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Karthus, la Liche [Update - Terminé]

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Karthus
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Lun 17 Aoû - 23:53
Karthus, la Liche [Update - Terminé] XgbjJMCB
« La mort n'est pas la fin du voyage, ce n'est que le début...  »

Karthus, la Liche [Update - Terminé] R8cT5opJ
Personnage
• NOM : Karthus
TITRE/SURNOM : Liche
LIEU DE NAISSANCE : Noxus
RÉSIDENCE : Îles Obscures
OCCUPATION : Libérer les âmes du tourment qu'est la vie.
FACTION : Îles Obscures

Joueur
PRENOM/PSEUDO : Valheir
ÂGE : 23ans
COMMENT AVEZ-VOUS CONNU LE FORUM ? À travers les murmures de certaines de mes âmes.
LIEUX DU RÈGLEMENT : Validés par Varus
PRÉSENCE, COMMENTAIRES : La mort a tout son temps.




Sous l'ombre d'un grand arbre, je vis cette âme au loin. Celle que j'entends chanter depuis un moment déjà, sans changer de couplet, couvrant ses cris de détresses et de désarrois. C'est ce que j'aurai dit la première fois. Non. Elle est simplement perdue. Le corps que je vois, appuyé au tronc, semble être celui d'une jeune enfant. Son regard se perd sur l'eau d'un lac, elle y fait face. Quelques roseaux ressortent. Rares sont les nénuphars. La verdure se limite à l'herbe haute et quelques fleures sauvages. La vie ne semble pas si prospère. Peu de papillons, aucunes grenouilles, pas d'oiseaux et j'en passe. Non, il n'y a pas d'être vivant ici. C'est un silence que seul le vent rompt en passant dans les feuillages, ainsi que sa voix. Mon regard n'est pas celui des mortels. Il ne l'est plus depuis bien longtemps. Je sais ce qu'il s'est passé en ces lieux.

Son chant se fait plus insistant.

L'enfant m'a vu, un sourire naquis sur son visage. Je le sens, elle m'appelle. Je ne peux l'ignorer. Ce ne serait pas digne du héraut de l'au-delà. Resserrant doucement l'emprise que j'ai sur mon sceptre aux multiples encoches de mes doigts fins et griffus, je me dirige vers cette erre. Penché vers l'avant, je lévite au-dessus de la terre. L'herbe s'écarte sur mon chemin, ne pouvant alors frôler mes pieds, nus, aux ongles sombres, longs et pointus, ils trahissent la couleur de ma peau qui est un mélange de bleu et de vert, accompagné d'un beige presque totalement disparut. Je ne suis plus un être vivant. Au-dessus de mes chevilles, des jambières fabriquées d'un certain acier sombre, protègent mes mollets des regards indiscrets et d'une nature possiblement taquine. Du moins, si la brume ne la repoussait pas à mon passage. Celle-ci m'accompagne toujours dans des quantités plus ou moins importantes, cela dépend de nos objectifs. Un crane orne chacun des deux éléments solides au niveau des genoux.

-La vue est belle, n'est-il pas ? Sa voix résonne tel un écho à mon être.

À ses côtés, mon regard suit le siens. Nous ne voyons certainement pas la même chose. Elle est perdue un jour de printemps. Un arc-en-ciel arborant un ciel bleu légèrement nuageux. Le point d'eau est calme, tâché de nombreuses fleurs aux couleurs diverses et variées. Un papillon bleu vient se poser sur le bout d'un de ses doigts, ses ailes battent une fois, faiblement, avant qu'il ne reprenne son envole. Des poissons nageant dans l'eau attire son attention avant d'être interpellé par un couple d'oiseau.

Elle s'y rattache beaucoup trop.

Cette fille n'a pas peur de ma présence au contraire de tous. Ou presque tous. Elle m'accepte sans aucune crainte, n'hésitant pas à montrer une sensation de bonheur au contraire de mon visage qui n'exprime rien. Cela ne va pas changer pour elle. La peau en état de décomposition arrêtée, est collée à mes os. Montrant les divers creux marquant ma figure. Mes yeux ne sont que des orbites vides, dont une lueur intense et bleu en sort, observant l'être me faisant face. Ma bouche peut subir le même jeu de lumière, montrant aussi de belles canines acérées. Mon nez ne me servant plus depuis bien longtemps, est absent, remplacé d'un creux que ma toge cache légèrement par son armature métallique, celle si pointant vers le bas, elle se scinde en trois hautes parties vers le ciel. Le tissu de celui-ci possède deux variantes de rouge, du bordeaux à du plus sombre, dessinant ainsi des motifs particuliers. De longs cheveux blancs entourent mon visage, flottant au gré des vents, eux-mêmes encadrés par ma toge qui couvre ma nuque.

