Je ne suis pas brisé. J'ai seulement pris une autre forme.
PERSONNAGE
• NOM : Varus • TITRE : Flèche de la Vengeance • LIEU DE NAISSANCE : Péninsule de Ionia • RÉSIDENCE : SDF • OCCUPATION : Dernier Gardien • FACTION : Ionia (en exil)
JOUEUR
• PSEUDO : Varus / Lhûn / Mehrauli • AGE : 31 piges (mais 14 en mental probablement) • COMMENT AVEZ-VOUS CONNU LE FORUM ? Via le forum officiel • DES COMMENTAIRES ? Les gens sont complètement fous ici ! je m'y sens chez moi ! • PRÉSENCE : Variable, je pense en moyenne deux posts par semaine.
Impossible de manquer le fait que Varus n'est pas - ou plus - entièrement humain. Car si la partie supérieure de son corps en a l'apparence, ce qui choque au premier abord lorsque l'on aperçoit cet être changeant est la matière noirâtre qui en compose la partie inférieure jusqu'à son bassin, ainsi que ses mains et ses avant-bras, comme des gantelets aux formes imprécises. Car il serait bien malaisé de déterminer la nature de cette substance. Des reflets irisés donnent une illusion de pétrole, liquide et insaisissable. Toutefois lorsqu'il se déplace, mettant en relief la démarche sûre et déterminée d'un combattant, ses jambes - qui semblent n'avoir cette forme que par commodité - un souvenir ? - sont pourtant bien solides. L'on croirait alors voir une armure protectrice, du cuir souple et résistant, bien que sa couleur surnaturelle et des veinules étranges démentent cette théorie. Avec un peu d'attention et d'observation, l'on pourrait également constater que cette matière peut tout aussi bien prendre l'aspect d'un verre lisse et noir que de flammes tout aussi sombres. Indistincte et indéfinissable dans une mouvance perpétuelle, elle n'en paraît elle-même que trop... vivante. Indéniablement, ça n'est pas humain.
En apparence, Varus ne porte pas d'arme. Mais comme sa constitution le laisse suggérer, il ne manque pas de ressources. Ses mains - est-ce vraiment des mains ? - savent adapter leur physionomie à ses besoins. En quelques instants, elles peuvent se retrouver pourvues d'armes à l'aspect improbable et contre nature, noir et versatile. Si l'on n'a assisté au phénomène qui a permis à Varus de les faire naître comme un prolongement de son propre corps, elles semblent sortir de nulle part. L'arme de prédilection du guerrier apparaîtra rapidement comme étant un arc, qui mû par sa malédiction, est lui-même capable d'optimiser sa propre incarnation pour augmenter sa portée et ses dégâts.
La partie humaine de Varus présente une peau pâle, alors qu'elle arborait autrefois un hâle dû aux longues heures passées sous le Soleil. Elle semble perdre sa couleur au fur et à mesure du temps qui passe, au profit de la noirceur qui peu à peu prend le pas sur son humanité. Ses longs cheveux ont également perdu leur pigmentation, tout comme ses yeux, dont l'iris et la pupille ne sont même plus discernables. Depuis une vingtaine d'années, la corruption semble stable. Est-ce un soulagement ? Il a gardé tout ce temps le haut du corps quasiment intact, conservant les traits et la musculature flatteuse d'un homme d'une trentaine d'années. Si ce ne sont ces changements mineurs et subtils qui sont pourtant le témoin de son inévitable dégénérescence, d'aucun ne l'a vu vieillir. Il arbore une apparence jeune que l'on pourrait croire éternelle, mais le temps qui passe est l'arme la plus précieuse dont dispose l'ombre sournoise qui l'habite. Insidieuse, elle progresse inlassablement. Lui seul connaît son avancée, qui bien que lente, finira par avoir raison de ses protections, et le dévorera de l'intérieur.
