Si le sol s'effondre sous mes pas, j'apprendrai à voler
PERSONNAGE
• NOM : Falun Kenholl • SURNOM : "le petit génie aux os de verre" • LIEU DE NAISSANCE : Piltover • RÉSIDENCE : Piltover • OCCUPATION : Inventeur • FACTION : Piltover
JOUEUR
• PSEUDO : Varus (DC) • AGE : Toujours le même papy pervers ! • COMMENTAIRES : Merci à Sona et Soraka pour leur soutien ! • PRÉSENCE : Vous ne vous débarrasserez pas de moi comme ça !
A son allure, nul ne jurerait avoir en face de lui un intellectuel ou un brillant inventeur.
Falun est vêtu la plupart du temps d'habits simples, qu'il porte de manière - trop - détendue. Sur un pantalon qu'il ne prend visiblement pas la peine de repasser, il porte une chemise qu'il semble avoir enfilée au saut du lit et gardée ainsi toute la journée, déboutonnée au col, une de ses manches au minimum retroussée au dessus du coude. Sa tenue est parfois complétée d'un veston sombre, voire couverte par un manteau long lorsqu'il sort. S'il porte parfois des gants de cuir ou de soie, Falun a le plus souvent les mains nues, habitude compréhensible pour ses travaux de précision. Il arbore en revanche des brassards de cuir ayant une vocation bien précise : il s'en sert visiblement comme un fauconnier, à voir les nombreuses griffures qui y sont présentes. Moins visible mais tout aussi utile, il a fixé une protection similaire sur son épaule gauche, afin de préserver sa mécanique. En effet, le bras gauche de Falun apparaît entièrement artificiel. La prothèse inclut l'articulation complète de l'épaule, et on devine ses ancres fixées jusqu'à la clavicule et son omoplate. D'une couleur de laiton patiné, les articulations et jointures sont elles d'argent clair. Ses mouvements sont fluides et parfaitement réglés. Car même si cela contredit sa tenue vestimentaire, le jeune inventeur entretient sa machinerie avec grand soin, tant extérieurement qu'intérieurement.
Le jeune homme est du genre souriant, les yeux pétillants. Si cela lui donne un air canaille et fait croire au reste du monde à un manque de sérieux déjà bien développé par son allure décontractée, il n'en est rien. Il s'agit en réalité du symptôme d'un esprit éveillé, et d'un tempérament toujours curieux, avide de découvertes et de connaissances. Ses cheveux brun-roux, apparaissant rouges quand la lumière s'y prête, semblent avoir leur volonté propre en ce qui concerne sa coiffure. Ils sont de longueur variable à cause d'une croissance rapide, la plupart du temps maintenue au niveau des oreilles mais pouvant aller jusqu'à la base de sa nuque. Par commodité dira-t-il, Falun les coupe lui-même, aux ciseaux ou au couteau, ce qui explique les mèches souvent inégales. Et renforce par la même occasion son apparence de pitre.
Particulièrement expressifs, ses yeux en amandes effilées donnent tout son caractère à son visage fin. Sans être bridés, ils font tout de même douter de ses origines quand on ne le connaît pas. Qu'il soit natif de Piltover est pourtant un fait avéré. La couleur de son œil visible est encore plus ambiguë. Extrêmement changeante, elle oscille selon son humeur, la météo et la lumière ambiante, principalement entre l'ambre et l'émeraude. Mais à l'image d'une alexandrite, elle peut également s'assombrir jusqu'à des tons rouges. Les nuances intermédiaires rendent son regard encore plus imprévisible. Si son œil gauche affiche sa singularité, le droit quant à lui est le plus souvent caché, sous une large mèche de cheveux, voire un cache-œil si Falun le pense nécessaire. Lésé lors de son opération, il est figé sur une teinte brun-rougeâtre, dérangeante, qui semble déborder de son iris. Il ne distingue plus les couleurs, à l'exception d'une seule, la première analysée par le cerveau : le rouge.
