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Epreuve 5 • Manifestation • Damned Town [DT]

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Maître de Jeu
Maître de Jeu
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Jeu 22 Oct - 18:39
Epreuve 5 • Manifestation • Damned Town [DT] 18042811493423808115690098
Interforum X

Epreuve 5 : Manifestation

Texte solo : MANIFESTATION
Dimanche 25 octobre (de 00h01 à 23h59)
Illumination, révélation, vision ou encore prophétie. Bien des mots qui pourraient caractériser ce qui vient de vous arriver mais qui, pourtant, ne retranscriront jamais exactement ce que vous avez vécu...

Que vous y croyez ou non, il n'y a aucun doute sur le fait qu'une entité surnaturelle et probablement supérieure soit venue ici pour communiquer avec vous. Qui est-elle ? Pourquoi vous avoir choisi ? Que vous veut elle ?

Rappel ○ Texte solo :


En supplément :

• Si vous ne souhaitez pas de commentaire, n'oubliez pas de le mentionner.  :p :p :p
• Les mises en forme sont autorisées, mais privilégiez la lisibilité !
• A propos de mise en forme, vous pouvez mettre un joli avatar en utilisant le code de transformation ! (Et le sujet est là pour faire des essais au préalable ! Wink)

○ N'oubliez pas de faire une petite mise en contexte (univers / personnage) au début de votre post. (En spoiler, c'est bien.) CALIN Ainsi qu'un avertissement si vous constatez que votre post contient une certaine violence. ○

Maître de Jeu
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Alice [DT]
Invité
Anonymous
Alice [DT]
Dim 25 Oct - 16:58
Alice Green

HRPG:

Alice Green Ft. Interforum
fantasy-art-artwork-fantasy-girl-snake-wallpaper-thumb.jpg





Manifestation




« Tell me what it is you wanna know
Finish up the bottle then we'll go, babe […]
I'm too phased, it's too late
But coming down is all I ever do, babe, yeah
And I'm so down if you're ready
I'm floating but I'm heavy
And I'll show you if you let me, girl
I don't know if you already know how
But girl, I got the feeling that you know now
You're buried in the pillow, yeah you're so loud
But I'm about to show you, baby, slow down […]
Push a little further on the edge
Crawl a little further on the bed, babe
I'm burning up, yeah, all I see is red […]

Won't you listen to me ? […]
Tell me what you heard
Tell me what you know
I've been rolling for days, yeah, this is so foreign
Oh vanity, no, listen, baby »


a song by Chase Atlantic ♪


Il est tard dans la nuit, la cité d’argent est endormie, le clair de lune serti d’étoiles illumine la capitale d’un voile bleuté. Depuis le balcon de ton appartement, tu observes les rues calmes en contre bas, la ville semble plongée dans un sommeil profond qui contraste avec l’agitation du palais dont tu reviens. A peine rentrée, tu t’es déshabillée pour offrir ta peau nue aux vents nocturnes. Penchée sur la balustrade en sous-vêtements, tu profites du silence.

Cela fait plusieurs semaines que tu n’as pas pu bénéficier du confort de ton chez toi, dépêchée en urgence sur Terre pour retrouver une autre espionne dont on était sans nouvelles. Bien que redoutable guerrière, Maëlle était tombée sur plus fort et plus malin qu’elle. Tu avais longuement suivi ses traces, jusqu’à comprendre qu’elle avait été attaquée, prise en embuscade par un groupe de démons déchus. Ils l’avaient enlevée, sûrement pour la torturer et obtenir d’elle toutes les informations qu’elle pourrait divulguer pouvant leur servir de billet de retour vers leurs terres. Ou simplement la vendre à un seigneur des Enfers. Elle représentait pour eux une chance de retrouver leur statut.

