Epreuve 1 • Légende • Les Trois Îles [L3I] - Nano. RP [NRP]

Ryuuk Anselm : Inspecteur de l’Ordre de Mazan (Plusieurs corps sont rassemblé sous cet Ordre..On peut le comparer à la police, l’armée…) , suite à un tragique accident il se retrouve à élever son petit frère. L’épreuve qui suit ne se déroule pas dans le présent, mais représente un moment de partage qu’il a pu avoir avec son frère quand celui-ci était petit.
Malgré son métier intransigeant et rude, Ryuuk est un artiste légèrement torturé sur les bords et un rêveur cartésiens.

L’univers dans lequel Ryuuk et son frère sont se nomme la Cité, c’est une immense station stellaire où l’humanité s’est retrouvé après la destruction de la terre. La technologie est donc très développée... Tout est pratiquement artificiel notamment le climat.

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“Il était une fois, une reine vivant sur …

-  Pourquoi une reine et pas un roi ?

Ryuuk lissa les draps et remit la petite machine faiseur d'hologramme au niveau du torse de l’enfant. Ses gestes lui laissèrent le temps de mûrir sa réponse.

- Nous sommes deux garçons... Égalité des sexes... Bien.. Je reprends ! Remarqua-t-il sous le regard pétillant du jeune garçon qui attendait avec avidité l’histoire qui retarderait d'éteindre la lumière.

“ Elle vivait sur une planète dans la lointaine galaxie.. Cette planète subissait l’hiver éternel. Le sol était recouvert d’une neige qui ne cessait de tomber, les arbres s’inclinaient tous vers le sol portant sur leur ramure le poids de ces flocons. Dans les chaumières, il était raconté que la neige était les larmes de cette reine. Elle vivait dans un château de glace, perdu dans un endroit que personne ne connaissait .. Et si un malheureux arrivait jusqu'à ses portes.. Il était transformé en statue de glace puis des roses rouges et blanches venaient parfaire la décoration.. La grande reine blanche, c’est comme cela que tout le monde l’appelait ne faisait que se languir, attendant son prince charmant..”

- Berk ! S’exclama le jeune homme se cachant sous les draps. Je ne veux pas de bisous !

- Arrête ! Ne me dis pas que tu n’as pas de princesse à l’école !? Le jeune garçon fit apparaître un œil puis l’autre.

- Non.. Mais j’ai trois fiancés ! Dit-il en désignant le chiffre trois avec ses doigts.
L’adolescent regarda son frère avec tendresse et se racla la gorge pour reprendre.

“ Mais au loin, la guerre grondait, les habitants de cette terre en avait marre du froid et de leur ventre qui hurlait la faim... Il était temps que le printemps revienne. Alors les différents peuples pactisaient en secret pour tenter de faire tomber la reine... Pendant ce temps très loin de cette planète…”

D’un geste, il désigna les hologrammes qui s’activaient montrant une armoire ou sur la porte était sculptée des roses blanche et rouge entrelacé.. Ensuite, un bureau ou trois enfants étaient en train de jouer se chamaillant jusqu’à la chute d’une clé...

Jez :

— Un clé ! s'écria un bambin.
— Pour un trésor ? demanda sa voisine.

Jez sourit mystérieusement et se pencha en avant pour leur murmurer un "Peut-être" plus mystérieux encore. Les petits retenaient leur souffle, aussi reprit-elle le cours de son récit.

« La plus jeune des enfants ramassa la clé et la tint dans sa main ouverte pour la montrer à ses cousins. C'était une vieille clé ouvragée, lourde et assurément gardienne d'un grand secret. Les enfants se regardèrent et décidèrent d'un commun accord de l'essayer dans toutes les serrures de la maison. À commencer par la pièce dans laquelle ils se trouvaient... »

— L'armoire, l'armoire ! lança un garçonnet en désignant le petit meuble que Jez avait fait apparaître.