Cela mis à part, le rouquin n'est pas très grand (il ne dépasse pas 1m70), et plutôt fluet. On sent pourtant qu'il fait ce qu'il faut pour s'entretenir, mais il gardera toujours une corpulence fine et la musculature sèche. Bien qu'ayant dépassé la vingtaine, on lui donne bien souvent plusieurs années de moins que son âge véritable, ce qui n'est pas toujours pour arranger ses affaires. Pourtant de nombreuses cicatrices viennent contrarier ses traits juvéniles. Son corps en est couvert, littéralement. Son visage ne fait pas exception, même si leur disposition et leur profondeur tend à les rendre plus discrètes. Il n'est pas difficile de discerner leurs emplacements symétriques, et un observateur éclairé y reconnaîtra sans peine les signes d'une chirurgie appliquée. Globalement, elles suivent la structure de son ossature. Sur son visage on peut nettement distinguer l'incision parcourant la ligne inférieure de sa mâchoire, celle située à la limite de son cuir chevelu, et celle passant sous ses pommettes - laquelle pourrait presque passer pour esthétique. Le jeune ingénieur porte régulièrement des bandages, plus ou moins dissimulés sous ses vêtements. Si on lui en parle, il ne cherchera pas à s'en cacher, et expliquera calmement que ses interventions récentes laissent encore des traces. Sa convalescence n'est pas terminée, cela prendra du temps - s'il n'a pas besoin d'une nouvelle opération entretemps.
Le jeune homme ne porte aucune arme. D'apparence c'est un civil tout ce qu'il y a de plus ordinaire. Toutefois, parce qu'il est conscient de vivre dans un monde hostile, les doigts de sa main gauche sont équipés de griffes rétractiles. S'efforçant de s'entraîner régulièrement en complément de sa rééducation, il sait s'en servir un minimum. Combattre est cependant loin d'être une priorité pour lui, et sa maîtrise des arts martiaux est juste suffisante en tant qu'auto-défense.
Un oiseau mécanique accompagne souvent le jeune homme. En raison de son poids, lorsqu'il est perché sur lui, c'est toujours sur son bras ou son épaule gauche, justifiant le port de ses protections de cuir.
Trèfle est un oiseau mécanique de conception complexe. Il a été nommé ainsi à cause de la forme de ses ailes et de sa longue queue, qui, lorsqu'elles sont entièrement déployées, font vaguement penser aux feuilles d'un trèfle. De la taille d'un corbeau ou d'un faucon, l'oiseau est pourvu comme un rapace, d'un corps fuselé, de serres et d'un bec articulé. Il est visiblement composé du même alliage que le bras artificiel de Falun. Globalement plaqué laiton, les articulations, bec, griffes et ailes, sont eux entièrement argentés. Ces dernières sont composées d'une multitude de pales étroites, fines et longues, reproduisant les plumes d'un oiseau. Le bord d'attaque extérieur de ces plumes est noir et brillant, et semble coupant comme le fil d'un rasoir. La tête de l'oiseau est pourvue de six yeux à la manière des corbeaux noxiens. Leur globe oculaire composé d'une lentille de verre brille d'un éclat vif et bleuté, laissant deviner par réfraction le mode de fonctionnement de la mécanique.
D'un point de vue fonctionnel, Trèfle obéit à la voix et aux gestes de Falun. Il peut porter des charges moyennes, guère plus que son propre poids. L'oiseau est équipé d'un système de repérage le rendant relativement indépendant, incluant plusieurs destinations enregistrées et un module de calcul de coordonnées dans le périmètre de Piltover. Un système d'urgence est également programmé, mais cela, Falun se garde bien d'en parler, tout comme de la conception interne de son animal.
"Il mourra jeune."
Est-ce parce que cela a répété incessamment depuis sa tendre enfance, devant lui ou dans son dos, que le garçon a développé une telle motivation ? Lui-même l'ignore, mais il déborde d'énergie et d'enthousiasme, avec un goût prononcé pour la vie. Malgré ses épreuves, son optimisme ne semble pas connaître de limite. Il se relèvera toujours, quoiqu'il arrive, quoiqu'il en coûte. Un pied-de-nez à ceux qui n'auraient pas parié sur sa survie ? Peut-être. A plus de vingt ans, il est toujours vivant, toujours debout, alors qu'on ne lui en donnait pas plus de dix. Une déjà belle et grande victoire.
Le jeune homme se contente d'une vie simple. Il est très sociable, mais tout au long de sa vie, sa fragilité l'a isolé des autres, qui évitaient de le toucher pour éviter des accidents. Il n'y avait aucune méchanceté dans ce comportement, c'était pour le protéger. Mais à cause de ces précautions il s'est senti très seul et a développé un certain manque d'affection. Aujourd'hui encore il a besoin de contact, et maintenant qu'il peut se le permettre sans aucune crainte, il se montre extrêmement tactile.
