Nidalee┐ ►‘‘ Les indomptés ne connaissent pas la peur. ’’

Je me décris, au premier abord, comme étant une belle femme, peut-être pas la plus merveilleuse mais, sur la liste des plus belles, j'en fais sûrement partie. Je tiens à garder mon élégance et mon charisme en respectant mon choix vestimentaire assez dénudé. Dans mon allure de féline, je suis plutôt distinguée et agile, possédant toujours la tête haute dans une discussion ou dans une démarche. Mon visage, comme vous pouvez le remarquer, est d'un ovale parfait, un cœur angélique qui fait chavirer les cœurs des hommes. Quant à ma mine, elle reste réjouie mais ferme même si je me force un peu sur les traits que je désigne à mettre en valeur quand j'affiche un sourire discret. Mon teint a hérité de la forte présence des rayons de soleil ce qui m'a donné une peau assez mixte. J'ai hérité d'une chevelure de couleur corbeau. Cette teinte m'a été offerte comme un cadeau, il est vrai que je me sens en sécurité dans ces mèches rebelles qui viennent se balader sur mon visage. La longueur de mes cheveux atterrit jusqu'au fessier vagabondant derrière mon crâne en ruisselant sous l'effet du vent ou sous une démarche précipitée tout juste rattrapée par une queue de cheval.

Si vous vous approchez de mon visage, vous remarquerez qu'il ne possède aucune émotion. Aucune commotion ni de sensation. Percez mon regard et vous périrez dans les ténèbres. J'ai obtenu des paupières tombantes. Mes sourcils ont toujours été clairs, bien dessinés, rares ainsi que brillants pensant même à croire que cela met du piment dans ma mine. Il y a trop d'adjectif pour qualifier mon regard. Il est pénétrant, vif, fulgurant, souvent éteint par mes pensées, doux, sensuel, expressif, sournois si on vient à me taquiner sur mes relations, menaçant et même pénétrant. Mon nez, assez petit, mais qui pourrait bien rivaliser contre une Reine Égyptienne. Mes lèvres, minces et bien dessinées, gourmandes par l'envie des hommes, ne sont jamais rencontrées en contact avec d'autres lèvres, et tant mieux. Celui qui prend le grand espace de mon visage c'est sans doute mon front. Soucieux... Mon visage, généralement, a été sculpté dans les soins les plus intenses de ma procréatrice. Combien de fois m'a-t-elle dit de prendre garde aux regards des autres. Vous savez, ce regard mâle qui tente de vous provoquer dans un amour choc et qui après, vous lâche ? La seule chose que cela m'a apporté, ce sont des traits glaciaux de plus en plus givrés, d'une gelée grandiose et d'une engelure qui recouvrent parfaitement mon sang.

Je dote d'une élégance humaine, quelque peu naturelle au final. Ma taille ? Un mètre soixante dix. Et, cette fameuse taille, me permet également de m'imposer parmi cette population remplit d'homme. Mon poids est de cinquante-cinq kilos, une lourdeur convenable pour une féline redoutable. Elle me permet d'être adroite et déliée. Au niveau vestimentaire, j'aborde un soutien-gorge en peau poilu qui est assuré par un collier formé de dents de mes anciens rivaux. Je porte deux bandages au niveau de mes bras, toujours de la même matière. Mes boucles d'oreilles sont en forme de dents qui appartenaient aussi à mes ennemies et ces dents peuvent être revues au niveau de ma taille en forme de ceinture bien tenace. De légers tissus viennent s'embarquer au-devant de mon intimité. Mes bottines bien amplifiées se cloîtrent grâce à de multiples ceintures en cuir afin de ne pas avoir de gêne en cas de combat. Mes marques livides qui déchirent ma peau bronzée sont la preuve que la Nature est mon territoire. Le joyau émeraude au creux de mon front signe la déconcentration chez mon adversaire.

Je suis dans la catégorie de ces femmes qui possèdent de multiples facettes, des mauvaises comme des bonnes. Je sais ce que je veux et ce que je ne veux pas. Ma nature assez démonstrative vous donnera — si la chance vous vient — un petit aperçu de ma bestialité au combat. J'ai toujours été de nature joueuse, possédant un fort caractère tout de même lors de mes combats (ou plutôt divertissements), je peux m'exposer comme étant indifférente à vos sujets afin de prouver que je ne suis pas une personne à côtoyer facilement.

La réflexion étant mon principal atout, l'entêtement mon principal défaut. Je suis une tigresse qui émerveille ses spectateurs lorsque je me présente. Ma puissance est un don venu des cieux et je n'ose même pas à en faire usage si l'envie s'installe. C'est pour cela que ma réputation de chasseuse humaine et à la fois tigresse est grandement justifiée. Je ne flanche pas face à l'adversité.

