de sa disparition. Tout le monde semble vivre comme si hier, le temps de la cohérence n’avait pas existé. Comme si rien ne s’était passé. Comme si cela était normal. Au milieu de cette foule d’hommes, de femmes et d’idées saugrenues, je suis, encore une fois, seul.

   Personne ne le remarque, évidemment. Comment le pourraient-ils ? Qui ferait donc attention à un aristochat dans une ville où la chose la plus normale que l’on puisse trouver est une bibliothèque tenue par des rats ? Encore une fois, je suis seul. Seul à ne pas comprendre ce qu’est ce monde. Seul au milieu du monde.

   Vous là, du haut de votre balcon, pouvez-vous comprendre cela, le désespoir d’un chat, ou êtes-vous trop haut perché pour vous intéresser au problème des petits ? Et toi là, qui tourne en rond telles les aiguilles de la montre que tu regardes, penses-tu vraiment que cet empressement artificiel te permet de te détourner des problèmes des gens que tu rencontres ? Vous tous, pensez-vous être plus important que mon désarroi ?

   Est-ce qu’après m’avoir arraché à tout ce qui me tenait à cœur, vous pensez pouvoir me laisser seul avec moi-même ? Sans un mot, sans un regard ? Je ne suis pas un chat de laboratoire ! Vous ne pouvez pas m’enlever à mon chez-moi pour mener vos petites expériences sur moi. JE suis un scientifique et c’est à moi de décider quels sont les tests qui doivent être menés et ceux qui ne le doivent pas.


La voilà la solution.


   Si je ne veux pas que l’on teste quoi que ce soit sur moi, je n’ai qu’à devenir l’expérimentateur. Qui pourrait m’en vouloir de leur faire subir ce qu’ils comptaient me faire à moi ? Et puis, qu’en ai-je à faire s’ils se ne sont pas contents ? Ce n’est pas comme si j’avais commencé, après tout.

   Vous tous, les jouets de ce monde, je ne deviendrai pas comme vous. Comment le pourrais-je ? Mon nom est Alix et j’ai déjà déclaré la guerre à ce monde stupide. Vous qui êtes à ses pieds, vous ne pensez pas plus loin que le bout de votre nez et ne semblez même pas remarquer les erreurs de parcours de ces terres dérangées. Vous qui ne comprenez rien à ce qui vous entoure, vous n’êtes que des outils, et je me servirai de vous comme des marches qui me ramèneront chez moi. Vous qui avez oublié la beauté de la cohérence, vous ne servez qu’à ça. Vous qui…

   Quelqu’un venait de me tirer par la manche et je me retrouvais face à un enfant de ma taille qui braquait sur moi un regard plein d’une attention inquiète.

   « Est-ce que ça va, monsieur le chat ? »

   Je ne sais que répondre. C’est la première personne avec laquelle je discute depuis mon arrivée et je me heurte à ses paroles comme à un mur. Alors, avant de parler, je me perds (ou me retrouve) dans ma tête et dans ses yeux. Non, pas ses yeux. À leur place, deux bouquets de lys écarlates aussi fragiles que délicats ont poussé. De ces yeux qui ne peuvent voir, il me dévisage et sonde au plus profond de mon âme comme nul autre ne l’avait fait avant lui. Lui, aveugle, perçoit plus de choses que les mille yeux et les mille oreilles qui nous entourent. Attentif au moindre détail, il attend patiemment que je sorte de ma contemplation.

   « Comment pourrais-je aller bien, petit ? Mon monde vient de s’effondrer et je suis perdu ici. Ce monde me dégoûte et on attend de moi que j’y vive en paix. »

   « Et vous allez le faire ? »

   « Comment ça ? »

   « Y vivre en paix. »

   « Comment le pourrais-je ? »

   « Je sais pas »

   Je fronce les sourcils à ces mots.