Après plusieurs rapports, on t’avait déconseillé d’agir seule. Tu devais attendre l’arrivée d’une équipe de renfort. Mais les soutiens tardaient, l’attention de tes frères d’armes étant déjà toute tournée vers d’autres missions d’importance capitale. On t’avait dit qu’ils seraient là dans deux jours, le temps de choisir tes partenaires, de les faire appeler et de les laisser se préparer. Quarante-huit heures. C’était beaucoup trop long, chose que tu reprochais sans cesse au système. Trop lent, trop ancré dans des protocoles à rallonge, trop enclin à prendre des risques inconsidérés. Une grande partie de l’armée était retenue par la guerre, sur le terrain. Les espions étaient les éclaireurs de première ligne et vous deviez vous résoudre à être seul. Vous l’aviez tous accepté.

Pourtant, tu as désobéi. Tu n’as attendu aucun renfort et tu t’es décidée à sortir Maëlle de ce merdier au plus vite. Tu craignais de perdre sa trace, qu’on la torture à mort et que vous arriviez trop tard. Alors oui, tu avais brisé des règles. Oui, il y avait des victimes. Oui, c’était imprudent. Mais Maëlle était en vie et à tes yeux, c’était tout ce qui comptait. Le résultat était là. Tu venais de la ramener dans un sale état au palais et tu avais été convoquée par la reine et les généraux immédiatement.

Tu entends encore la voix de tes supérieurs te sermonner. Souligner ton manque cruel de discipline. Tu avais quitté le bureau avec des avertissements. A ta grande surprise, la reine t’avait soutenue. Tu te revois dans le cabinet d’Haelyn, face à Arwen posté près des généraux.

▬ Nous vous avions pourtant ordonné d’attendre des renforts. Vous avez délibérément bafoué les instructions de vos supérieurs.

▬ Mais Maëlle était en danger ! Et si nous étions arrivés trop tard ? Je devais faire quoi ? Attendre ? Attendre sagement que l’une des nôtres disparaisse ? J’ai décidé qu’il était plus prudent d’agir. De la sauver tant qu’il en était encore temps. Je ne pouvais pas risquer de la laisser crever là-bas.

▬ Alice, surveillez votre langage je vous prie, avait demandé le second de la reine.

▬ Toujours est-il que vous avez outrepassé votre devoir de soldat.

▬ Maëlle est en vie cependant, généraux. Je crois qu’il est important de souligner que bien qu’Alice ait fait preuve d’insubordination, elle a mené sa mission de sauvetage à terme, il lui a fallu beaucoup de courage pour se résoudre à intervenir seule.

▬ Certes Majesté, mais nous n’avons pas encore parlé des victimes. Alice a tué deux des ravisseurs. Ce n’est pas dans nos habitudes. Nous aurions pu les questionner. Et les autres démons déchus se sont enfuis, nous avons perdu leurs traces.

▬ Renvoyez-moi là-bas ! Je les retrouverai !

▬ Pour que vous finissiez le travail et que vous les exécutiez ?

▬ Si c’est ma seule issue, alors oui.  




Fatiguée, tu soupires en repensant à leurs allégations, te blâmant d’avoir sauvé une vie « trop vite » et « pas comme on l’avait demandé ». Soudain, tu sens quelque chose de froid et doux s’enrouler autour de ta cheville. Tu baisses les yeux et découvres avec surprise un immense serpent aux écailles sombres. Tu pousses un cri, tu te débats, extirpes ton pied de l’animal et recules avec précipitation dans ta chambre, paniquée.

Le reptile se redresse, rampant vers toi en sortant sa langue bifide, ses grands yeux jaunes te fixant avec intérêt. Il s’avance dans la pièce alors que tu grimpes sur le lit, t’armant d’un oreiller faute de mieux, prête à en découdre. Tu es à moitié nue, tes bottes et ton pantalon où sont dissimulés habituellement tes dagues gisent près de l’entrée. Tu hésites à bondir jusque là pour t’en saisir, ta course pourrait exciter l’animal et l’inciter à attaquer.

▬ N’es-tu pas exaspéré Alice ?

La voix grave et profonde, étrangement familière, résonne dans ta tête, l’accentuation des « s » ne te laissant aucun doute sur le fait qu’elle appartient au serpent. Un frisson court le long de ton dos et tu es prise d’un sursaut. Tu brandis le coussin un peu plus haut.

▬ C’est toi qui parles ?

