Epreuve 2 • Patriotisme • Valoran's Battlefront [VB] - Les Trois Îles [L3I]

Les Trois Îles :

Maelys :

La foule criait à lui faire exploser les tympans. Maelys le savait : ces personnes énervées ne voulaient que sa mort. Heureusement, la capitale dans laquelle elle avait atterri prônait la justice : elle avait donc le droit de se défendre.  

- En faisant cet affront à notre belle capitale, l’étrangère Maelys a signé un arrêt de mort !

De mort, rien que ça ? Aïe. Ils déconnent pas…

Elle avait traversé les montagnes et contourné la Mer de Givre par le Nord pour explorer la partie Est de la carte. A sa grande surprise, elle n’était pas si déserte.

Son excitation et sa curiosité avaient été telles qu’elle n’avait pu s’empêcher de soliloquer. Malheureusement, son monologue à voix haute sur la description des lieux n’avait pas plu à ses habitants.

On l’avait alors récupérée, enfermée, interrogée. Elle avait livré des informations sur les autres peuples du Continent, ce qui avait dérouté ses interviewers.

- Elle pense que son peuple planqué est plus organisé que le nôtre. Eh bien, qu’elle le défende de sa vie en affrontant notre championne invaincue : Fiora !!

Des torrents d’applaudissement et de coups sur le sol firent trembler le bâtiment.

- Comme le veut la coutume, c’est à la mauvaise langue de choisir l’intitulé de l’épreuve. Qu’elle tente de battre notre championne à son domaine de prédilection, si elle l’ose ! La perdante mourra !!

Le présentateur se tourna vers Maelys en la regardant d’un air haineux, le nez froncé par le dégoût qu’elle lui inspirait.

- L’épreuve sera donc…
- Un Shi Fu Mi.
- … Un quoi ?
- Ah, vous connaissez pas ?

Elle expliqua rapidement les règles de ce jeu au commentateur dérouté.

- … Bien. L’épreuve sera donc un Shi Fu Mi en trois manches ! A chacune d’elle, nous lancerons une roue qui désignera une partie du corps à blesser par la gagnante ! La dernière manche signifiera la mort !
- … Quoi ?!… Non, attendez, c’est pas ce que j’ava…

La foule mit fin aux balbutiements de Maelys en criant « à mort ! ».

Ce matin aurait pu être ordinaire, un autre lever de soleil dans la si noble capitale.
Les préparations matinal de la noble Duelliste furent simple, jusqu'à ce qu'une étrange nouvelle vint jusqu'à elle :

Un messager, visiblement pressé et anxieux venait de frapper à la porte de la demeure des Laurent, demandant à voir en toute urgence la chef de famille.

L'entretient fut tout aussi bref que terriblement accablant pour la Maison des escrimeurs. Un Duel d'Honneur, mais aux règles si étranges, si unique et sans parler que cela ne concernait pas que son sang, mais celui de sa cité-état toute entière, Demacia. Fiora accepta, non sans avoir réfléchis aux nombreuses conséquences. Elle ordonna à ses frères de s'occuper de ses affaires en cours à sa place, le temps que durera le Duel.

Midi, le soleil chaud, frappait les spectateurs dans la grande et noble arène. Le sol n'était pas recouvert de sable, mais d'un parterre de pierre aussi blanche que l'albâtre qui composait certaine statue de la fière Cité-Etat.
Fiora mit sa main en visière, observant la personne qui avait osé salir cette si belle ville. Une pointe de fierté monta en elle. Demacia n'était certainement pas la meilleurs nation, mais c'était celle qui l'avait vu naître, celle qui l'avait fait devenir la femme épanouis qu'elle était aujourd'hui et cette inconnue allait regretter sa parole plaine de bile.

"Alors, c'est vous avez l'audace de venir cracher votre venin ? En garde !"

La Duelliste tendis sa main droite devant son adversaire, poing fermé, son bras gauche dans son dos.