« Ils commencèrent par le bureau... »

— Moooh, fit le petit garçon déçu.

« Mais cela ne donna rien, la clé ne rentrait pas. »

— L'armoire ! répéta le petit garçon avec une excitation à peine contenue.

Les petits personnages sortis du cahier de Jez avancèrent en claudiquant jusqu'à l'armoire. L'un d'eux tendit la clé et les portes de l'armoire s'ouvrirent.

« Il n'y avait là que des vieux vêtements. Les deux plus grands allaient s'en aller, mais la benjamine pénétra à l'intérieur et... au lieu de l'obscurité, trouva dans le fond un rai de lumière qui l'intrigua. Elle essaya de voir par l'interstice, mais ne perçut que du blanc. Alors elle poussa le panneau de bois et... »

Jez tourna les pages de son cahier pour revenir à celle où était collée l'image d'une forêt enneigée. Pour la seconde fois ce soir, les arbres blanchis quittèrent le papier glacé pour se matérialiser devant ses petits spectateurs émerveillés.

« Il faisait nuit, de ce côté de l'armoire. Pourtant, dans la pénombre des arbres où pénétraient à peine les rayons de lune, une lueur chaleureuse appelait la petite fille. Elle s'avança et trouva un petit lampadaire. »

Sous les yeux des bambins, la petite fille courut chercher ses cousins.

- Un lampadaire ? N’importe quoi !

- Tu veux peut-être me raconter la suite..
-Non vas-y continue ! Supplia le gamin se tortillant dans son lit tout en admirant les hologrammes dansant dans sa chambre.

- Tu as raison, tu n’es pas le seul à être dubitatif..

“ Quand la jeune fille revient annoncer ce qu’elle avait vu à ses cousins, il n’en croyait pas les oreilles. Pour eux, c’était impossible et leur cousine avait une imagination bien trop débordante ! Mais comme elle était la plus jeune pour lui faire plaisir, ils décidèrent de rentrer dans son jeu... Quelle ne fut pas leur surprise quand ils se retrouvèrent à marcher dans la neige poudreuse alors que quelque temps à peine, ils étaient à quatre pattes au milieu des vêtements de leur oncle. Ils ne pouvaient que rester silencieux, se regardant tour à tour se demandant comment un lampadaire pouvait se retrouver en pleine forêt, mais surtout comment ils étaient passé d’une armoire à ça... La petite fille les mains sur les hanches était fière de sa trouvaille. Ils n'eurent pas le temps de rassembler leur hypothèse qu’une voix aiguë les firent sursauter…
Je suis en retard, je suis en retard... Voilà qu’un lapin blanc avec une écharpe rouge sautilla jusqu’à eux et vient les dépasser sans s’arrêter... Un des garçons…”

- On peut l’appeler Liam ?
- Si tu veux ..

“ Donc Liam interpella notre lapin, mais celui-ci ne leur accorda même pas un regard et filait en répétant qu’il était en retard.. Extrêmement en retard .. Alors les enfants se mirent à sa poursuite en essayant de l’arrêter pour qu’il puisse répondre à leurs innombrables questions. Ils finirent par stopper sa course. Le lapin cligna des yeux, je suis en retard répéta t'il pour la énième fois. La petite fille s’excusa d’une voix douce et lui demanda où ils étaient tombés... Le monde de la reine blanche répondit il avant de rappeler son retard et de repartir.. Sautillant dans la neige."

L'hologramme montra les enfants s’enfoncer dans la forêt à la poursuite du lapin s’en se soucier du froid. Ils avaient bien sur laisser leur vêtement chaud chez eux.

« Suivre un lapin blanc dans la neige n'est pas une mince affaire et les enfants eurent bien du mal à ne pas le perdre de vue. Heureusement qu'ils étaient trois, la fillette en tête. »

— Elle, c'est Julie ! lança une petite fille du même nom.

Jez hocha la tête pendant que la fillette de papier glacé trébuchait sur une racine saillante et roulait dans la poudreuse.

