Leona, l'Aube Radieuse

D’une taille dans la moyenne haute, on peut dire que j’ai hérité de mes un mètre soixante-douze via les gènes guerriers de mes parents. Être grand offre une pléiade d’avantage en combat, et le majeur d’entre eux c’est l’amplitude des mouvements. On peut frapper plus fort, plus vite et plus loin sans dépenser plus d’énergie qu’une personne de petite taille.
Des longs cheveux bruns tirant quelque peu vers le roux sous les rayons du soleil, une peau légèrement bronzée, des yeux marron. Un sourire plutôt sympathique et qui, selon moi, pousse à vouloir faire connaissance plutôt que s’enfuir en courant. Avec des fines lèvres délicates sous un nez bien droit. Puis en descendant, un corps svelte et relativement musclé. C’est qu’il en faut mine de rien, de la force pour soulever ce bouclier. Une poitrine plutôt généreuse, ferme et galbée, qui offre un bonus non négligeable au charisme, au cas où certains se montreraient trop sourds pour mes mots. Quelques abdominaux furtifs et enfin de larges hanches. Moi je les trouve trop amples, elles me font un gros derrière, vous ne trouvez pas ? Un peu quand même, nan ? Bon et pour finir, de longues jambes douces et soyeuses, terminant par des petits pieds tout mignons.

Question vestimentaire, je dirais que ça varie en fonction du lieu où je me trouve. Je sais m’adapter mais j’aurais toujours, toujours, toujours et encore une fois toujours mon bouclier et mon épée sur moi. Ou du moins à portée de main. C’est autant un réflexe de mon passé de guerrière que par valeur sentimentale pour ces objets. Mais sinon oui, je préfère amplement porter un maillot de bain et un paréo qu’une armure lourde, normal hein. J’ai beau avoir fait la guerre, je n’en reste pas moins une femme relativement coquette, qui aime prendre du bon temps au soleil, et se relaxer. Ou se faire relaxer, ça marche aussi. Hey les massages c’est cool !

La justice prime sur chacune de mes actions. On a tous notre version de ce qu’est la justice, et de ce fait je m’emploie à faire respecter la mienne le plus souvent possible. Je m’estime cependant très patiente et bienveillante envers ceux qui le méritent. Préférant la diplomatie avant l’usage des armes, et même si mon équipement ne me quitte jamais, je ne dégainerais pas mon épée avant d’être certaine d’avoir précédemment tout essayé, dans le temps impartit. L’argent ne fait pas le bonheur, mais parfois il faut bien avouer que ça aide bien. Donner quelques pièces à un mendiant ne fera de mal à personne, mais gare à ceux qui se joue de ma générosité, je peux être impitoyable face aux crapules qui baignent dans ce monde.
Je ne suis pas une héroïne, ni une cheffe, ni quoi que ce soit s’y apparentant. A la guerre je mène mes amis à la victoire, mais je ne les commande pas. Préférant les conseils plutôt que les ordres, certains iront à penser que je suis faible. Leur naïveté aura raison d’eux.

Je ne juge aucune religion ni aucun système politique, bien que beaucoup soient à critiquer, Noxus en première position, ce n’est pas de mon ressort. Ils font ce qu’ils veulent avec leurs troupes, tant qu’ils me laissent tranquille il n’y a pas de problème.
Après tout, je ne fais pas bruit ni de mal à quiconque. Un coup d’épaule n’a rien de méchant, tant que la personne qui le reçoit n’a pas son honneur un peu trop haut-placé. Je déteste les gens imbues d’eux-mêmes, qui se plaisent à rabaisser les autres et qui parlent trop fort. Ce sont des nuisibles, et leur espérance de vie ne sera pas bien longue avec un tel comportement.
Et pour finir, une dernière information sur ma personne, j’aime les gens pour ce qu’ils sont, indépendamment de leur sexe et de leurs occupations.