Les Trois Îles :

Maelys :

- Haha, vous savez ma p’tite dame, y a qu'la vérité qui fâche !

Maelys regarda son adversaire avec beaucoup de curiosité et un grand sourire. Comme elle, Fiora possédait des cheveux coupés en carré. Mais contrairement à ceux de la rouquine, ils étaient sombres, très bien coiffés et encadraient un visage irrité.

La journaliste était très contente d’elle. Elle avait bien fait de choisir cette épreuve. Avec sa taille, sa musculature et sa renommée, il était évident que la championne – qu’elle n’avait pas pu rencontrer précédemment – la défonçait en combat.

- Vous êtes prêtes ?

Maelys se mit en position avant de hocher la tête à l’attention du présentateur. Genoux écartés, une main près de son ventre, l’autre dans son dos, elle étira son sourire provocant en regardant droit dans les yeux son ennemie du jour. Elle avait lu que les personnes énervées avaient tendance à serrer les poings, ce qui les amenait à utiliser la pierre malgré elles. Pour agacer encore plus la combattante, elle lui tira une langue frétillante en louchant.

La situation l’amusait, clairement. Après tout, elle savait très bien comment l’épreuve allait se dérouler : son plan était parfait. La seule chose qui l’importait était de ramasser le plus d’informations possibles sur cette nouvelle région et ses habitants. Ils seraient les sujets de son futur article.

- Chi…

Maelys leva la tête et montra toutes ses dents, à Fiora autant qu’à la foule déchaînée. Ses yeux bleus brillaient d’une excitation et d’une joie peu communes. Elle ressemblait à une petite fille à Noël.

- Fou…

D’un coup, le regard de Maelys se fit plus sauvage, plus fou. Son sourire, précédemment moqueur, ressemblait maintenant à un rictus féroce. Qui aurait pu s’imaginer qu’une fille minuscule presque maigre cacherait un visage si mauvais ?

- Mi !

Maelys révéla sa main gagnante.

La championne aux mèches ordonnées ne s’en était sans doute pas rendue compte. Mais les doigts de la rouquine avaient disparu pendant à peine un centième de seconde. Ce qui fut assez pour lui permettre, d’un coup d’œil, d’adapter sa main à celle de son adversaire.

Une enfant ! L'inconnue à la chevelure rousse était comme tous ses nombreux autres pseudo-combattant, si elle ne changeait pas d'attitude, une mort certaine l'attendait.

La Duelliste garda sa façade froide et hautaine. Au fond, peu lui importait la tournure ou le chemin qu'empruntait la petite sotte devant elle. Si c'est Agneau que venait chercher cette femme, alors Fiora ne serait qu'une invitation avant que sa flèche ne vienne lui prendre sa vie.
et surtout, la chef de famille, se devait de gagner. Dans l'Honneur et pour la justice demacienne.
Les règles du combat étaient certes courtes, mais prévisibles.

Les actions de son opposante frôlait la fanfaronnade, rappelant un certain jeu de mémoire.
Le juré en charge du Duel lança le premier appel, la noble se tenait prête, cachant un début de nervosité malgré les pitreries de la femmes qui lui faisait face.

Son regard de glace n'avait pas pu pour une fois refroidir le côté chaleureux des idioties de la rousse. Dans un certain sens, cette femme lui rappelait une version bien plus jeune et espiègle d'elle-même. Ce qui lui déclencha un fin sourire félin, même lorsque l'inconnue la fixait d'un regard ardant.

Dans un geste aussi fluide que grâcieux, la Duelliste fit découvrir une main au poing serrée et bien fermée : La Pierre.
Fiora resta silencieuse, observant la main de son adversaire, la paume bien ouverte : La Feuille.

Perdue, elle venait de perdre la première manche et elle savait que le juré était déjà entrain de faire tourner la première des trois roues, la moins dangereuse, mais plus handicapante dans un combat.

"Pour notre vainqueur : Veuillez porter votre attaque sur le bras gauche de votre adversaire !"