A part sur les sujets sérieux qui retiennent son attention, parfois confidentiels, le jeune inventeur peut se montrer un incorrigible bavard. Il aime rire, s'amuser et paraît immature à certains moments, au point que l'on peut se demander s'il mérite vraiment sa réputation de jeune prodige. Pourtant quand on le regarde travailler, il est impossible de douter de son talent. Son esprit en ébullition déborde d'inventivité. Du dessin au prototype, il ne rechigne pas à la tâche et semble alors tellement concentré que le reste du monde n'existe plus. Il devient muet comme une tombe, tout son être dévoué à son activité. Et il réfléchit tellement vite que ses mains ont souvent du mal à suivre la cadence de son cerveau.
A l'origine, Falun n'est pas particulièrement ambitieux. Il a seulement trimballé depuis toujours un rêve simple : celui d'une vie normale. Ce rêve, il l'a réalisé aujourd'hui, et en complément de ses inventions destinées au grand public, il se consacre à présent à son utopie, moins connue. Il rêve de voler. Il est pour cela en admiration devant les aviateurs, et nombre de ses schémas mettent au défi sa créativité en terme de machines volantes, mais également d'innovations mécaniques hextech. A ceux qui le désignent comme un génie, il répondra simplement qu'il a eu la chance de commencer sa vie dans de bonnes conditions, et s'est donné ensuite les moyens de réaliser ses projets. Il sait ce qu'il veut, et une fois un objectif en tête, il fera tout pour réussir. Bien qu'il ne paraisse pas patient, il a pourtant appris cette vertu au cours de ses longues années de recherche et d'études. A ceux qui en doutent, il rappellera que le projet Icare s'est étalé sur plus de quinze ans. Il s'agit de l'œuvre de sa vie, et il en est parfaitement conscient.
Par reconnaissance pour le foyer qui lui a permis de démarrer dans la vie sur des bases saines, le jeune inventeur lui verse une partie de sa rente. Sa participation est relativement modeste (la somme dépend de ses travaux), mais lui tient à cœur.
Né de père et de mère inconnus. A-t-il été abandonné ? L'enfant fut pourtant pris en charge par un foyer réputé pour sa gestion et son éducation irréprochables. Une coquette somme également, lui était attribuée, destinée à lui garantir une enfance à l'abri du besoin. Très vite, le garçon montra une fragilité hors du commun. Ses os se brisaient au moindre choc, ce qui rendait sa vie difficile et douloureuse. Mais le rouquin a toujours gardé le sourire. Il se démarquait également par son intelligence et une réflexion très en avance pour son âge. Son imagination était débordante et il conçut très jeune un projet pour contrecarrer sa maladie.
Falun se montra capable de gérer son propre héritage bien plus tôt que la moyenne, et si son cas d'émancipation précoce fit jurisprudence dans la Cité-Etat, il resta sous la supervision de sa maison d'accueil. Son lègue géré avec intelligence et parcimonie devait lui permettre d'atteindre l'âge requis pour intégrer un Atelier et commencer ses études, ce qui lui permettrait de devenir entièrement indépendant. Ceci toutefois était sans compter les frais de santé coûteux et répétés qu'exigeaient ses os de verre.
Une mauvaise chute en particulier faillit lui coûter la vie, et avala la presque totalité de ses économies. Sa main droite retint toute la charge de son corps, ses os réduits en miettes jusqu'au coude. Il s'estimait heureux, car sans cela c'est sa tête qui aurait heurté le sol. La violence du choc aurait réalisé à coup sûr la prophétie de sa mort programmée. C'est à cette occasion qu'il rencontra le professeur Aymeric Hétaros et sa fille Rosalie. Le médecin ne put rendre sa mobilité à la main du garçon, mais fut impressionné par sa volonté de fer et la théorie très avancée du projet Icare. Présentant ses croquis et travaux préliminaires, le professeur intercéda pour le faire admettre auprès de l'Académie des Sciences de Piltover. Du haut de ses douze ans à peine, il était en théorie trop jeune pour prétendre au concours, mais la structure ne connaissait aucun principe de restriction quant à la culture précoce d'un talent prometteur.