C’est le jour du solstice d’été que je vins au monde, comme si mon destin était déjà écrit. J’étais vouée à devenir une soldate du soleil, la représentante des Solaris. Mais avant ça, il s’est passé bien des choses. Mes parents sont de véritables Rakkorans, ce sont des guerriers, nés pour être au cœur de chaque bataille. Et il semblait évidant que je devais faire de même, que je devais suivre la voie qu’ils avaient tracé pour moi. Et je m’y efforçais, je faisais tout ce que je pouvais. Avec un garçon qui devint rapidement mon ami d’enfance, nommé Panthéon, je m’entrainais à ne jamais laisser la moindre chance de victoire à mes adversaires. Mais voilà il est là le souci. Ce sont des adversaires, pas des ennemis. La différence peut vous sembler minime, légère et négligeable mais c’est tout ce qui fait la différence entre l’avenir que m’avait choisi mes parents, et mes propres convictions.
Il est évident que le monde est pourris, qu’il y a bien plus de gens malhonnêtes que l’inverse, mais est-ce que c’est une raison suffisante pour leur ôter la vie ? N’y a-t-il pas un meilleur moyen pour lui faire comprendre ses fautes que tout simplement arrêter ses battements de cœur ? Il est là le problème. Tout ce qui a fait que ces soldats se retrouvent face à mon épée, les choix qu’ils ont fait pour en arriver là, les familles qu’ils ont laissé derrière eux, leurs femmes, leurs maris, leurs enfants, leurs projets. Tout cela dépasse la simple idée qu’ils ne sont que des cibles à éliminer. Non, ce sont des êtres vivants tout comme nous, tout comme moi. Ils ont fait des erreurs pour en arriver à m’affronter mais ce n’est pas une raison suffisante pour l’empêcher de mériter une seconde chance. Tout le monde fait des erreurs, et c’est en survivant à ces erreurs qu’on devient plus fort.

C’est ainsi que je suis devenue plus forte, et c’est aussi ainsi que je fus condamnée à mort. Pourquoi ? Pour avoir voulu épargner une âme perdue ? Si c’est le culte de Rakkor, alors il n’est pas pour moi. Cette pseudo croyance plus barbare encore que les principes de Noxus, et cette épreuve qui oblige deux adolescents à s’entre-tuer, foutaise ! Quand ce fut mon tour je refusai de combattre, peu importe la honte que je pouvais provoquer chez mes parents, ce jeune homme n’avait rien fait pour mériter un combat à mort. Il n’était lui aussi que le pantin d’une machination archaïque et qui aurait dû depuis longtemps disparaitre !
Vous vous doutez bien que ma réaction fit des vagues. Mes parents étaient célèbres chez les Rakkorans, alors imaginer que leur fille unique puisse proférer de telles pensées … Le jugement ne prit que quelques jours pour être choisi, sans doute le temps de recueillir l’avis de tous, mes géniteurs y compris. Je ne sais pas, et à vrai dire je m’en fiche totalement. Si je devais mourir pour avoir épargné et sauvé une vie, alors soit. De toute manière un tel monde n’est pas fait pour moi.