-Seule la mort est d'une beauté incommensurable et incomparable. Fis-je d'un ton envoûté, tel un poète inspiré par sa muse.

Son regard me dévisage, je sens une touche de peine à mon égard suite à mes mots, alors qu'elle persiste avec son sourire. Le corps est face à l'étendue d'eau, encore, ne prêtant pas attention à notre présence.

-Elle l'est, certainement. Mais pourquoi ne pas profiter de ce magnifique paysage ?

Ma pauvre enfant.

J'arrive à garder son attention malgré l'intérêt qu'elle porte à cet endroit. Suis-je toujours la cible de son regard ou l'a-t-elle détournée pour en profiter ? Ce n'est pas ça qui attire mon attention. Un léger rire enfantin résonne avant que ses doigts spectraux ne passent sur l'ornement en acier qui protège le haut de mon buste. Il attire sa curiosité. Celui-ci est reliée à un col métallique, lui-même assignés à mes épaulières, qui large comme elles le sont, tranchent avec mon corps long et fin. Des chaînes résident sur ces dernières protections, auxquels sont rattachées un mince bout de tissus descendant à mes genoux, à l'avant comme à l'arrière, d'un violet sombre.

-C'est ici que j'ai souhaité la rencontrer, pour la première fois. Afin de ne pas oublier.

-Et je suis arrivé à toi.

Elle se détourne de mon regard, avança de peu vers le lac, sa main cherche à frôler l'eau si clair à ses yeux, s'y perdant quelques instants. Peut-être que des poissons viendraient nager entre ses doigts. Peut-être qu'une grenouille viendrait sauter sur son épaule. Croassant doucement à son oreille, elle irait lui sourire tel un enfant émerveillé. Le batracien s'en retournerait sur son nénuphar et plongerait à l'eau. Peut-être que le papillon vu plutôt, viendrait virevolter autour d'elle, conduisant son regard vers l'arbre. Elle ne peut ignorer ce qui repose à sa souche, mais ne s'enquit pas avec, pas pour le moment du moins. La fille l'évite pour aller caresser l'écorce du bois. Un pétale clair tombe, porté par le vent, accompagné de plusieurs autres.

Je m'approche d'elle, respectueusement, afin d'être à sa portée sans que ma présence ne la dérange.

-Ne te raccroches pas à ces souvenirs. Elle a bien plus à offrir et toi aussi.

Je lui tends ma main. Celle qui ne tient pas le sceptre, la droite donc. L'enfant revient à moi, la prend des deux siennes, faisant légèrement tourner celle que je lui ai tendue, regardant attentivement mon brassard. Eux aussi, ont en leur sommet un crane gravé, de quoi annoncer la couleur à mon sujet. Son regard divague sur mon épais ouvrage, lourd de secret dont moi seul connaît les moindres lignes. Le Nécronomicon. Celui-ci est rattaché d'une fine chaîne à une lourde ceinture. La tête d'un monstre y est représentée, tel un blason, à la place de la boucle. Celle-ci retiens la longue robe cérémonielle qui recouvre l'entièreté de mon corps, passant sous tous les éléments d'armure que je possède. Ce prélat antique est composé de deux parties, la plus longue étant au plus proche de ma peau, est aussi ample et descend jusqu'à la pointe de mes pieds, d'un pourpre sombre. La seconde est au-dessus, partant de ma toge, il s'arrête en ''v'' en dessous de mes cuisses, sa teinte est d'un rouge bordeaux.

-Alors, pourquoi t'accroches-tu à toutes ces âmes ? Finit-elle par me demander.

Ce n'est pas si simple, mon enfant.
Le ciel printanier dans lequel elle se perd devint d'un rosé tirant sur le rouge. Teintant de ses couleurs chaudes l'environnement.

-Ne te sens-tu pas plus libre, maintenant ? C'est ainsi que commence ma réponse.

L'enfant me regarde, un sourire plus espiègle se fait ressentir.

-J'étais malade, c'est vrai, mais priver une âme de son corps n'est pas un peu trop violent ?