La perte de son bras n'avait en rien entamé l'enthousiasme du jeune homme. Il en semblait même galvanisé. "Heureusement que je suis gaucher !" Il mit ses mois de convalescence et de rééducation à profit. Rosalie, plus âgée, allait passer le concours en même temps que lui, et l'aida donc dans ses révisions. Plans et croquis passaient également sous sa main. Si Icare était omniprésent, sa capacité d'improvisation et d'adaptation était déroutante. En quelques semaines un exosquelette destiné à remplacer sa main paralysée avait vu le jour sur papier, doublé d'annotations extrêmement précises. Sa conception était simple car à vocation temporaire, mais portait malgré tout la griffe originale du jeune inventeur. Le concours se déroula sans encombre, Falun réussit les épreuves haut-la-main. Il intégra l'internat de l'université et s'attacha à un atelier. Il resta en contact étroit avec le médecin et sa fille. Il avait noué un lien affectif avec eux, mais était également convaincu qu'ils l'aideraient de manière efficace à réaliser son projet. Son avenir se dessinait nettement devant lui.
Les années passèrent au fil de ses recherches. Entre son Atelier, l'Académie et la clinique, son projet avançait à toute allure, et au terme de nombreux essais de résistance des matériaux, Icare était prêt à ses dix-huit ans révolus. Né de ses différents tests et prototypes, Trèfle devint une réalisation à part entière. Dès qu'Aymeric confirma l'arrêt de croissance de son squelette, Falun se déclara prêt pour l'intervention qui allait changer sa vie. L'opération dura plusieurs jours et mobilisa toute l'équipe du docteur Hétaros - comprenant sa fille - les médecins se relayaient pour ne pas perdre en efficacité. Ce fut pour tous une expérience inédite et traumatisante. Le petit roux resta plongé dans le coma plusieurs semaines, et des soins tout particuliers lui furent prodigués pour prolonger sa survie. Son réveil fut un grand moment de joie et de soulagement pour toute l'équipe, mais fut rapidement assombri par la perte partielle d'un de ses yeux et la nécrose de son bras gauche, qui dût être amputée. A part ces "incidents", Icare fut une réussite. L'ossature de Falun s'est vue entièrement renforcée, un alliage léger et résistant enveloppant la matière fragile qui se brisait au moindre prétexte. Ses bras sont animés grâce des nerfs artificiels rattachés à un cristal logé dans une de ses vertèbres, ainsi alimentés en énergie et directement reliés au système nerveux central. Son bras gauche, de fait entièrement métallique, a été recouvert d'une coque à vocation protectrice et plastique.
La Fête du Progrès était un grand espoir pour Falun comme pour tout jeune inventeur. Mais il atteignait l'âge limite pour se présenter, et sa seule réalisation concrète ne réussit pas à convaincre son auditoire. Certes, son opération avait été une réussite et avait inscrit le nom du petit génie et du chirurgien dans les annales de Piltover. Mais elle n'était en rien reproductible. Et les autres inventions du jeune homme, si utiles qu'elles soient, n'étaient pas d'envergure suffisante à leurs yeux pour être significatives. Suite à cet échec, le professeur Hétaros l'engagea comme assistant, afin qu'il puisse continuer ses recherches et reprendre ses études. Les prothèses que le jeune homme imaginait avaient de l'avenir en médecine, même si elles rentraient dans le cadre de la législation des Améliorations. Des portes se fermaient, d'autres s'ouvraient. Pour Falun c'était un avenir différent, mais tout aussi radieux.
La vision idyllique du jeune homme fut toutefois entachée par un drame qui le toucha de près. La clinique fut dévalisée, et Rosalie tuée lors du cambriolage. Falun, qui était devenu proche de la jeune femme avec les années, dût surmonter cette épreuve pour deux, et continuer à gérer la clinique. Car Aymeric lui, plongea dans une profonde dépression. Devenu sombre et aigri, il se cloisonna dans sa solitude. Falun était la seule personne à qui, en apparence, il acceptait encore de parler.
Cet évènement s'est déroulé il y a quelques mois à peine, et le rouquin convalescent doit encore faire face à nombre de problèmes... De l'automutilation, vraiment ?
"Eh Falun, viens jouer !"