- Bah alors, on perd ? Dis-moi ma vieille, t’es gauchère ou droitière ?

Malgré son visage effrayant, Maelys n’avait aucune intention de blesser son adversaire. Elle voulait seulement faire rire la foule, savoir si son humour pouvait les atteindre. Elle se doutait que, même si elle avait une chance d’attirer la sympathie des habitants, la notion de justice était trop forte pour eux : ce jeu ne pouvait se terminer qu'avec un cadavre.

Elle sortit un pot de miel d'une de ses nombreuses poches ainsi qu’une feuille de dessin froissée avant de retrousser la manche gauche de sa partenaire.

- Je te déshabille un peu. Je n’aimerais pas dégueulasser ta belle tenue, lui dit-elle avec une sourire en coin.

Alors, elle étala le miel tiède sur le bras pâle. Elle y posa ensuite, sous les yeux étonnés de tous, la feuille de papier.

- … Euh… L’étrangère Maelys semble vouloir nous faire découvrir une nouvelle méthode de… torture… ?
- Exact. Ça s’appelle l’épilation.

SCHLACK !

Le bruit fut doux à l’oreille de Maelys. La championne n’était pas aussi poilue qu’un mouton non domestiqué mais son bras cramoisi confirma l’efficacité de l’attaque. Elle se tourna en direction du public.

- A voir votre allure de sauvages, il est aisé de dire que vous connaissez pas non plus ! C’est une torture hyper courante chez nous, elle est synonyme de civilisation.

Un sourire et un clin d’œil mesquins plus tard, les jambes incontrôlables de Maelys la portèrent jusqu’à sa place, dans une danse déroutante qu’elle-même peina à suivre. La rouquine sifflotait avec légèreté. Elle ne pensait pas qu’il serait aussi simple de faire taire la populace. Ses blagues avaient fait un flop.

Le présentateur fut le premier à se reprendre.

- … Je… Je n’ai pas tout compris. Mais l’étrangère a usé de son attaque. Commençons donc la deuxième manche !

Prenant en compte l’influence effective qu’avaient eu ses provocations sur le comportement de son adversaire, la demoiselle décida de faire un nouvel essai.

- Je vais jouer ciseaux.

Elle se prépara à tricher, juste au cas où.

Incompréhensible, d'où venait-elle pour appliquer une telle...sentence ? Fiora haussa un sourcil, se demandant si cette étrangère se moquait de leurs coutumes dans une volonté de mort. La Duelliste obtempéra malgré une grande réticence couplé à une anticipation d'un coup de Trafalgar.

Son attaque fut bruyante, étrange, douloureuse mais non handicapante.

"Bien, c'est donc...cela votre façon de procéder ? Ici, la torture est applicable aux traitres et aux bandits..."

Fiora devenait légèrement agacée par le comportement puérile de cette femme. Elle se remit en condition afin de procéder à la suite de cet étrange duel.
sa main se raidit une fraction de seconde, la rousse avait annoncer ouvertement son attaque ? serait-ce un piège ou juste de la bête fanfaronnade ?
Un long soupire s'échappa de ses lèvres avant que son poing se transforma en une simulation d'une paire de ciseau d'orfèvre.

- Quel coup idiot. Tu me déçois, championne !

Choisir les ciseaux était en effet stupide. La pierre aurait été meilleure. Elle aurait contré un mensonge de Maelys, mais battu sa vérité. Cela dit, la majorité des gens ne reprenait pas le même geste, et la feuille était statistiquement moins utilisée que les autres. C’était sans doute les raisons qui avaient poussé Fiora à mettre en l’air index et majeur.

- … L’étrangère… Remporte… La deuxième manche. Lançons donc la roue, clama difficilement le présentateur.

En face de lui, la foule retenait son souffle. Sa championne mourrait-t-elle dans des conditions aussi débiles ? Cette pensée fit sourire Maelys.

- Pour notre vainqueur : Veuillez porter votre attaque sur les…

Maelys ne savait pas quelle partie du corps était tombée. Mais le présentateur et la foule suaient à grosses gouttes, et semblaient au bout de leur vie.