C'est osé, je dois bien le reconnaître. Mon visage ne change pas d'expression. Mon regard se perd dans celui de la fille spectral, sondant son âme. Quelque chose se cache, je le sais. Comme à chaque fois. Cet échange pourrait me permettre de trouver quoi, je dois avoir les mots justes. Je ne peux ignorer sa question. La mort est toujours abrupte lorsqu'elle soutire l'âme de son réceptacle. Cela reste un moindre prix à payer afin de connaître sa douce étreinte. Afin de pouvoir être libéré de cette illusion qu'est la vie. Afin d'embrasser les plaisirs de l'existence éternelle.

-Lorsque tu arraches des bandages, le fais-tu doucement quitte à en souffrir le plus longtemps possible, ou le fais-tu d'un coup pour une douleur plus vive, mais bien plus courte ?

Mes mots semblent la rendre perplexe

-Nous parlons d'une âme, pas d'une blessure. Me fit-elle légèrement perdue.

-L'âme est comme ta peau, le bandage comme ton corps. L'arracher lentement te fera souffrir bien plus longtemps que de l'enlever d'un coup sec. Qui plus est, ces bandages sont comme le corps, fragile, instable, traître. Tu auras beau prendre toutes les précautions possibles, ils finiront par dépérir, vous accablant de douleurs que vos âmes n'ont pas à subir. La mort bien que violente selon tes mots, vous soutire à ces souffrances inutiles et à de nombreuses autres. Autant y mettre un terme rapidement au lieu d'agoniser inutilement.

L'enfant émet des doutes. Perplexe face à mon discours, je la perds de nouveau. Se tournant vers le corps assis au pied de l'arbre. Sa tête penche sur le côté quelques instants. Nous connaissons tous les deux la suite, une nouvelle chance. Un groupe de mortel arrive derrière moi, par là où je suis arrivé, je peux les entendre une nouvelle fois. Les inquiétudes vis-à-vis de leur fille, la peur face à ma personne. Ils ont quelques armes entre leurs mains, me menaçant avec. Je n'ai que faire de leurs mots. Je reste avec l'âme enfantine, ne prenant pas la peine de me retourner. Un homme charge dans mon dos, plante sa lame qui traverse mon abdomen comme si je n'étais pas réel. Je suis une Liche. Un spectre. Un être de l'au-delà. Ce n'est pas une arme de mortel qui aura raison de moi. Qui plus est, les scènes du passé, restent au passé.

-Qu'es-tu, monstre... ? Fit l'assaillant. É-éloigne-toi d'elle...! Poursuivit-il, apeuré.

-Pour vous, humains, je suis une abomination. Pour vos âmes en revanche, je suis votre sauveur. Mes mots autrefois prononcés résonnent encore. Je ne compte pas partir alors qu'elle souffre.

S'attendre à ce qu'ils me comprennent ? Non. Cela fait des générations que je parcours cette terre afin de rallier les fidèles à la non-vie. Quelques rares adeptes sont conscients et en accord avec mes principes, les acceptant volontiers. Pour tous les autres, je me dois d'être plus directe. Brutal, diront certain.

Je leur fais toujours dos. Deux mètres nous séparent, un seul pour celui qui m'a attaqué. Je sens leur peur, leurs quiétudes. L'enfant est celle qui a le plus besoin de moi. Sous leurs yeux ébahi, une lueur maladive enveloppe ma main droite puis se dirige vers la fille, s'empara d'elle pour en extraire son âme, qui devint une pale copie du spectre que je côtoie depuis peu à ce jour. Le corps, lui, tombe sans vie contre l'arbre, là où repose déjà celui vu plutôt. Le dernier ne s'entassa pas sur lui, mais disparaît sur l'original qui est là depuis que la gamine le maintient.

Les pleurs, la colère et l'angoisse reviennent envahir les lieux.

-Pourquoi... as-tu fait ça ? Reprit l'homme.

-Vous n'êtes pas sans savoir que son corps était mourant. Son âme quant à elle, dépérissait avec à cause de la souffrance bien trop enduré, demandant simplement la libération. Je marque une pause. Si vous ne voulez pas connaître le même sort, partez maintenant ou embrassez la mort comme cette enfant l'a fait. Mes paroles résonnent à nouveau, pour nous deux.