Il ne faut pas être devin pour comprendre que la corruption s'arrête sur le corps de Varus précisément où commencent ses tatouages. Aujourd'hui aussi noirs et iridescents que la matière qui a remplacé la moitié de son corps, ils composent de manière magistrale la forme d'un rapace, en suivant les lignes de son torse jusqu'à ses bras. Sur ses épaules, l'on devine aisément la forme des plumes, dessinant les ailes de l'oiseau, déjà en partie dévorées sur ses coudes. Des serres stylisées semblent menacer la corruption de son bas-ventre, et la queue repousser le péril dans son dos. Les arabesques représentant le poitrail majestueux du prédateur mettent en relief les muscles de son porteur, bien qu'elles soient en partie masquées par des courroies de cuir, et le symbole du cœur bloqué sous une pierre cyanurée, circulaire et cerclée de métal, qui semble lui transpercer la poitrine. La tête de la Chouette, également, est cachée derrière le diadème d'argent terni ceignant son front, aux motifs tout aussi complexes que les runes tatouées et orné d'une pierre sanguine. Deux lignes irrégulières sous les yeux de Varus restent visibles, comme des larmes d'encre indélébiles.
Seuls trois éléments rappellent encore sa vie passée et habillent chichement la désolation qu'est devenu le guerrier. La plus visible est une écharpe écarlate enroulée autour de son cou, et volant dans son dos au moindre de ses mouvements. Le carmin égaie quelque peu sa sombre silhouette, et donne l'illusion sur sa peau d'un teint moins maladif. La seconde est un pendentif qui semble assorti à sa tiare, un rubis taillé en losange serti d'argent, pendant sur son torse au bout d'un lacet de cuir. La troisième, presque négligeable et invisible, est le peigne clair avec lequel Varus s'attache les cheveux, les maintenant par commodité dans son dos, à l'exception d'une mèche, obstinément trop courte, qui a la fâcheuse tendance de revenir devant ses yeux.
Si Varus était auparavant un homme discret, cela saute aux yeux aujourd'hui. Sa réserve atteint des sommets, il ne cherche surtout pas à se faire voir, et s'efface autant que possible si l'on remarque sa présence. Il se mêle bien peu aux personnes de la société, quelle que soit leur origine, et préfère s'isoler. Son choix le condamne à un mode de vie que l'on pourrait qualifier de misérable, mais la solitude lui convient parfaitement. Il ne consent à un contact direct que difficilement - quoique bien peu de personnes sensées recherchent son contact - il faut souvent qu'il n'ait pas d'autre choix.
Son visage est définitivement fermé. Certains traits caractéristiques prouvent malgré ce qu'il est devenu qu'il était un homme au sourire facile, aimant la vie. Heureux, sans aucun doute. Mais ces ridules au coin de ses lèvres et de ses yeux tendent à s'estomper, n'étant plus jamais sollicitées. La seule "chaleur" que l'on peut retrouver dans sa personne est en réveillant sa passion, qui peut être aussi expansive que destructrice. Car une seule chose motive à présent cet être hybride. Amputé de toute forme de sentiment positif, il ressent pourtant encore la douleur, la tristesse, la colère, la haine, qui sont devenus le moteur de ce qui reste de sa vie, "si l'on peut appeler ça une vie".
L'homme est avare de paroles, et celles qui sortent de sa bouche sont souvent le reflet d'une âme obsédée par son passé et avide de vengeance. Difficile de voir en Varus un être équilibré. Il est double tout en étant unique. Il n'est pas rare de l'entendre se parler à lui-même, ou se comporter comme si un autre guidait ses choix. Il possède une voix de ténor, qui devait autrefois être agréable à entendre, et certaines intonations chantantes laissent entrevoir la pratique d'autres arts que le combat. Elle est maintenant obscurcie d'inflexions et d'échos inquiétants, qui se renforcent d'autant plus lorsque l'humain semble perdre pied devant la corruption. Si la folie guette sous chacun de ses mots et de ses gestes, l'homme garde pourtant le contrôle. Il est conscient de ses égarements, et n'a jamais sombré assez profondément pour se perdre lui-même. Reste à savoir combien de temps cela durera encore. Si lui connaît l'échéance, jamais il n'en parlera.