- Sur les côtes de votre adversaire.
- Ah, ça, ça va être facile !

Maelys se frotta les mains en s’avançant vers Fiora, langue sortie. Elle posa ses mains sur son thorax.

- Inspire. Gonfle ton ventre plein d’abdominaux. Et expire pas tant qu’j’ai pas bougé !

Elle attendit que le ventre soit étiré au maximum avant d’appuyer de plus en plus fort dessus en massant le diaphragme.

- Voilà, bien, expire au max. CECI s’appelle… la respiration ventrale ! Elle permet aux coupables d’avoir les idées claires. Parfait pour qu’ils réalisent à quel point leur vie est merdique ! Allez, je vous ai appris assez de choses raffinées, bande de barbares. On se fait la dernière manche.

La suite ne fut qu’une longue série de matchs nuls. Maelys utilisa à chaque fois son pouvoir d’Invisibilité pour finir avec la même main que son adversaire, qui n’avait toujours pas décelé son stratagème. Elle se rendit compte qu’au final, elle n’avait pas besoin de tricher : Fiora était tout sauf imprévisible. Sa discipline et sa rigueur avaient dû enfermer en elle toute lueur de folie.

Le jeu devenait ennuyeux.

Les douze minutes d’Invisibilité étaient écoulées. Mais Maelys connaissait déjà les coups qui allaient s’enchaîner.

La chef de maison se crispa à chacune de ses défaites. Comment une personne aussi...peu habile pouvait la tromper à se point ? Comment faisait-elle ? Était-ce elle aussi une experte invaincue dans son propres domaine ?
Non, cette étrangère était bien trop indisciplinée.
Fiora observa la foule de spectateur. Lassait de ses pitreries, pourquoi avait-elle accepter les conditions de se duel si humiliant ?
Pour rendre l'honneur perdue à sa cité, parfois il faut savoir se salir les mains...Ou le bras.

Mais, peu à peu, la Justice elle-même vint porter main forte à la demacienne en détresse. Une longue suite d'exæquo se fit. Rassurant la foule demacienne qui commençait à avoir peur de la tournure du Duel.

Fiora décida sur un coup d'élan d'espoir de continuer cet idiot jeu à la fin sanglante. Pierre-Ciseau-Feuille, parfois l'ordre ne changeait pas, parfois si, tentant d'analyser la gestuelles de son adversaire.
Quelques choses clochait, quand la Duelliste était persuadé que la feuille sortait, ce fut une belle paire de ciseau à l'instar de la sienne. Et ceci fut identique pour toutes les manches suivante.

La chef de maison suspecta de la triche, mais aucune preuve, aucun moyen de prouver cela. Alors une idée germa dans son esprit : Jouer à son propres jeu enfantin afin de la déstabiliser.

"Ah lalala, vous vous fatiguez les méninges pour ne plus gagner ? Ou souhaitez juste faire attendre Agneau plus longtemps très chère ? Même une enfant en bas âge peut comprendre cela."

La prochaine manche, sera la dernière.

- Agneau ? C’est quoi Agneau ?

Maelys avait subitement regagné son intérêt pour le combat. Alors qu’elle fixait la foule pour faire un point sur la carrure moyenne des habitants, leur style vestimentaire, la couleur de leurs yeux et autres caractéristiques physiques, elle avait finalement reposé ses yeux sur le regard froid de son adversaire.

Celle-ci pensait sans doute la déconcentrer en lui parlant. Mais son jeu était si prévisible que Maelys aurait pu la battre en regardant autre part. Elle venait malgré tout d'allonger la partie.

Débuta alors une conversation endiablée entre deux personnes issues de deux mondes différents. Maelys bombarda la championne de questions enthousiastes et récoltait des réponses concises, accompagnées d’un air décontenancé. Les égalités se succédaient tandis que la guerrière apaisait l’extraordinaire curiosité de Maelys.