L’animal acquiesce, toujours posté aux pieds du lit, à t’observer de ses grandes pupilles oblongues perdues dans l’ambre de ses iris.

▬ Je sais qui tu es, Alice. Je sais tes peurs, tes rêves, tes désirs. Je sais tout. Je sais à quoi tu pensais enfant. Alors, n’es-tu pas frustrée, Alice ?

Tu serres l’oreiller que tu tenais comme une arme entre tes bras, te recroquevillant sur le lit. Un brouillard sablonneux entoure le reptile. Son sifflement te caresse les tympans et tu sembles hypnotisée par l’apparition, te demandant l’espace d’un instant si tu ne t’es pas assoupie ou si la fatigues ne te fait pas délirer. Mais l’animal est bien réel et plus tu te concentres sur ses paroles, plus elles te bercent et tu perds peu à peu conscience du moment.

▬ Si je te disais qu’un jour, tu sauras te défaire de tes chaînes. Si je te disais qu’un jour, tu sauras te défier de ce système et de sa souveraine. Si je te disais qu’un jour, tu seras celle que tu as toujours souhaité être.

Tu perds pieds, ton corps semble fondre, pris dans une torpeur étrange, comme si tu avais trop bu et que le monde se mettait à tourner. Tu n’entends rien d’autre que sa voix incantatrice ainsi que le crissement des grains de sable sous tes dents.

▬ Un jour, ton supplice sera fini, Alice.

Tu lâches l’oreiller et laisses le serpent venir à toi. L’animal glisse le long de la couverture, rampe jusqu’à tes jambes, remontant ton genou pour grimper sur ta cuisse et s’enrouler autour de ta taille nue. Tu as l’impression de flotter, d’être dans un coma flou, où seuls deux grands yeux jaunes se reflètent.

▬ Tu seras des nôtres, Alice.

Tu lèves les yeux vers le serpent, sa tête dressée devant ton visage, sa langue bifide dansante chatouillant presque le bout de ton nez. Tu le contemples, ses prunelles d’or te donnant une sensation de déjà-vu.

▬ Ta patience sera récompensée. Un jour, tu sauras d’où tu viens, tu sauras t’appartenir, tu sauras être toi. Tu renoueras avec tes origines, tu feras couler le sang et les larmes, tu sombreras.

Un nuage de ténèbres envoûtant appelle ton aura qui jaillit hors de ton corps. Elle n’illumine plus ta chambre d’un halo clair et pur, mais arbore des couleurs sombres, d’un violet opaque et profond. Comme un ciel avalé par la nuit, un crépuscule de tempête où rougeoieraient le reflet des flammes infernales. Ton cœur se languit de cette obscurité et s’y noie, ta conscience vacille, peinant à te garder attentive. Tu t’arrimes à la réalité, gardant en ligne de mire les deux miroirs ambrés qui te scrutent.

▬ C’est inscrit dans ta chaire, Alice. Ce jour arrivera. Patiente encore un peu. Bientôt.

La voix continue de serpenter dans ton esprit, tu frissonnes, laissant cette danse se transformer en transe, t’abandonnant totalement à la créature. Ton corps est maintenu par les anneaux de l’animal enroulés autour de toi, ta nuque contre ses écailles. Tu lévites presque au-dessus du lit.

▬ Bientôt, tu seras à moi.

Dans une bourrasque de vent chaude et de sable, le serpent disparaît aussi soudainement qu’il s’est montré. Tu retombes lourdement sur le matelas. Enivrée, tu restes allongée un moment, paupières papillonnantes. Tu as l’impression de peser une tonne. Tu te redresses avec difficulté et te frottes vigoureusement les tempes, avant de passer une main dans tes cheveux noirs en bataille.

Tu te relèves, songeant que tu dois sûrement manquer de sucre. Tu n’as rien avalé de consistant depuis plusieurs jours. Tu avises la corbeille de fruits sur la table du salon. Tu te traînes jusqu’à elle et pioches au hasard dans le saladier. Tu croques dans une pomme d’un rouge éclatant et lâches un soupir de plaisir.


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Alice [DT]
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