   « Pourquoi me poser cette question alors ? »

   « Parce que si tu sais pas comment t’y prendre, c’est peut-être pas la bonne solution, non ? »

   « Qu’attends-tu de moi alors ? Que je détruise tout ce que je vois jusqu’à ce que je trouve un moyen de rentrer chez moi ? »

   « Ce serait méchant. »

   « Que faire alors ? »

   « Moi, quand j’ai tout perdu, j’ai cherché à pas oublier. Je sais pas si je saurais retrouver ce que j’avais avant, mais si je peux pas y arriver, j’ai juste pas envie que ça arrive à d’autres personnes. Et toi ? »

   « Je… »

   Il est parfois impressionnant de voir à quel point les enfants savent exprimer des idées aussi complexes de manière aussi simple.

   « Je peux te demander ce que tu as perdu petit ? »

   Il porta sa main gauche à son bras droit et le serra entre ses doigts.

   « Beaucoup. »

   « Beaucoup ? »

   « Beaucoup. »

   « Je vois. »

   Nous sommes restés longtemps côte à côte à partager nos pleurs silencieux. Et, dans le noir de nos yeux fermés, nous avons pansé nos plaies à deux, à comprendre ce qui n’était dit et à taire l’évidence. C’est un moment dont je me souviendrai comme d’une éternité trop courte. Et à la fin, vint le temps des dernières paroles.

   « Merci. »

   Que dire de plus ? C’est en lui parlant que j’ai retrouvé ma voie et en nous taisant que
j’ai compris mes erreurs.

   « Je ne sais pas si nous nous reverrons un jour, petit, mais sache je ne t’oublierai pas. Ce n’est pas parce que quelqu’un m’a blessé que j’ai le droit de détruire à mon tour. Ces gens-là n’y sont pour rien. Ce sont de passants. Comme moi, ils vivent au mieux et cherchent ce qu’il leur manque, pas des tueurs, pas des voleurs, juste des vivants. Cela ne veut pas dire que je ne suis pas en colère, juste pas contre eux. Alors, je leur souhaite de se battre pour la vie qui leur convient. Quant à moi, je pense que ce sera pour rentrer chez moi. De nouveau, je te remercie petit, et, une fois n’est pas coutume, je prie pour que rien ne t’arrive. »

   À cela, il me répondit par un sourire.

   « Prend soin de toi monsieur le chat. »

   Nous nous éloignâmes alors et avant de nous en retourner à nos chemins respectifs, nous nous saluâmes une dernière fois de la main. C’est à ce moment-là que je vis le tatouage de son bras droit : une femme et un homme enlaçant un enfant. Et, dans un dernier soupir, nos chemins se séparèrent.

   Ce fut ma rencontre avec l’enfant aux yeux de lys écarlate et à la peau de tendresse.

   Puisses-tu trouver la paix toi aussi.
Eyerim
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Chouwakoko
Invité
Anonymous
Chouwakoko
Dim 25 Oct - 16:38
Ryuuk Anselm

[spoiler]Ryuuk Anselm : Inspecteur de l’Ordre de Mazan (Plusieurs corps sont rassemblés sous cet Ordre.. On peut le comparer à la police, l’armée…) , suite à un tragique accident il se retrouve à élever son petit frère. Le texte suivant se déroule à la suite de cet accident.

L’univers dans lequel Ryuuk se nomme la Cité, c’est une immense station stellaire où l’humanité s’est retrouvée après la destruction de la terre. La technologie est donc très développée... Tout est pratiquement artificiel. [spoiler]


Les hurlements.
Plus rien de cohérent.
La souffrance.
Plus de raison.
La peur.
Plus rien de logique.
Tout se craquelle. Tout se fissure.

La lumière vive suivit de la douleur terminent de détruire sa normalité. Les dernières images sont grignotées par l’obscurité.

Après l'effervescence de ce maudit jour, le silence a remplacé le bruit. L’absence a remplacé l’amour. La mort a remplacé la vie. Les couleurs n’existent plus.. Elles se sont mélangées pour former le noir rien que le noir...

L'artiste tombe sa palette.