Entre une pierre et des ciseaux, la rouquine notait les réponses à ses interrogations avec beaucoup de sérieux. Son attention était si volage qu’il lui était obligé de tout écrire. Elle ne sut combien de pages ni pendant combien de temps elle écrivit, mais elle ne se stoppa que lorsqu’elle sut qu’elle possédait toutes les informations essentielles pour écrire son article.

Il n’en restera qu’une dernière, primordiale.

Il faisait presque nuit. Mais la foule était encore là.

- Bon. Je crois que j’ai tout. Je peux m’en aller.

La demoiselle regarda une dernière fois les centaines de gens autour d’elle. Elle se servirait de ces images, enregistrées par son avatar, pour illustrer son article.

Elle avait prévu de se sacrifier dès le début. Mais elle avait voulu apprendre des choses à ce peuple étrange, et constater sa réaction face à un duel à mort qui n’avançait pas. La situation avait confirmé sa soif exagérée de justice.

On disait que la douleur de la mort dans ce jeu était plus horrible que celle d’un accouchement. Mais les blessures à l’arme blanche étaient peut-être plus douloureuses encore. Maelys allait le vérifier. Elle comptait bien expérimenter l’agonie. Peut-être se découvrirait-elle un penchant masochiste au passage ?

Elle avait hâte de le savoir.

Elle mit alors une main dans le dos, déterminée à perdre.

C'était à peine croyable. L'assablée, les jurées et juges restaient médusés devant un tel spectacle.

Egalité après égalité, la Grande Duelliste donnait des informations concernant les us et coutumes demaciennes à son opposante. Donnant peu à peu une tinte surréaliste à la scène des deux concurrents.
Les spectateurs, quand à eux n'avaient pas quittés les lieux. Bien au contraire, voir la championne invaincue dans une telle situation de détresse les avaient amasser de plus en plus. Quitte à ce que les rues et ruelles furent prises d'assaut par des hommes et femmes cherchant à faire paris ou simplement trouver une place assise.

"Vous voilà bien ouïe et assagie, pour une enfant indisciplinée. J'espère que notre échange vous aura apporter plus qu'il ne vous coutera."

une sorte de rancœur amer s'échappa des lèvres de la demacienne. Elle détestait perdre, mais encore plus prendre une vie. Une chose que la noble garda pour elle, mais qui guida sa main.

Feuille sortie une nouvelle fois, couvrant selon les règles la pierre de la rousse.
Fiora venait gagner la troisième manche.

La foule devint silencieuse. L'ombre d'Agneau planait, prête à prendre avec elle la vie de la perdante.
Le calme forcé rendait la situation bien plus tragique, bien plus triste aux yeux de la Duelliste.
Une douleureuse et amer pensée traversa l'esprit de la chef de maison : Cette étrangère, cette femme totalement inconnue avait fait tous ceci pour son peuple.
Elle n'écouta pas le juge qui venait d'annoncer sa victoire, bien trop concentré sur les réactions de son opposante. Cette dernière était calme, patiente, elle était prête.

"La gorge...."

Fiora soupira, en saisissant son arme. Elle haïssait les Duels d'Honneurs.
Mais cela n'arrêta pas son geste. Rapière en main, la combattante effectua une ballestra majestueusement orchestrée, de façon à ce que la rousse puisse voir son action, mais non sa mort. Lui donnant un dernier échange d'information avec le sifflement de sa lame.
La duelliste se tint derrière la femme, figée dans son dernier déplacement. Rapière haute, afin de ne pas voir l'état de la blessure mortelle qu'elle venait d'infliger à son adversaire.

"Nous avons enfin un vainqueur ! Fiora, Chef de la Maison Laurent !"

Les mots sonnèrent creux à ses oreilles et une dernière phrase à l'intention de son opposante quitta ses lèvres, presque inaudible.

"Qui de nous deux a-t-elle été réellement la grande gagnante ? Qui de nous deux a-t-elle réellement servis son pays ?"