Sur le chemin menant à la sentence prochaine, mes pensées allèrent à mon ami Panthéon. Voilà plusieurs années que je ne l’avais pas revue, lui qui autrefois voulait devenir boulanger, qu’en était-il aujourd’hui ? Avait-il pu réaliser son rêver ou était-il resté prisonnier des champs de bataille ? Après tout il adorait se battre aussi, et il était atrocement doué le bougre. Il s’en sortira très bien sans moi, tout est bien dans le meilleur des mondes.
Seulement je ne m’attendis pas à ce qui suivit, et à vrai dire aucunes personnes présentes le jour de mon exécution non plus. Car alors que j’étais à genou face à mon bourreau, la nuque bien dégagée pour une coupe nette et franche, le soleil s’illumina soudainement au point que la totalité de la scène devienne blanche. Et pour une raison totalement inconnue, je n’étais pas éblouie, non cette lumière ne me faisait aucun mal, ne me provoquait aucune entrave. C’est ensuite, une longue seconde plus tard, que je compris que ce phénomène ne m’avait pas été exclusif, seuls les effets l’eurent été. Face à moi se tenait toujours le bourreau mais il était figé sur place, les yeux totalement blancs. D’un genre hasardeux je le poussai comme s’il s’agissait d’une porte à ouvrir en douceur, et l’homme tomba au sol, inconscient mais vivant. Ça alors, qu’est-ce qui a bien pu se passer ?
Un groupe de Solaris, ces combattants qui utilisaient la puissance du soleil pour vaincre leurs ennemis, intervinrent et réclamèrent ma libération. Ce qui se fit, de toute manière après un tel spectacle ils n’eurent pas vraiment le choix. D'après la légende, l'ordre des Solaris aurait été fondé par un guerrier qui pouvait invoquer la puissance brute du soleil contre ses ennemis. Il s'empara du sommet du Mont Targon, point culminant de Valoran, pour être au plus près du soleil et l'adorer. Cette tradition a été préservée par des générations de Solaris jusqu'à ce jour. M’enfin j’étais encore sous le choc, c’est sans doute pour ça que je ne marquai aucune opposition à ce qui se déroula ensuite, comme ce don du bouclier et de l’épée légendaire des Guerriers Solaires, ou tous ces conseils et ces explications sur ce qui venait de se passer et comment répéter ça.

Les semaines passèrent et je devins une véritable icone au sein du Mont Targon. Apprenant à maitriser mes capacités, tout ce que cela prodiguait et les dangers qui allaient avec. Ce talent était un véritable cadeau du ciel. Je fini par rejoindre la League of Legends, mais à peine ai-je pu commencer à prendre mes marques dans cette arène impitoyable que je fus rappelé par les miens pour un nouveau problème. Les Lunaris, un groupe rival à celui que j’avais rejoint idolâtrant la lune causait des problèmes malgré que leurs nombres aient considérablement réduit au fil du temps. À vrai dire il n’en restait me semble-t-il qu’une seule partisante. Une jeune femme au charme et au charisme ravageur, du nom de Diana. Elle avait été condamnée à mort pour une raison qui m’était inconnue et le devoir voulu que ce soit moi qui l’escorte jusqu’à sa sentence. Vous savez maintenant tout à fait ce que je pense de ce genre de rite. Ça ne me plaisait pas, vraiment pas, un dégout presque inversement proportionnel en ce qui concerne cette femme à la peau claire et au tatouage significatif sur le front.
Je ne la connaissais pas, et nous n’avons que très peu parler sur le chemin mais elle me fascinait. J’aurais voulu en apprendre plus sur elle, sur son culte, sur son entourage, sur ses projets d’avenir.

Puis là, comme pour moi au moment de ma présumée mort, tout fut accélérer. Je me souviens simplement d’avoir crié un « attendez ! » avant que la lourde hache du bourreau ne vienne s’abattre sur la nuque de la pseudo-hérétique. Est-ce moi qui ait agit pour immobiliser l’assassin, ou bien est-ce Diana qui s’est rebeller contre son destin, je ne saurais pas le dire avec certitude. Le résultat fut de toute façon le même. La totalité des personnes assistant à l’évènement, juges compris, décédèrent brutalement et sauvagement, ne laissant sur place dans ce chaos que deux vies. La prêtresse de la lune, et celle du soleil.
Diana s’enfuit aussitôt après, et les questions m’envahirent. L’avais-je vraiment fait ? Avais-je rendu momentanément inconscient le bourreau, suffisamment longtemps pour que Diana agisse ? Les avais-je tous trahit ? Serrant le pommeau de ma lame dans ma main, il y avait une certitude. Il fallait que je retrouve cette femme. Peu importe ce que cela couterait, il me fallait la retrouver. Avoir des réponses pour vérifier si elle aurait des réponses à propos de ce qui ce serait passer ce soir-là, et m’auraient fait faillir à ma mission.