Interrompu dans ses réflexions, le rouquin laissa sa main un instant en suspens. Il donna encore quelques coups de crayon pour compléter son dessin à défaut de le terminer, puis se tourna vers la surveillante qui veillait au grain sur les faits et gestes de ses protégés. Elle capta son regard, ainsi que sa demande d'autorisation implicite.
"Tu peux y aller. Mais sois prudent."
Le gamin se leva joyeusement, abandonnant dans un premier temps papier et crayons sur la table, avant de se faire vertement réprimander et de revenir ranger ses affaires. Puis, il fit face avec un air de défi au petit blond qui l'avait invité.
"D'accord, la Teigne. Mais cette fois c'est moi qui fais GangPlank."
Les mains sur les hanches, le blondinet le toisa de toute sa hauteur. Bien qu'il ne soit guère plus épais, il le dépassait presque d'une demi-tête, alors que les deux garçons avaient sensiblement le même âge.
"Tu rêves tout haut le Rouge. T'es trop petit pour être le pirate."
Mais Falun n'avait pas attendu l'accord de son camarade pour se saisir du déguisement approprié : il arborait déjà un chapeau en corne et un cache-œil, et brandissait une épée de bois sous le nez de son ami.
"Prends garde, Aetas le Fier ! Ton sang démacien ne te sauvera pas ! Car voici venue l'heure de gloire du Rouge de Phénol !"
Aetas regarda le garçon avec des yeux ronds, et, par sa réaction inattendue, désarma son adversaire plus sûrement que s'il lui avait porté un coup : il éclata de rire. Falun, dubitatif, baissa légèrement son épée.
"Bah quoi ? - Tu parles comme un livre !"
Le blond essayait de calmer son fou-rire.
"Je sais ! Le Rouge, ou le pirate des bouquins ! - Ha-ha ! Tu vas voir !"
Et le rouquin commença à courir derrière son camarade qui fuyait, toujours hilare. D'autres enfants, filles ou garçons, attirés par les rires et les défis des protagonistes, se joignirent à cette joyeuse débandade. Ils choisissaient un camp, adoptant le fluet mais ambitieux pirate, ou défendant la position du noble démacien. Aidé par ses nouveaux alliés, Aetas, comme chacun des participants, avait dégoté une arme de fortune, et portait fièrement sur son torse en guise d'armure, un carton couvert de peinture encore fraîche, bleue et jaune.
Bientôt, dirigés par les deux combattants en culottes courtes, les deux camps sortirent dans la cour et se firent face. Des provocations et des insultes fleuries fusèrent bientôt d'un bout à l'autre, tous avaient adopté leur rôle.
"Foie de morue ! - C'est ça votre "redoutable" pirate ? Laissez-moi rire ! - Eh, le démacouard, je n'ai pas envie de passer la serpillère ! Si tu as peur, retourne chez ta mère ! - Couille molle ! - Sacrebredouille ! - Ta femme chez les Noxiens ! - Et cet avorton se dit le plus grand pirate des mers du sud !"
Mais les épées n'étaient plus factices. Les marins brandissaient leurs élégantes rapières, dont le métal clair s'opposait à l'éclat sinistre des sabres des pirates. Les cris des ennemis ancestraux couvraient le bruit assourdissant des vagues heurtant les coques des navires de guerre. Les canons tonnaient alors que les vaisseaux se rapprochaient dangereusement l'un de l'autre, faisant flotter dans l'air une odeur âcre de poudre. Les fanions flottaient au dessus de la scène, l'un bleu et blanc, l'autre noir et rayé d'ossements. Alors que le fier Capitaine démacien possédait la même rapière que ses compatriotes, le redoutable Rouge jouait avec deux effrayants cimeterres. Il toisa son adversaire de son œil unique, puis leva le bras en rugissant.
"A L'ABORDAGE !"