Je n'ai pas à le refaire pour l'avoir déjà fait. Me retourner vers ses individus, certain s'en vont sans demander leur reste. Je les rattraperais. Ils laissent les parents face à cette réjouissante nouvelle, du moins pour l'âme. Ils veulent la rejoindre ? Les liens sentimentaux sont toujours très curieux, si ce n'est dénués de sens pour les adeptes de la vie. Soit. Une nouvelle fois, la lueur maladive s'empare de ma main avant de pénétrer leur corps. Deux nouvelles âmes libérées de leur prison de chair. Perdues par le choque de cet instant au contraire de l'enfant, je leur intime quelques mots. Qu'elles passent le doux message de l'inéluctable aux autres. Elles s'en vont sans tarder, sans se soucier de leur fille pour qui ils avaient choisi de laisser leur vie s'éteindre afin de mieux briller dans les ténèbres.

D'autres assistèrent au spectacle ? Tous n'étaient pas partis en fin de compte. Leurs amis, je suppose. Certainement oui. Bien que confus, ils me pointent de leurs armes.

-Vous ne semblez pas vouloir mourir et pourtant, que faites-vous encore ici ?

Pas de réponse ? L'avantage de ne plus vivre est de ne pas connaître ces sentiments qui vous paralyse inutilement lors des instants les plus cruciaux, tel que la peur, le doute, la crainte et d'autres encore. J'en suis la preuve. Les deux âmes se sont arrêtées. Une énergie chaude apparaît, elle est faible. Menaçant mes nouveaux fidèles. Ils osent ? Aussi fraîchement cueillis, le supporteraient-elles ? Ne souhaitant pas risquer leur perte, je n'ai pas le choix. Je les ai libérés de la souffrance ce n'est pas pour qu'une magie primitive les blesses. Elles doivent poursuivre leur existence, libre.

-Un adepte de la lumière, donc ? Laisse-moi t'ouvrir les yeux sur les illusions dont tu te berces. Finis-je par prononcer d'un ton plus sinistre que je ne le suis.

D'un geste, le bas de mon sceptre frappe le sol. Une énergie sombre m'entoure, similaire à celle enveloppant mes mains et les mortels que je vise. Tout ce qui vit autour de moi dépérit tandis que mes précieuses âmes me reviennent, grâce à son appel silencieux qu'elles seules peuvent entendre. Flottant toujours au-dessus du sol, je me précipite vers le supposé mage. La chaleur qu'il a réussi à concentrer devient une sphère. Me l'envoyant, je la pare de mon sceptre, disparaissant à son contact. Il est faible. Sa magie l'est tout autant.

-Était-ce mes fidèles ou moi, que tu visais ?

La peur se lit sur son visage, son regard en dit long. Son âme également. Son compagnon voit sa vie s'échapper de son corps par la souillure qui m'accompagne. Lui, ce n'est pas sa minable protection qui le protège, mais bien mon bon vouloir. De mes doigts crochus, je lacère sa peau sans la moindre hésitation, ni le moindre remord. Traversant son équipement sans difficulté, elles sont accompagnées de la brume. La douleur le fait hurler. Ce ne sont pas que de simples écorchures, non. La magie nécrotique le frappe. Offrant à sa chair et à son âme, une brûlure glaciale le consumant peu à peu, dont seule la mort à le secret. Sa lumière ne l'aide pas. Elle ne le peut pas. Les douces sensations qu'elle lui promettait ne sont que des mensonges dans lesquels les humains aiment tant ce complaire. Tandis que la mort est une réalité. Bien trop brutale pour eux et pourtant si accueillante.

-Tu n'as pas voulus de ma bénédiction. Tu t'y es opposé et tu t'en es pris à mes fidèles. Que ton âme brûle. J'accompagne mes mots d'un rire, cruel.

Mon attention quitte cette scène vécue il y a bien longtemps, afin de retrouver l'esprit enfantin.

-Je suis leur guide, leur sauveur. Sans moi, ces âmes sont perdues, tout comme toi. Noyées dans la folie de la vie, pensant aveuglément qu'elle est la seule partie de leur existence, alors que la mort leur offre l'éternité. Et pourtant, tous ont peur de cette dernière. Il faut bien quelqu'un pour leur ouvrir les yeux. Je suis là pour ça. Pour leur offrir la certitude.