Malgré tout les défauts que lui confèrent son âme tourmentée, Varus garde l'assurance d'un guerrier expérimenté. Sa démarche et sa posture en témoignent aisément, et il ne manque à aucun moment de combativité. Il garde la concentration éveillée par l'adrénaline dès que s'annonce la fureur d'une bataille, c'est dans ces instants qu'il prouve que ni son corps ni son esprit n'ont perdu en réflexes et en précision. Chacun des traits créés par son arme née de la corruption a la garantie de toucher sa cible, qui souffrira bien plus que d'être transpercé par une simple flèche. Son adresse au combat n'a d'égale que la satisfaction qu'il en tire. Car s'il est incapable de ressentir de la joie, l'ivresse du combat ne manque pas l'envahir, l'entraînant à tirer plus vite, plus fort, plus loin. Il n'y prend aucun plaisir, mais il est plus que conscient que les parts des âmes arrachées à leurs propriétaires par ses projectiles bien plus que mortels alimentent sa propre vitalité. La soif de sang qui en résulte ne sera jamais trop forte pour lui faire perdre la raison, car la corruption ainsi détachée de son propre corps l'entrave moins et l'énergie qu'elle dévore sur les autres le nourrit tout autant. Ce n'est peut-être qu'une illusion, mais pour survivre, sans doute, c'est devenu un besoin.
La chaleur de la fête était communicative. Il souriait. Il mit du temps à s'en apercevoir. Tous les regards étaient tournés vers lui mais ce qui comptait le plus à cet instant étaient les moments partagés avec les siens.
- Es-tu avec nous, noble guerrier ?
Il tourna légèrement la tête et sa bouche s'ouvrit en un éclat de rire. Il était heureux. Ses yeux d'ambre fixèrent son épouse, magnifique sous le feu des lampions et les vêtements traditionnels aux délicieuses couleurs vives lui allaient à ravir. Il l'embrassa subrepticement, guettant une réaction attendue... qui ne manqua pas. Sa fille qui lui tenait la main tira légèrement pour attirer son attention. Il la souleva de terre et la supporta dans ses bras, lui collant un baiser sonore sur la joue. Il riait toujours.
- Jalouse ma petite Aïsa ?
Il remarqua du coin de l'œil que, plus discrète, Maori s'était vue adresser une étreinte de sa mère. Plus jeune et plus timide, elle avait tout aussi besoin de profiter de ces démonstrations d'affection, et il fut ému de constater que toute sa famille en profitait. Même Theshan, qui restait pourtant bien droit sans rien réclamer. Malgré son âge, il voulait assumer pleinement le fait d'être le deuxième homme de la maison. C'était attendrissant. Dans ses bras, Aïsa remua, forçant son père à raffermir sa prise. Elle ne perdait pas le nord. Elle profitait au maximum de sa position surélevée pour admirer le village, dont les décorations étaient dignes d'une fête lunaire. Les ioniens étaient doués pour les ambiances colorées et grandioses, impossible de le nier.
- Superbe... - C'est pour toi, tout ça...
Son regard revient sur Seira, captant le sien, empli de fierté et de bonheur, mais également d'une certaine mélancolie. Elle caressa pensivement du doigt une plume tracée au henné sur la peau de son époux. Bientôt toutes ces runes dessinées sur son corps deviendraient indélébiles, teintées d'or, incrustées au plus profond de sa chair. L'encre qui leur servait de guide en surface était bien loin d'illustrer toute l'amplitude de sa future responsabilité. Car ce soir, devant tous, il recevrait la bénédiction de la Chouette, et deviendrait ainsi le nouveau Gardien de Pallas.
- Baisse un peu ton arc. Serre un peu les doigts. Pas trop ! Tu dois garder en souplesse. Bien.
Il regarda Theshan bander son arc. Corde trop peu tendue, pensa-t-il, sans toutefois en faire la réflexion à haute voix. Une chose à la fois. Son fils progressait à vue d'œil maintenant qu'il avait assimilé les bases. Le trait toucha la cible, proche du centre, remarqua Varus avec une once de fierté, mais manquant de force, ne s'y planta pas. Penaud, l'adolescent alla chercher sa flèche tombée au sol, avant de revenir vers son maître d'arme, qui ne manquerait pas lui adresser quelque commentaire.
- As-tu compris ton erreur, ici ?
Le garçon hocha la tête, et impatient de montrer qu'il savait comment la rectifier, ne se fit pas attendre pour encocher le trait et le tirer de manière très propre. Cette fois il avait lâché la corde un peu tôt, mais la tête de la flèche se planta efficacement, quelques centimètres au dessus de la bordure inférieure de la cible. Le père, professeur patient et peut-être un peu laxiste, ébouriffa les cheveux de Theshan.
- Tu as compris le principal.
Il considéra son fils de ses yeux tirant encore plus vers le doré depuis qu'il avait été confirmé à sa charge, avec une fierté non dissimulée.