Ce jeune garçon plein de rêve, entouré d’une famille aimante n’existe plus. Un coquille vide, perdu au milieu d'une mer de drap blanc. L'hôpital est une prison aseptisé. Il enferme ses hurlements, il fait grandir ses cauchemars... La fameuse scène répétée encore et encore avec lui et ses parents en tant qu’acteurs principaux.
Il le sent, il va basculer ! Basculer vers la folie.. Il a envie d’enfoncer ces mots rassurants dans la gorge de ces médecins compatissants. Il ne les voit pas, mais les entendre devient insupportable.

Un espoir, une flamme vacillante, lueur faible qu’il doit saisir. Ce n’est pas réfléchi, mais on lui dit que c’est pour le mieux. Il redeviendra autonome. Il pourrait recommencer à pratiquer sa passion. Il n’arrive pas à réfléchir à son futur mais il pense au présent. Pauvre enfant égaré, lui qui a tant perdu, il voit là, la possibilité de retrouver une part de lui-même, artificiel certes... Mais de toute manière plus personne n’est totalement naturelle dans la Cité.

Après l'opération, une fois les bandages retirés la première chose que le jeune garçon voit, c'est la blancheur du plafond. Pendant un bref instant, tout est lumineux mais les lentilles de ses yeux artificiels s’adaptent rapidement. Étrange comme chaque objet peut être analysé, recherché dans la base de donnée et s’il le désire les informations peuvent apparaître. Composition, marque, fabrication...Il peut tout savoir : Cependant, le plus rassurant est toutes ses couleurs. Le monde est laid, son existence n'a plus de sens , rien n’est claire mais il peut de nouveau imaginer le monde.

Les images sont de nouveau présentes bien que sa voix ne soit toujours pas revenue comme s’il avait assez hurler durant cette nuit tragique. Les psychologues ont un mot barbare pour décrire sa situation : une aphasie post-traumatique.

Les infirmières lui amènent des feuilles et des crayons pour qu’il puisse s’exprimer, il était important qu’il puisse formuler d’une manière ou d’une autre ce qu’il a au fond de lui. Et les inspecteur de l’Ordre attendent toujours que le jeune garçon soit capable de leur communiquer les informations qui pourraient faire tomber ceux qui ont assassiné deux des leurs..Ryuuk pouvait se douter qu’ils prenaient sur eux pour ne pas l’ harceler, les médecins ont posé leur véto sur ces venues incessantes. Le garçon a besoin de calme et de repos..Oui, il a besoin de se retrouver…De comprendre où il en est. Sa vie ne sera plus la même...

Le voilà devant la grande feuille blanche, en crayon en main...Immobile, il ne sait encore pas ce dont il va créer comment peut-il le savoir alors qu’il ne sait plus rien… Va t'il trouver? Sa passion n’a t'elle pas disparue en même temps que tout le reste ? Puis comme si une force extérieure le poussait, il réalise tremblotant une esquisse, une première qui prend la forme d’un chat. Il cligne des yeux, pose son crayon, prend du recul. Un chat ! Pourquoi ? Le garçon ne peut répondre à cette question. Dans un élan de frustration, il va froisser la feuille, la réduire à néant comme sa propre existence quand dans un sursaut la tête du chat semble se tourner vers lui. Ryuuk se penche sur la feuille avant de reculer vivement le chat semble cligner des yeux.

Il regarde à droit à gauche, il était seul... Seul avec son dessin. Seul avec lui même…

"Qui es-tu ?

Le garçon écarquille les yeux. Son dessin a parlé ! Peut-être ne s'est-il pas entièrement remis de son opération !? Le corps du chat commence à se mouvoir se détachant de la feuille trait par trait pour se promener tranquillement dans sa chambre. Le chat s’arrêta devant lui remuant sa queue.

Qui es-tu ? Mon créateur ? Quel est ton but ? Dessiner et détruire ce que tu crées ? Avancer pour reculer ? Stagner ?