Cette vision du passé prendra fin lorsque l'âme du supposé mage de lumière en faisant parti, trouveras la liberté de ma main, de celle de ma réplique bien entendu. Aucune âme aussi corrompue soit-elle à cause de la vie, doit rester dans une souffrance éternelle. Après tous, elles ne sont que des victimes de sa perfidie. Jeune, fragile, naïve, ces âmes sont facilement influençables et ont besoin d'un guide sincère leur montrant la voie.
L'âme du mage se voit retirer la malédiction de la brume, son corps ne l'ayant pas supporté, il est maintenant libre d'embrasser l'existence éternelle qu'il a tant combattu. Cela fait combien de temps qu'il est parti déjà ? Un long moment. L'endroit se dévoile enfin à l'enfant qui se refusait de le voir tel qu'il est depuis qu'elle a cessé de vivre. Son regard peut s'ouvrir sur une nouvelle étape, peut-être qu'elle va pouvoir trouver la paix. Le ciel n'affiche plus ses lueurs orangées qu'elle pensait admirer. Une brume noire nous surplombe, étreignant les lieux de son énergie singulière. La nature morte n'arbore plus ses luxuriantes couleurs, le lac est presque vide d'eau, laissant une terre boueuse, craquelée là où l'humidité n'est plus. L'arbre a perdu son feuillage en plus de sa vitalité, une énergie spectrale le remplaçant peu à peu. Le corps reposant au tronc n'est plus depuis bien longtemps.

-Je n'y suis pas rattaché, c'est bien plus que ça. Nous sommes intimement lié par l'inéluctable. Elle les attend tous et je me charge de les y guider. Je me dois de te montrer le chemin également. T'offrir la réalité que te cachait la vie. Te rattacher à tes souvenirs ne peut pas te faire avancer, tu le sais. Repris-je une fois la réalité face à elle.

-Tu veux dire que je dois les oublier ? Dans sa voix, une touche de tristesse se fit ressentir.

-Libre à toi mon enfant, sache qu'il vaut mieux ne pas les laisser t'envahir. Ce serait souffrir inutilement. La mort est justement là pour t'offrir la paix.

Son regard s'ancre dans le miens.

-Tu ne les as pas abandonnés ? Demanda-t-elle avec un soupçon d'espoir.

-Je me souviens de tout. C'est ce qui me permet de pouvoir prétendre à mon rôle. Comment pourrai-je vanter la beauté de la mort si je ne me souvenais pas des souffrances vécu lors de ma vie ?

Sa peine reprend, semblant s'agrandir, dérivant à mon égard. Elle s'inquiète pour moi. Elle ne le devrait pas. J'ai choisi mon existence.

-J'ai connu la famine et la fatigue, tout comme toi.

La curiosité prend le pas sur tous ses ressentis. Cette enfant à vécue dans la misère aussi, comme beaucoup en soi. Le village dans lequel elle vivait a fini par s'éteindre à cause de celle-ci. Aucune nation ne s'est inquiété pour eux. Les laissant à leur sors. J'ai fini par entendre leur appelle lors de mon pèlerinage, pouvant enfin les libérer de cette souffrance.

Maintenant, l'Institut de la guerre nouvellement fondée, semble vouloir remédier à tout ça. Mettre un terme aux guerres et divers conflits pouvant entacher ce monde. Oui, oui. Cela n'empêche pas les âmes de souffrir de bien d'autres choses. Néanmoins, je ne peux plus les sauver par dizaine ou par centaine. D'un commun accord avec la ligue, je soutirerais la vie uniquement de ceux l'exprimant à haute voix, ou le criant trop fort à mon être. Évitant ainsi de devenir leur prisonnier, tel que ces autres créatures trop impertinentes. Je me demande tout de même d'où ils tirent une telle puissances. En un certain sens, en m'alliant avec eux j'en profite, ainsi que de leur influence. Ma venue au sein de leur institut en a déconcerté plus d'un, ne sachant pas comment la prendre. Ils ont bien raison d'émettre des doutes, je ne me contenterais certainement pas que de simples messages via des combats inutiles. Non.

-Qu'as-tu connu d'autre ?

Je ne l'ai pas oublié.

-Une vie tournant autour de la mort. Tel un insecte convoitant sa précieuse lumière.

Naître dans les bas-fond d'une ancienne Noxus n'a pas été des plus évident. Celle qui m'a mise au monde est morte en couche, nous laissant mes trois sœurs, mon père et moi. Une fois capable de me débrouiller, je suis rapidement devenu un très bon chasseur de rat, excellant dans le domaine. Ce n'est pas glorieux à compter maintenant, mais il fallait bien se nourrir. Sensation qui ne me manque pas. Les maladies étaient fréquentes en plus d'être mortelles, souvent réveillé par le cri de parents retrouvant le corps froid et inerte de leurs enfants. Cela me fascinait déjà. Je me souviens avoir longuement cherché quelqu'un agonisant afin d'assister à son dernier souffle. Il me fallut attende que la maladie touche mes proches pour y assister. Mon père sombrait dans la dépression tandis que je veillais sur mes sœurs mourantes avec une fascination morbide et abnégation. Voulant observer leur dernier souffle.