- Tu as fait d'énormes progrès. - C'est parce que j'ai un bon professeur !
Le sourire de son enfant lui gonfla le cœur. Ces moments étaient devenus rares depuis quelques années, mais il en savourait chaque instant. Et il savait qu'il en était de même pour Theshan, qui semblait apprécier ces cours d'archerie plus que n'importe quoi d'autre au monde.
- Tu t'entraînes dans le dos de ta mère, avoue.
Malgré le clin d'œil qui lui fut adressé, le jeune homme s'empourpra, pris sur le fait. Mais cela ne semblait pas déranger le moins du monde son père, alors il se détendit. L'homme se redressa, et mis sa main en visière pour regarder le ciel. Il était grand et tout le monde disait que son fils lui ressemblait beaucoup. Les cheveux bruns que le garçon laissait pousser depuis quelque temps renforçaient encore cette impression. Mais ce n'était pas que physique, il s'engageait également dans les pas de son père, leur goût commun pour le tir à l'arc et leur sens de la loyauté y étant pour beaucoup.
- Il est temps de rentrer.
Ensemble ils rangèrent le matériel, séparant celui qui restait au Temple, dont l'ombre s'étendait peu à peu sur le champ de tir, de celui qui était destiné à retourner au village. Ils savaient toutefois tous deux que Theshan rentrerait seul. Les nuits précédant le Solstice pouvaient attirer bien des convoitises, et le Gardien faisait passer son devoir avant sa famille. Il garderait l'édifice jusqu'à ce que la menace se soit dissipée. Au moment du départ, l'homme se pencha vers son fils avec une dernière parole réconfortante et lui embrassa le front.
- Garde cette écharpe pour moi, tu sais ce que tu dois dire à ta mère.
Le regard rieur, il regarda son fils s'éloigner. Cette écharpe était un présent de sa femme, mais il ne l'avait jamais appréciée. Il préférait pour lui-même des couleurs claires aux couleurs vives, s'habillant couramment de blanc et du doré rappelant sa charge. Le rouge de cette étole était bien trop criard, et lui donnait mauvaise mine malgré sa peau hâlée. Alors, pour ne pas la vexer, Theshan prétextait souvent avoir eu froid au crépuscule, et la gardait jusqu'à sa prochaine visite. La couleur cramoisie fut la dernière chose qu'il vit avant que son fils ne disparaisse entièrement de son champ de vision. Endossant arc et carquois, il reprit le chemin du Temple.
Il avait planté un nombre impressionnant de flèches au sol, en prévision du nombre d'adversaires qu'il aurait à affronter. Pourtant, il en avait vaguement conscience, aussi nombreuses qu'elles soient, il n'en aurait pas suffisamment. Il décochait avec une précision redoutable, un homme s'abattant immanquablement sous chacun de ses projectiles. Il ne sut pas réellement quand sa réserve fut épuisée. Cela n'avait aucune importance. La puissance du Gardien avait envahi son corps entier, la Chouette s'était éveillée.
A l'origine, le Temple n'était pas l'objectif de ces soldats. Mais comme les autres, sa vue avait créé en eux une cupidité que seule la découverte du trésor enfoui en son sein pouvait calmer. Pourtant aucun n'arriverait au seuil. Des bataillons entiers étaient voués à se briser contre le rempart de ses flèches. Sa peau illuminée par les runes, son regard embrasé, ignorant la fumée qui peu à peu cachait le soleil, ignorant les cris d'agonie remontant depuis la vallée, il continuait à tirer. Les traits fusaient de son arc comme des éclairs dans le ciel, avec une force et une vitesse irréelle, chacun d'eux appelant la mort. Tel était son serment.
- Maudit...
Le désespoir et la haine l'avaient envahi. Mais il était trop tard. La pierre veinée de turquoise entre les mains, les runes dorées sur sa peau noircissant peu à peu, il n'en avait que trop conscience. Le chagrin l'avait poussé à un acte irréversible, que, bien trop réfléchi, il ne pouvait pour autant pas regretter. Il avait rompu le sceau. La voix dans sa tête avait pris en amplitude, faisant écho à sa tragédie. Elle n'avait même pas eu besoin de le convaincre. Il l'avait déjà accepté.