Cordes et grappins fusèrent, accrochant le navire ennemi, et rapprochant les deux ponts. Les pirates n'attendirent pas qu'ils se touchent pour sauter à la gorge des corsaires en bleu. Mais le vaillant Aetas ne se laissa pas impressionner, et donna immédiatement des directives nettes pour enrayer l'invasion et ordonna la contre-offensive. Les cordages furent rompus, et les pirates passés en première ligne regrettèrent rapidement leur audace. Bientôt, les deux capitaines se firent face sur la dunette du vaisseau démacien, et firent crisser l'acier dans une gerbe d'étincelles, au milieu des cris de leurs hommes. Tous avaient trouvé un adversaire à leur taille, et ils ne faisaient pas exception. Les deux ennemis étaient de force équivalente, et pendant longtemps, aucun ne réussit à prendre l'avantage. Ils affichaient tous deux un sourire carnassier. Malgré leur défiance et leurs intérêts opposés, ils partageaient un goût commun pour les batailles et l'odeur du sang. Ils prenaient en quelque sorte plaisir à voir durer cet affrontement. Puis tout se termina très rapidement. Le Capitaine Aetas réussit à passer outre la défense du pirate, et asséna un coup d'épée transversal sur le bras de son ennemi. Malgré la finesse de sa rapière, il avait frappé du plat de la lame, mais le coup arracha à sa Némésis un hurlement de douleur. Un cri d'enfant en détresse.
Aussitôt, Aetas lâcha ses accessoires et s'agenouilla devant son ami. Sous le choc et la souffrance, le rouge s'était laissé choir au sol. Il ne pleurait pas, mais tenait son avant-bras droit. Ce dernier commençait déjà à bleuir et accusait un léger angle là où il n'aurait pas dû se trouver : sous le coude. Les deux garnements avaient animé toute la maisonnée, mais le silence était retombé très brusquement. Ayant entendu le cri de Falun, la guérisseuse ne tarda pas à se montrer. Quand elle se pencha pour porter le jeune blessé, lui se releva fièrement, sans toutefois lâcher son bras.
"C'est mon bras qui est cassé, pas mes jambes."
L'expression de son visage était pourtant parfaitement explicite sur la douleur qu'il ressentait, et ses jambes vacillaient malgré toute sa volonté. Au moment de suivre l'infirmière, Falun capta le regard coupable d'Aetas. Il déglutit avant de parler, lutant contre les larmes qui venaient spontanément, et lui adressa un magnifique sourire, on ne pouvait plus sincère malgré la douleur. Entre deux hoquets, il réussit à articuler.
"C'était génial !"
Le rouquin avait parlé sur un ton joyeux, le même qu'il aurait employé à l'issue d'un jeu sans incident. Le blond en fut immensément soulagé. C'était réellement l'état d'esprit de son ami. Et le jeune blessé se détourna pour aller se faire soigner, sans ressentir le moindre regret.
La Ligue. Falun s'y intéressait peut-être plus que la moyenne de la population. Il faut dire que cette distraction avait toujours été bienvenue pendant ses longues périodes de repos forcé. Il connaissait le nom de la plupart des Champions, et avait ses préférés, bien sûr. Ezreal et Corki figuraient en bonne place dans son palmarès personnel, pour des raisons évidentes. S'il pouvait les rencontrer... Ezreal, en particulier. Il était de sa génération, et avait accompli tellement ! Il enviait ses voyages. Peut-être un jour...
Le jeune ingénieur n'avait pu manquer les nouvelles. Les Champions désertaient peu à peu. Il ignorait cependant à quelle catégorie appartenait ses idoles. Grande question. Les journaux ne précisaient pas ce genre de détail. Etrangement. Cela tendait à confirmer les dires des déserteurs quand à la désinformation et la manipulation des Invocateurs de l'Institut. Lui était cependant bien mal placé pour juger. Après tout, la Ligue réglait des affaires d'état, et il y avait sans doute bien plus d'enjeux qu'il ne pouvait le percevoir à son échelle. Il pouvait comprendre l'existence d'un certain nombres de secrets.
Plus inquiétant dans l'immédiat, la disparition du Nexus. Là encore, les renseignements fournis sur le déroulement des évènements et les responsabilités étaient extrêmement limités. L'inventeur en lui ne pouvait s'empêcher d'imaginer. Un Nexus, comparé aux cristaux qu'il possédait, regorgeait d'infiniment plus de pouvoir. A son contact, il pourrait faire de tous ses rêves une réalité, sans effort. Cette pensée lui inspira un sourire sarcastique. Quel intérêt ? Tout travail mérite salaire, et il était fier du temps passé sur chacun de ses projets. Sa créativité en pâtirait. Et pourtant... quelle ivresse ! C'était précisément pour cette raison que ce vol était problématique... Mais lui, pouvait toujours rêver.
Polices utilisées : Black Chancery, Segoe Script, Segoe UI.