Ryuuk reste sans voix. Il tend la main pour toucher l’animal. Celui-ci lui donne un coup de patte, il ramène sa main contre lui avant que le chat recommence à se balader dans la pièce.

Alors ? Qui es-tu ? Que veux-tu être ? Un lâche reclu entre ses quatre murs blancs ? Un évadé à l'imagination débordante ?

- Je…

Il a l’impression que ça voix est rouillée, qu’il ne l’a pas entendue depuis des lustres..

- Je suis un enfant.. J’ai peur, je peux rien faire. J’ai tout perdu. Je suis rien…

La queue du chat battait l’air furieusement.

Ce n’est pas la bonne réponse ! Qui es-tu ?

- Ry...Ryuuk Anselm …

Que vas-tu faire ? Tu vois ! Tu parles ! Tu marches ! Tu respires ! Que vas-tu faire Ryuuk Anselm ?

Le jeune garçon sent son cœur battre à la chamade, il a les lèvres tremblantes. Il serre les poings et regarde le chat droit dans les yeux. Quelque chose se réveille en lui.. Doucement, mais sûrement, il prend conscience. Ce qu'il a perdu est perdu à jamais, mais cela ne l'empêche en rien de trouver autre chose.

- Vivre et .. Avancer. Mes parents ne doivent pas être mort pour rien.. Je suis Ryuuk, j’aime dessiner et je souhaite que plus aucun enfant ne subisse le même sort…

Le chat émit un sourire énigmatique et doucement tel un pacha, il se dirigea vers la fenêtre. Ryuuk lui demande timidement ne sachant pas s'il a ce droit.

- Et vous ? Qui êtes-vous ?


Je suis un chat et j’ai aussi perdu beaucoup…

- Beaucoup ?

Oui beaucoup ...Mais j'ai ma quête, ma recherche de paix comme toi.

- C’est long ?

Le temps d’une vie.. Mais ça vaut le coup…

Le chat arrive à la fenêtre, le jeune garçon avait encore des questions. Le chat se lève sur ses pattes arrières et il lève une de ses pattes de devant comme pour soulever un chapeau qui apparut comme par magie.

Nous devons tous nous trouver, la vie est pleine de surprises...Ryuuk Anselm je te salue, j’ai hâte de voir comment tu vas construire ton futur …

Conclut le chat avant de disparaître par la fenêtre, porte vers l’ailleurs. Le jeune garçon se précipite pour essayer d'apercevoir quelque chose, mais rien.. Juste le parc de l'hôpital et le ciel artificiel de la Cité. Il se retourne vers le dessin. Il y a toujours son dessin de chat tourné vers l’horizon comme s'il était prêt à affronter le futur.

Le jeune garçon fixe un instant la feuille avant de sortir de sa torpeur et pour la première fois, il quitte sa chambre. Il se libère. La prison n'est plus. La blancheur des murs devient la couleur de l'espoir. Un tableau vierge que le jeune garçon va pouvoir remplir. Il passe devant l’officier de l’Ordre qui garde sa chambre. Pas un regard vers lui, d’un pas décidé, il se dirige vers une zone précise de l’hôpital. L’officier ne l’arrête pas, mais le suit avec discrétion. Il sait où il se rend, tout le monde le sait. Il traverse un sas où le mot maternité passe en boucle.

Son chemin se termine dans la pouponnière. Le jeune garçon s'arrête au pied d'un landau. Un petit être humain est en train de dormir, les mains fermées au-dessus de sa tête, des bulles de salive sortant de ses lèvres. Il est paisible.
Lui qui avait perdu son innocence, on lui offre la possibilité de protéger celle de son frère. Il ne connaîtra jamais ses parents, mais il l’aura lui…

Quand l’officier pose sa main sur son épaule, il lève le visage vers celui-ci. Il hésite pendant quelques secondes, mais faiblement, il répond au sourire de l'adulte avant de revenir sur son frère.


La vie continue...Pas à pas, il faut avancer. La paix sera retrouvée...
Chouwakoko
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