Il hurla. La corruption qui s'échappait du Puit ouvert s'était attachée à ses membres, comme des langues cherchant à l'avaler, avançant sur son corps. Les flammes noires le consumaient. Le sol tremblait, la montagne toute entière était la geôle du mal qu'il avait libéré. Quand tout serait fini, il ne subsisterait rien de ce lieu.
Dans un élan de lucidité il saisit le diadème rituel. Catalyseur des pouvoirs du Gardien, il sut au moment où il ceint son front qu'il entrait en résonance avec les tatouages de la Chouette. Il garderait l'esprit clair, mais aussitôt qu'il le réalisa, la souffrance n'en fut que décuplée. Son esprit aliéné par une douleur insupportable percevait indistinctement derrière les volutes sinistres sa peau tomber en lambeaux, ses muscles noircir et ses os devenir poussière. Peut-être le sentait-il plus qu'il ne le voyait. Mais cette torture serait à jamais gravé dans sa mémoire, ce tourment comme éternel tribut pour le pouvoir auquel il avait aspiré.
Pour le moment, luisant d'une lueur de plus en plus malsaine, les runes retenaient la progression du mal dans son corps. Mais rien ne l'empêchait de se propager à l'infini. Il l'avait constaté lors du bref contact avec son arc. La corruption s'était aussitôt étendue, le dévorant à son tour comme s'il faisait partie intégrante de son être. Il voulait se venger plus que tout. Pas répandre ce nuisible, ni ravager sa nation. Malgré la torture lui déchirait les entrailles, malgré ses membres en train de disparaître, il fallait agir. Et vite. Le sceau devait être rétabli. Son corps deviendrait la nouvelle prison de cette corruption. Il restait et resterait Gardien. Tant qu'il vivrait, geôlier, et geôle. Il savait que cela impliquait. Mais il avait déjà tout perdu. Alors, affirmant sa prise sur la pierre qui scellait le Puit à peine quelques minutes auparavant, il l'enfonça dans sa chair. Le poitrail de la Chouette réagit, la rune du cœur s'illumina une dernière fois, et la pierre coula en lui, s'adaptant à sa morphologie.
Malgré le supplice, si intense qu'il serait incapable de le nommer, éclipsant jusqu'à la sensation de ses membres mutilés, il ne perdit pas connaissance. Soutenu par l'œil éclairé de la Chouette, il sut qu'il ne dormirait plus. Clé et verrou imprégnés dans sa chair, le mal était à nouveau scellé. Il lui restait ses souvenirs, mais ils ne lui apportaient aucun réconfort. Son âme ne connaissait plus que l'affliction, la peine et le désespoir. Sa chair le ferait à jamais souffrir, mais cela n'avait aucune importance.
- Prenez garde, chiens de Noxus, car le sifflement que vous entendez... n'est pas celui du vent.
L'Institut de la Guerre
A l'époque, il avait rejoint la Ligue pour plusieurs raisons. Bien qu'il ne soit pas animé de motivations altruistes, il n'était pas indifférent à l'influence qu'elle avait eu dans le conflit qui avait déchiré sa patrie. Elle s'était montrée utile et efficace pour mettre définitivement un terme à la guerre qui opposait Ionia à Noxus, cela n'était pas négligeable à ses yeux. Le principal motif pour son intégration dans l'Institut était qu'il savait de source sûre pouvoir trouver en son sein ceux qui avaient ordonné l'invasion. La collecte de renseignements était essentielle pour mener sa tâche à bien, elle en serait facilitée. Il mettrait enfin des visages sur ces noms qui l'obsédaient, et pourrait en supplément en glaner de nouveaux. Et s'il ne pouvait les tuer dans l'arène, observer ses ennemis lui en apprendrait beaucoup sur leurs techniques, leurs habitudes. La réciproque était vraie, mais il n'était personne pour eux. Il disposait de cet avantage : malgré le sillage sanglant qu'il laissait derrière lui, il gardait malgré tout un certain anonymat. Nul témoin pour décrire l'assassin des troupes noxiennes, nul indice sur son identité, les flammes noires ravageaient tout sur leur passage.