-Connais-tu les Comptables de Kindred ? Ma voix se voulait bienveillante.

Ces pauvres erres servant la mort comme ils le peuvent de leur vivant. Ignorant qu'ils seraient plus utiles d'être délivrés de leur corps. J'ai fait partie des leurs, je sais de quoi je parle. Commençant en tant que ramasseur de corps, ma réputation me précéda rapidement de par mes chants rassurant et mélancolique. Montant rapidement en grade, j'avais fini par accompagner mes anciens congénères mourant, jusqu'à leurs derniers souffles, espérant comprendre à travers leur regard s'éteignant, la mortalité. Néanmoins, ils n'avaient déjà plus rien à m'apprendre.

-Oui. Ce sont eux qui emportent les morts.

-Exactement, mais ils ne se contentent pas que de ça. Vois-tu, une personne sur le point de mourir à peur. Pensant à tort que son existence s'achèvera là, alors qu'elle est le prémices d'un nouveau voyage sans fin. Les comptables sont là pour les accompagner et les rassurer.

-Comme toi ?

-En quelques sortes, oui. À la différence, que je sais ce qui vous attend. Vous assurant la certitude. Vous ôtant vos doutes et vos craintes, pour que vous puissiez partir en paix.

-Et nos souvenirs ? Reprit-elle d'un air plus grave.

-Tu as toujours les tiens.

-Oui, mais... Elle n'a pas le temps de finir.

-Tes parents ? Ils n'ont pas vraiment accepté l'idée de leur mort à ce moment, leur esprit érodé et fermé à celle-ci, n'est qu'une preuve de leur fragilité. Le choc de cette étape leur à soutiré la mémoire de leur vie passée. Du moins, temporairement. Toi, tu les as conservés. Trop conservé. Tu t'es enfermée dedans pendant de nombreuses décennies, te rendant aveugle au fait qu'ils t'attendaient. Te rendant aussi aveugle à la main que je t'ai tendue plus d'une fois.

L'enfant est réceptive à mes mots. Après tant de temps. Son chant ne m'a pas trahis. Elle réalise enfin.

-Que dois-je faire ? Son âme est perdue.

-Tu n'es pas forcée d'oublier ton passé. Prends conscience de ton existence éternelle et va retrouver ceux que tu as perdue, ceux qui te sont chers. Va rejoindre tes parents, si c'est ce que tu désires.

Et ensemble ils chanteront la mort.

Des mots d'une langue ancienne s'expriment à travers moi. Exécutant des gestes bien précis de ma main droite, une brume s'élève, semblant écouter mes paroles afin de se mouvoir tel que je le souhaite. Un portail se forme à partir de celle-ci. Une fois achevé, je l'invite à le traverser d'un signe de la tête. Elle hésite. Ses intentions sont claires. Elle ne le prendra pas. Pas sans moi. Bien. Je m'avance jusqu'à lui, m'arrêtant avant de disparaître dans la brume, je lui tends la main pour qu'elle me rejoigne.

Les Îles Obscures nous attendent.

Lorsque les mortels n'avaient plus rien à m'apporter, les légendes entourant cet archipel ont accaparé toute mon attention. Me poussant à laisser derrière moi tout ce que j'avais accomplis jusqu'ici, c'est-à-dire bien trop peu de choses. Je me souviens avoir vidé les caisses de cette confrérie, être allé à Bilgewater et avoir convaincu une âme remplie de dette à rejoindre ces lieux sacrées. Plus je m'y rapprochais, plus mon âme s'extasiait face à ce qu'elle avait à m'offrir. À nous offrir. Embrassant cette libération d'une manière si particulière, accompagné de mon propre Requiem que je chantais dans la fascination et la contemplation. Ces lieux m'ont offert le don de l'existence éternel et celui de l'offrir à quiconque l'envie. En plus d'avoir gardé mon corps maintenant dépourvue de la moindre contrainte, ma voix entonnant mes chants, sera leur guide.

La mort a vue en moi sont plus fervent messager.

Karthus
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