« Julie, donc, eut juste le temps de voir disparaître le lapin dans un talus et refermer vivement une petite porte en bois derrière lui. Les deux cousins relevèrent la fillette et Liam essaya d'ouvrir la porte, sans succès. »

Les enfants de papier ressortirent la vieille clé et l'introduisirent dans la serrure... Qui s'ouvrit sous le regard excité des enfants de chair et d'os assis en cercle autour d'eux.

« Ils pénètrent un tunnel, jalonné de minuscules chandeliers qui s'éclairaient au fur et à mesure de leur progression, puis débouchèrent à l'air libre, dans une clairière ensoleillée. Ils scrutèrent le paysage, mais point de lapin.
Comment fait-on pour le retrouver, maintenant ? demanda Julie.
Là ! indiqua Liam en montrant ses pieds. »

Sur le tapis du salon, un chemin de briques jaunes se dessinait. À hauteur de sa première brique, un panneau de bois jaillit de terre. Comme les petits ne savaient pas encore lire, l'adolescente le pointa du doigt en poursuivant.

« Julie déchiffra le message : "Vers le Magicien d'Oz". Le chemin serpentait dans la neige sans jamais être recouvert et se perdait plus loin entre les arbres. Le lapin l'avait-il suivi ? »

— Ouiiiii, répondit un chœur de voix fluettes.

« Dans ce cas, c'est par là que nous irons ! s'exclama Liam en saisissant ses cousins sous les bras. "En route vers le Magicien d'Ooooz", chantèrent-ils à l'unisson. »

Les personnages se mirent à sautiller en cadence dans un bruit de papier froissé pendant que Jez fredonnait la chanson que connaissent tous les petits américains — même si son auditoire était encore trop jeune pour avoir vu le film.

- Le magicien d’Oz ? Ça à l'air nul ! Les mages d’Ystentrigues, c’est mieux ! Ils sont forts ! Remarqua le petit garçon. Son grand frère grommela.
- Toi, tu regardes trop d’émission sur le Continent en cachette ! Le jeune homme s’agrandit paraissant plus menaçant avant de prendre un air plus attendrissant et d’arranger la machine à hologramme qui glissait sur les jambes du jeune garçon.

“ Les trois enfants, insouciants suivirent le chemin toujours en fredonnant.. Un scintillement au loin, les aveugla un instant, l'aîné les fit ralentir pour s’approcher avec plus de prudence.
Au bout d’un moment, Julie s’écria : un robot ! Celui-ci était assis au sol en train de se lamenter sur son sort. Les enfants se rapprochèrent et lui demandèrent ce qu’il faisait là. Dans un son mécanique, le robot leva la tête pour les regarder. Malheur sur moi, j’ai un boulon perdu, je ne peux me mouvoir.

Le robot parlait d’une drôle de façon. La jeune Julie prit les choses en main décidée à jouer à fond cette aventure. Nous allons vous aider à chercher à quatre, nous irons plus vite ! Le robot sembla soulagé, vous avez toute ma reconnaissance ! Une guerre se prépare, ma présence est requise ! L'aîné s’exclama : une guerre ! On devrait peut-être rentrer ! Remarqua-t-il, mais les deux autres ne l’écoutaient pas, ils étaient déjà en train de chercher. Le robot fixa l'aîné. Rentrer où ? La reine blanche à des yeux partout.. Les flammes du chaos vont se répandre ...

J’AI TROUVÉ ! S’exclama Julie, le boulon du robot dans sa main. Le robot leur montra où il fallait le mettre puis d’un coup, il se mit à grandir. Cher Enfant, je vous remercie ! Il s’élança. Vous allez trop vite ! S’exclamèrent les enfants. Oh, veuillez m’excuser ! Le robot les attrapa. Le robot et les enfants arrivèrent jusqu’à un immense mur d’épine. Sur un panneau, on pouvait lire domaine des beaux aux bois dormant. Après qu’ un mot de passe soit énoncé une entrée apparue dans les épines."


