Ezreal, alias le Grand Explorateur de Piltover

Du haut de ses 22 ans, Ezreal ferait presque figure de gamin parmi cet amoncellement de champions présents à la League. Mesurant un peu plus d'un mètre soixante-dix, il reste assez petit devant les grandes brutes de ce monde, trait accentué par sa silhouette fine et athlétique. Jeune et fringant, l'explorateur se plait à laisser sa chevelure blonde dorée en bataille, seulement retenue par une paire de lunettes d'aviateur, paire de lunettes qu'il ne quitte pratiquement jamais. Les traits fins de son visage laisse apparaître une peau impeccable, avec deux tatouages pour seules imperfections, deux triangles à base large orientés vers le bas, situés sous les yeux bleus du jeune garçon, presque azur, dont ils partagent la couleur.
Du point de vue vestimentaire, l'archéologue porte souvent de simples vêtements rapiécés et équipés de renforts au niveau des articulations, notamment les coudes et genoux. Afin de personnaliser un peu le tout, il aime ajouter des ceintures à boucles métalliques, au niveau de la taille, en haut des cuisses et sous les genoux, lui donnant une dégaine assez intrigante qui relève selon lui de celle que devrait avoir un explorateur. Ses chaussures sont un cuir de bonne qualité, coquées afin d'éviter tout problème lors de ses pérégrinations sous-terraines. Une petite cape, descendant jusqu'à la moitié de son dos volette derrière lui, elle aussi stylisée avec des œillets métalliques.
Autre point important, l'explorateur possède deux gants différents. Sur sa main droite, un gant de cuir, classique. Mais sur sa main droite, un objet bien moins commun, bien plus ancien, une relique de la grande époque de Shurima. Un gantelet métallique, en cuir au niveau du contact même avec la peau, avec une gemme de techmaturgie sur le dos de la main.  Autour de cette gemme, des parties articulées, pouvant se relever légèrement ou même se détacher du gantelet. Il possède en fait la faculté de donner forme à la magie arcanique du jeune homme, lui permettant d'en user sans même y être entraîné.

Mentalement, Ezreal est bien plus mature que les apparences ne pourraient le laisser présager. Déjà parce qu'il dispose d'un sang-froid assez impressionnant, dû à toute son expérience de situations compliquées, qu'il a déjà pu traverser au cours de ses pérégrinations à la recherche de trésors archéologiques. Ensuite, il aime à protéger les objets précieux, surtout ceux qui lui sont utiles en matière d'histoire et d'art. Il sait faire la différence entre les valeurs d'une cité et les gens qui y habitent, car le monde se bâtit autour des stéréotypes diffusés par les champions représentants les différentes Cités-Etats du continent, traits qui ne sont pas partagés par tous les habitants desdites Cités.
Doté d'un sens de l'orientation hors du commun, le compas dans l’œil, et surtout un instinct qui le trompe rarement, ce sont ces quelques qualités qui font de lui un des meilleurs prétendants pour le poste d'explorateur et archéologue. De plus, une mémoire aiguisée lui permet à la fois de se souvenir de nombreux détails ainsi que des traductions possibles pour telle ou telle langue. Oui, même si comme ça on dirait un voyou, en fait, c'est plutôt un savant. A sa manière.
Au-delà de ça, le jeune homme a aussi quelques défauts, notamment un modestie... contestable. Conscient de ses capacités et de ses possibilités, il n'hésite pas à se mettre en avant, aussi bien intellectuellement que physiquement. En effet, les habits classieux lui allant plutôt bien, Ezreal a souvent tendance à bien s'habiller lorsqu'il le peut, comme lors de ses sorties au casinos de la Cité du Progrès.
Dernier point important de sa personnalité, l'explorateur préfère largement la pratique à la théorie, expliquant son choix de délaisser les études magiques pour se consacrer pleinement à l'exploration. Choix très bien contrebalancé par la découverte de son artefact shurimien.

Quand j'étais petit, on arrêtait pas de me demander si les monstres ça existait vraiment.
Bon, clairement, pour moi, même si la magie existait, les vrais monstres, eux, j'en étais pas sûr. Partant de là, en grandissant, comme je n'en voyais pas, je me suis résolu à me dire que non, les monstres, les vrais, n'existaient pas. Vous voyez, les trucs horribles, avec plein de poils, de dents, des pustules, enfin des machins qui font peur, qui font chialer, tout ça... Ben c'était que dans les contes pour enfants, destinés à nous faire peur et à nous tenir à une morale définie dans l'histoire.
Jusqu'à un fameux jour. Vous voyez le gantelet, sur ma main gauche ? Son histoire est peu commune, donc je vais vous la raconter. L'action prend place il y a de ça trois ans, lors de mon voyage à Shurima, ce grand, immense désert où presque rien ne peut vivre. J'avais découvert l'emplacement d'une tombe qui semblait importante d'après d'anciennes gravures récupérées sur des poteries à Piltover, sur un bateau de contrebande. Tout portant à croire qu'il s'agissait du tombeau d'un ancien sorcier, assez effrayant, mais bon... Il était mort, de toute façon, comment pouvait-il se révéler dangereux, hein ?!
Alors que je rentrais dans la tombe, après plusieurs heures passées à creuser, je fus surpris par de nombreux pièges, plus ingénieux les uns que les autres, mais je ne pouvais me résoudre à y rester à cet instant précis, et c'est sans doute grâce à ça que j'ai survécu, voulant à tous pris voir quel trésor pouvait renfermer la chambre funéraire. Après quelques salles, et quelques couloirs, je me retrouvais donc dans une pièce mal éclairées, avec des bas reliefs et des gravures bien conservées, et, au centre de la pièce, un piédestal avec un gantelet posé dessus. Derrière, au fond de la pièce, un sarcophage de pierre, l'air assez lourd. Sans doute la dernière demeure du sorcier. Mais seul le gantelet m'importait, et alors que je le saisissais, une voix rauque retentit dans le complexe, me faisant me sentir épié, visé, coupable. Une ombre noire s'est échappée de la boite de pierre, se lançant à ma poursuite. Je le sentais me rattraper, et je ne savais pourquoi mais je devais mettre le gant, alors... Je l'ai enfilé, et arrivé dans un cul de sac, je n'eu qu'à me retourner pour voir ce monticule de fumée noire dont émanait une sensation de fraîcheur mortelle. Son visage aux traits humains torturés, ça, c'était trop dur pour moi. Ne sachant comment réagir, j'ai seulement eu le réflexe de protéger ma tête avec mes bras. J'ai alors entendu un cri de douleur, et quand je relevais la tête, plus rien. Seule une petite lumière émanant du cristal du gantelet.
Alors je suis parti, loin, et vite. Je n'ai pas demandé mon reste, ce jour-là.
Et vous, vous y croyez, aux monstres ?