Mais je sais faire preuve de stratégie, je suis capable de mettre de côté mes sentiments pour mener à bien une mission, une quête ou même un échange. Je sais ce que je fais, je sais ce que je vaux. J'ai une extrême confiance en moi et mes capacités. J'ai tellement été adulée par la Nature que j'en ai pris une bonne leçon. Je ne doute jamais de mes attirails, je ne suis pas comme ces pions que je délaisse après un simple combat. Ni même les choix et les décisions que je suis menée à prendre. Mon côté clairvoyant est un avantage pour mes combats, il me permet d'analyser chaque point faible de mes rivaux. Et inutile aussi de me berner, il n'y a pas un instant de culpabilité qui puisse me traverser. Mes traits les plus gentils ont été mit dans un coffre cadenassé. J'avoue que le sadisme est un amusement pour moi en fin de compte, j'adore faire valser les futurs cadavres de mes adversaires. Oui, je n'ai aucun sentiment, mais cela fait bien de moi un être exceptionnel vous ne trouvez pas ?

Mon lancinant passé est lié à ces douloureuses séquelles. C'est cette douleur, cette souffrance qui commettent d'inexorables répercussions sur ma personnalité mais aussi sur mes relations, ma franchise mais par-dessus tout, mon cœur. Mon principal objectif est d'écraser tout cette division de faibles qui osent s'aventurer dans ma jungle !

J'avais envoyé un signal de protection à mon cerveau, celui-ci a exécuté l'ordre de mettre mes bras en avant dans le but de me défendre. Après un combat sans relâche, j'avais franchi le cap de la fuite. Au sol, un corps sans vie d'un homme dont j'avais déchiqueté par ma lance. J'étais essoufflée de ces événements qui s'enchaînaient beaucoup trop rapidement. Combien de fois des hommes aux intentions perverses m'avaient prit en chasse lorsque je rentrais de mission, fatiguée, dans ma propre jungle ? Combien de fois avais-je été obligée de jouer de mes crocs pour me tirer d'épineuses situations ? Un souffle. Accéléré. J'étais désormais de taille à me défendre si jamais ces foutus agresseurs revenaient dans les parages. Echo parfaite à mes pensées, quatre silhouettes se profilèrent à dix mètres autour de moi. Quatre hommes. Je les jaugeai d'un rapide coup d’œil. Des lourdauds éméchés rentrant d'une nuit de beuverie. Pas vraiment dangereux mais une pensée vicieuse pouvait les conduire à n'importe quelle extrémité, surtout qu'ils avaient visiblement bu. Ils allaient sûrement faire assaut de cette grivoiserie écœurante qu'ils appelaient humour pour tenter de m'attirer dans leur lit. Les hommes sont comme ça de toute façon. Si cette technique de séduction sophistiquée ne fonctionnait pas, ils recourraient à la méthode virile qui, elle, donnait toujours d'excellents résultats : cogner d'abord, discuter après.

Je n'étais pas inquiète. Une réplique bien assénée permettait souvent de déstabiliser ce genre de brutes. Suffisamment pour qu'elles perdent leurs agressivité.

— LE PREMIER : Alors ma belle, tu cherches l'aventure ?

Je me faisais petite. Les quatre hommes étaient ce qu'ils paraissaient être : des ivrognes doublés d'imbéciles.

— NIDALEE : Ma Jungle est ma maison, dégoupillez d'ici avant que je vous transperce !

— LE PREMIER : J'aime pas les filles qui se croient malignes ! Alors tu vas la fermer, être très gentille avec nous et tout se passera bien.  

Des ivrognes doublés d'imbéciles teigneux. Celui qui avait parlé, un grand homme aux moustaches tombantes, fit un pas vers moi, une lueur bourrée dans son regard indolent. Je poussai un soupir de contrariété. L'idée d'étrangler le moustachu avec ses tripes me vint à l'esprit mais je repoussai cette idée. Trop facile et si peu glorieux. Déshonorant. Je reculai de quelques pas...

— LE DEUXIÈME : Tu crois vraiment que tu vas nous échapper ?  

Alors que je m'apprêtais à bondir, je me ravisai brusquement. Je fléchis la jambe gauche, tendis la droite loin derrière moi, inclinai la tête, écartai les bras, paumes tournées vers le bas. Il se tut. Je n'étais plus une fille. Mes cheveux ébènes tombaient en rideau devant mon visage, mon attitude, position de combat, l'énergie qui se dégageait de mon corps... Chasseurs devenus gibiers, après quelques coups de lance mouvementant au même rythme de mon agilité corporel, les quatre corps s'écroulèrent derrière moi. Un bruit de craquement de branche titilla mon oreille droite. [continuité du RP dans le prochain post...]