Sur l’hologramme, on pouvait voir le robot et les enfants dans une chambre à coucher où plein de créatures de toutes sortes étaient rassemblés. Au milieu, un lit ...

Et dans le lit... »

— Boucle d'or !
— Non, Belle !

Jez secoua la tête avec un sourire en coin.

« Non, sept petits garçons endormis. Les enfants s'approchèrent sur la pointe des pieds, les yeux plein de curiosité.
Qui sont-ils ? demanda Liam en chuchotant.
Le plus petit, là, expliqua le robot, s'appelle Poucet. Ses frères et lui se sont perdus en forêt en suivant un lapin blanc. Ils ont pénétré cette chambre en croyant l'y avoir vu entrer et trouvèrent sept petits rouets. Chacun portait une petite étiquette "Touche-moi". Alors ils obéirent, tous ensemble, et s'endormirent aussitôt. La jeune femme brune que vous voyez là, de l'autre côté du lit, s'occupent d'eux depuis presque 100 ans. »

— 100 ans ? Elle doit être vieeeille, fit une bambin en riant avec ses camarades.
— Pas du tout, répondit Jez.

« La jeune femme avait été promise à une beauté éternelle et ne vieillissait pas. Pas tant que les garçons restaient endormis. Les enfants la détaillèrent en silence : ses cheveux étaient noirs comme l'ébène, sa peau blanche comme la neige et ses lèvres, rouges comme la rose posée sous une cloche sur la table de chevet.
Oh ! la rose ! s'écria Julie, le souffle court. Elle n'a plus qu'un pétale !
En effet, la rose se mourrait. Son dernier pétale ne tenait plus qu'à un fil et s'il n'était protéger de la brise par sa petite cloche de verre, il se détacherait dans l'instant.
Qu'arrive-t-il quand le dernier pétale tombe ? demanda Liam au robot.
Les garçons restent endormis pour toujours, répondit celui-ci.
Que faut-il faire pour les réveiller ? demanda l'aîné.
Personne ne sait, dit le robot en écartant les bras dans un geste d'impuissance. Mais notre royaume serait alors condamné car ce sont de grands guerriers. »

— Il faut les réveiller ! souffla une fillette.
— Oui, pour qu'ils combattent la reine ! renchérit sa voisine.

Jez hocha la tête.

« Je ne veux pas qu'ils meurent, sanglota Julie en se penchant au-dessus du plus petit...

- Pas de bisous ! S’exclama l’enfant.
Un sourire discret se dessina sur les lèvres de son frère.

“ Non pas un baiser, mais les larmes d’un enfant innocent, ainsi quand les larmes de Julie glissèrent sur la peau de Poucet ses paupières tremblèrent avant de s’ouvrir. Un immense cri de joie retentit à travers la salle ! Les habitants de cette planète avaient retrouvé leur guerrier.”

- D’ailleurs pourquoi uniquement des garçons, l’égalité des sexe là-dedans ?

Son frère eut un regard amusé et continua.

“Oh, mais ils ne manquaient de guerrières d’ailleurs quand les garçonnets se réveillèrent en plus du Minotaure une femme s’avança, elle était en tenue de chevalier, mais étrangement au lieu d’avoir une épée à sa ceinture elle avait des chaussures de verre. Tandis que les enfants venant de se réveiller reprenaient leurs marques, la jeune femme qui les gardait pris la parole, sa peau était maintenant fripée mais on retrouvait l’écho de sa beauté dans l’éclat de son regard.

Il vous faut partir dès à présent pour le château de la reine blanche ! Un long chemin vous attend semé d'embuche. Passez la forêt enchantée, la mer de l’oublie et les plaines sans fin pour arriver jusqu’à son domaine.