Falun
Invité
Invité
Invité
Dim 19 Mar - 13:36
Re bienvenue parmi nous hihi ♥
Mon petit Faluuuuuuuuuuun ♥ J'ai adorée la lecture çç Et de rien pour le soutien, c'est normal huuh
Gros bisou et bon courage pour la validation çç
Invité
*Zilean*
*Zilean*
Dim 19 Mar - 15:00
Pas mal du tout, jeunot Bon courage pour ta validation .
*Zilean*
Falun
Falun
Dim 19 Mar - 15:10
"Jeunot". Oui oui.
Merci à vous, depuis le temps qu'il attendait de sortir, celui-là !
Et Zilean, puisque tu es professeur à l'Académie, voudras-tu bien me réserver un RP une fois que nous serons validés ?
Falun
*Nocturne*
▪ Roi des Cauchemars ▪
*Nocturne*
Dim 19 Mar - 19:47
Mes respects pour la fiche.
*Nocturne*
*Zilean*
*Zilean*
Dim 19 Mar - 20:20
Bien sûre, dés que j'ai ma deuxième validation on s'en fera un ^^
*Zilean*
Falun
Falun
Lun 20 Mar - 4:07
Merci Nocturne !
Et super Zilean ! On en reparle en privé d'ici là. :ahde:
Falun
*Luxanna Crownguard*
J'ai un rire et n'hésiterai pas à m'en servir!
*Luxanna Crownguard*
Lun 20 Mar - 10:05
Hello!
Alors, après une lecture attentive je ne vois rien qui s'oppose à la validation de ce cher Falun... En même temps nous en avons déjà pas mal discutés et je comble de moi même certain points qui ne sont pas flous mais dont les détails ont disparu dans la quête de synthétisme pour la fiche (nb merci de ne pas l'avoir faite trop longue ;p).
Je pense que tu as évité les écueils les plus courant (bonjour le grobillisme o/) et réduit un peu ton enthousiasme sur certains aspects de l'hextech ou du #drama donc pour moi ce sera une DEMACIALIDATION !
Et puis en plus on aime tous les deux @Ezreal ? hm ? Garen pose cette épée, on en a déjà discuté!
*Luxanna Crownguard*
*Syndra*
*Syndra*
Lun 20 Mar - 21:06
Hum hum hum.
J'hésite. Le personnage est intéressant, mais l'idée que ses os aient entièrement été remplacés par des alliages, même pour Piltover, ça me semble un peu... Exagéré. Les nerfs reliés à un cristal ? Ca veut dire qu'il ne se sert plus de son cerveau ? Qu'un cristal hextech remplace le coeur pourquoi pas, mais ce ne sont pas les nerfs qui doivent être reliés dans ce cas.
J'aurais plutôt imaginé qu'un alliage de métal puisse servir de protection autour de ses os, ça aurait été plus réalisable.
Pour le reste ça me va. Mais comme il s'agit d'un OC, nous allons attendre l'avis de Kayle également.
*Syndra*
Falun
Falun
Lun 20 Mar - 22:52
Concernant les os, c'est une question de formulation, mais j'avoue avoir maintenu l'ambiguité volontairement. J'ai donc modifié pour être plus clair. Quant aux nerfs, c'est surtout une question de précision, et j'ai complété la phrase !
Citation :
A part ces "incidents", Icare fut une réussite. L'ossature de Falun s'est vue entièrement consolidée, un alliage léger et résistant enveloppant la matière fragile qui se brisait au moindre prétexte. Ses bras sont animés grâce des nerfs artificiels reliés à un cristal logé dans une de ses vertèbres ainsi alimentés en énergie et directement reliés au système nerveux central. Son bras gauche, de fait entièrement métallique, a été recouvert d'une coque à vocation protectrice et plastique.
Falun
*Katarina*
*Katarina*
Mer 22 Mar - 10:34
OUI TES MODIFICATIONS ME VONT
*retourne comater*
*Katarina*
*Kayle*
*Kayle*
Mer 22 Mar - 20:13
J'ai beaucoup apprécié l'histoire. Le personnage semble intéressant, a du potentiel, mais à voir comment il évoluera.
Pouce vert pour ma part o/
Et cette histoire d'os me chiffonnais aussi. Les modifications me vont également ^^
*Kayle*
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