Les trois cousins ne savaient plus très bien ce qu’ils devaient faire ballotter par les évènements, mais naturellement, ils décidèrent de suivre le groupe qui se formait pour aller rencontrer la reine. En plus du petit Poucet et de deux de ses frères , la bande serait composée du robot, de Cendrillon, du Minotaure et de notre fameux lapin en retard …”

L’enfant leva les yeux vers l'hologramme pour voir la joyeuse équipe quitter le château se dirigeant vers le danger, sans se soucier de ses trois étrangers qui semblaient voir cette situation comme un jeu.

“ Ils arrivèrent rapidement dans la forêt enchantée, le robot prévient les enfants de faire attention aux sorcières et aux murmures des arbres...Alors qu’ils marchaient depuis quelque temps déjà, l'aîné, fut attiré dans la direction d’une clairière...au milieu de celle-ci un rocher dans lequel était planté une épée, magnifique épée dont l'entremêlement de rose formait le pommeau….

La petite équipée approcha à pas lents, envoutée par cette vision magnifique. Quand soudain... ! »

Jez couva son assemblée du regard et leva les bras comme un marionnettiste alors qu'apparaissait, au-dessus de l'épée, un nuage vert.

« Une voix gronda comme le tonnerre : Halte-là ! Cette épée, vous ne toucherez pas !
Le Ma- le Mama-, bredouilla le lapin.
Le mama ? demanda Julie
Le Magicien d'Oz, expliqua Poucet. Il est si mystérieux, personne ne l'avait vu depuis des siècles.
Chut, tu casses mon groove, gronda le Magicien. »

Les enfants écarquillèrent les yeux tandis que la conteuse matérialisait une forme spectrale ressemblant à un dragon.

« Oyez ! reprit le Magicien de sa grosse voix. L'épée de Merlin n'est pas pour vous, manants. Reculez et partez sans vous retourner.
Certains déjà faisaient un pas en arrière, mais l'aîné des cousins fit un pas en avant sans que personne n'ait le temps de le retenir. Il referma sa main sur le pommeau et l'épée, doucement, glissa elle-même hors de sa gangue de pierre. Le dragon cracha des flammes spectrales en rugissant.
Comment t'appelles-tu, mon garçon ? tempêta-t-il.
Ben Merlin, répondit l'aîné en haussant les épaules. Vous avez dit que c'était à moi, alors je l'ai prise. Merci, elle est splendide.
Tout décontenancé, le dragon s'essouffla comme un ballon de baudruche et se ratatina en un petit personnage haut comme Tom Pousse.
Magicien d'Oz ? demanda le Minotaure.
Ah ! Mon secret ! Mon secret éventé ! Aaaah !
Affolé, il tenta de cacher son matériel pyrotechnique et ses projecteurs, mais c'était trop tard. Tout le monde avait vu que ce n'était d'un prestidigitateur. »

— Un prédi-quoi ?
— Un magicien.
— ... Je comprends pas.

Jez gloussa et poursuivit avec un clin d'œil.

« Rhaaa, bon, fit le Magicien, bougon. Prenez donc ceci, ça vous appartient. Je crois. Il paraît.
Se disant, il tendit à Liam un arc et des flèches, et à Julie une dague et une potion de guérison.
Après mille remerciements, la communauté de l'épée reprit sa route...

Le sommeil commença à gagner le petit garçon, il bâilla et répéta d’une voix légèrement endormie.

- Les Mages d’Ystentrigues, ils sont bien plus fort ! Les dragons magicien ça n'existe pas…

- C’est une histoire Masa et puis connais tu par cœur toutes les races de dragon du Continent ?
Le jeune frère secoua la tête et incita son aîné à continuer.

“La forêt enchantée était danse, notre troupe n’arrivait pas à savoir quand ils allaient réussir à sortir de là. L'inquiétude était grandissante surtout depuis que Cendrillon s’était rendu compte de la baisse de luminosité. La nuit approchait à grand pas...

Si la journée, la forêt avait ses dangers dans l’obscurité, la menace était encore plus grande. Ils devaient impérativement trouver un endroit pour la nuit. Après quelques minutes monsieur le lapin revient vers eux en sautillant, il avait trouvé une cabane. Les trois cousins furent bouche bée devant la maisonnette. Elle était construite avec l’aide de bonbons, de gâteaux de toute sorte. C’est incroyable ! s’exclama Liam dont le ventre réclamait la pitance. Le lapin de sa voix aiguë préféra préciser, on ne mange pas les maisons des autres, c’est très malpolie ! “

Masa pouffa légèrement sous les draps.

“ Les camarades d’aventure s’approchèrent et toquèrent à la porte, une petite souillon vient leur ouvrir, elle les regarda tour à tour avant de s’écarter. Bienvenu chez la sorcière Yubaba ! Un murmure s’éleva, le lapin tapota nerveusement le sol de sa patte gauche. Le robot se pencha pour chuchoter au enfant. La rumeur dit que Yubaba est ami avec la reine blanche... Merlin ajouta, pourquoi ne partons pas alors ? C’est trop tard, il fait nuit .. Remarqua Poucet qui après avoir salué la jeune fille rentra dans la maison. L’intérieur était chaleureux et malgré la crainte pesante, ce fut avec soulagement qu’ils s'installèrent tous au chaud. La petite fille leur servit un lait chaud. Yubaba est allée rendre visite à la reine Jez… Nos héros furent soulagés, ils allaient avoir un moment de répit.. Mais pour combien de temps ? ”

L'hologramme s’éloigna de la scène montrant la cabane en sucrerie, plus loin des rennes traînaient un char avec dedans une silhouette cachée par large tissu noir.

— La reine Jez, rigola un garçonnet dont les paupières s'alourdissaient.
— Ouais ! répondit l'intéressée en mettant ses poings sur les hanches avec un air de défi.

Alors que vraiment, elle se demandait encore d'où ça lui était venu. Un peu mégalo, quand même.

« À l'intérieur, la petite fille chassa de son passage quelques noiraudes chargées de charbon et sortit des cookies du four. Ça sentait bon. Le lapin blanc regarda sa montre et s'enquit de l'heure du retour de Yubaba, mais la petite souillon ne savait pas. Cependant, elle promit de les prévenir dès qu'elle l'apercevrait sur le chemin. Aussi, après s'être restauré, la petite troupe s'amassa sur les coussins près du foyer et s'endormit. Au réveil, quelques heures plus tard, des cadeaux au papier chatoyant s'étalaient à leurs pieds.
Le Père Noël est passé ! s'écria Julie.
On n'est pas le 25 décembre, s'étonna Merlin.
Bâh, un cadeau ne se refuse pas, argumenta Liam, et chacun en ouvrit un.

Mais quelle déception ! Les jolis jouets de bois étaient abîmés par la neige ou la glace dont les paquets étaient remplis. Ils s'entre-regardèrent, personne ne dit mot. Ils... »

Au pied de Jez, la moitié des enfants étaient maintenant allongés sur le tapis, luttant pour ne pas s'endormir ou déjà blottis dans les bras de Morphée. L'autre moitié ne valait guerre mieux.

— Je crois qu'il est temps d'aller au lit, murmura Tornade en entrant dans la pièce.

Jez approuva. Quel conteur poursuivrait son histoire alors que son auditoire n'était plus à même d'écouter.
Ceux qui pouvaient encore se lever ne protestèrent même pas, les autres furent emportés dans des bras de grands.

— Bonne nuit, marmotta Julie. Merci pour l'histoire, Ryuuk.
— Ryuuk ? demanda Jez.
— Ryuuh ? répéta l'enfant.
— Tu m'as appelée Ryuuk ?
— ... Non.

Déconcerté, Jez en oublia de souhaiter bonne nuit en retour. Puis elle se ressaisit, remballa ses cahiers, l'esprit déjà à la séance du lendemain. Elle sourit de plaisir et quitta la pièce.