Aujourd'hui, l'Institut avait rempli son rôle. Il avait pacifié de manière relative tout le continent, il n'y avait plus guère de conflit pouvant requérir son intervention. Son existence désormais ne tenait qu'à un fil. Lui avait amassé en quelques années autant d'informations qu'il pouvait espérer en récolter sur les Champs de Justice. Il avait également appris à connaître les assassins de Noxus. Tout ce temps il avait fait profil bas pour ne rien révéler, il s'était arrangé pour rester en arrière plan. Un Champion peu sollicité, car réputé pour sa fragilité et sa lenteur. C'était ce qu'il avait fait croire à tous, trompant même la plupart des Invocateurs. Nul n'ignorait sa potentielle force de frappe, mais pour beaucoup cela ne suffisait pas à compenser ses faiblesses. Noxus ne le percevait pas comme une menace. Les sacrifices avaient été nombreux pour rester dans cette configuration. Un archer corrompu, certes assez puissant pour être crédible, mais qui pouvait aisément et rapidement être neutralisé par n'importe quel assassin. Il en était là.
Quand les Champions se soulevèrent en une vague de protestation à l'encontre des méthodes des Invocateurs, il ne s'en mêla pas. Contrairement à beaucoup, il choisit de rester au sein de la Ligue, tout en étant parfaitement conscient qu'après cela elle pouvait s'effondrer d'un instant à l'autre. Et les évènements qui suivirent remirent complètement en question la manière dont il percevait l'institution jusqu'alors. Elle paraissait une entité inébranlable, immuable, mais l'attaque prouva à tous qu'elle n'était pas intouchable, qu'on l'on pouvait l'atteindre jusque sur son propre territoire, que les Invocateurs étaient aussi mortels que les habitants de Runeterra. Malgré sa fidélité prétendue et assumée, et leur besoin de troupes, ils ne l'avaient pas invoqué pour cette bataille décisive. Ou, privés de leur Nexus, en avaient été incapables. Sa confiance fut entièrement tarie avec cette constatation. Le combat se solda par un échec, agrémenté de pertes irremplaçables. Il répondrait à l'appel s'ils avaient besoin de ses services pour remettre un peu d'ordre dans tout ce chaos, mais ne leur donnerait aucune raison de croire qu'ils pouvaient attendre plus de sa part. Certainement que pour lui, l'aventure de la Ligue se terminait ici.
Polices utilisées : Bradley Hand ITC, MV Boli ; Book Antiqua.
Varus
*Luxanna Crownguard*
J'ai un rire et n'hésiterai pas à m'en servir!
*Luxanna Crownguard*
Lun 16 Jan - 10:36
Hello Varusounet!
On a déjà suffisamment parlé pour que je me passe du bienvenue et que je rentre directement dans le vif du sujet.
ALORS
Déjà, très trèsssss important. PUTAIN TROP COOL UN AUTRE VIEUUUUUUUUUUUUUUX *Toussote et reprend une voix normale.* Je veux dire, diantre de bigre, quelle délicieuse constatation que de rencontrer un confrère trentenaire, cela réjouie singulièrement mes zygomatiques. (Du coup je comprend mieux pourquoi tu étais chi... curieux dans tes commentaires, c'est l’effet vieux con ♥)
Sinon...
Wa hé ta fiche el é tro b1en!
Sur le fond: Rien à dire, tous les éléments sont là plus de petites adjonctions/interprétations personnelles qui prouvent que tu t'es bien approprié le personnage et a bien mis à profit le jugement de Varus en particulier pour la partie dans le passé.
Sur la forme: Écriture fluide, vocabulaire varié, pas de répétitions, bonne ponctuation, et aucun soucis de concordance des temps, j'en ronronne sérieusement ça fait du bien! Je ne vais pas dire orthographe parfait parceque t'en as laissé passé une mouhaahahaha (Oui je sais c'est mesquin, en vrai je m'en tape ;p)
Donc Première DEMACIALIDATION avec grand plaisir! Je suis déçue que mes personnages aient des interactions limitées avec cupidonboy, je t'aurai bien stalké un peu :3
*Luxanna Crownguard*
Varus
Le Dernier Gardien ~ Papi Varus ~
Varus
Lun 16 Jan - 10:42
Des fautes ? OMG ? Où, où ? Dis-moi tout !? (J'ai relu quinze fois, mais comme quoi...)
Merci en tout cas pour ton appréciation, ça fait plaisir comme premier commentaire !
Lux a écrit:
t'en as laissé passé une mouhaahahaha
Attends... C'est vraiment UNE (une seule et unique) faute ? Si oui je vais avoir du mal à la trouver !
Varus
*Luxanna Crownguard*
J'ai un rire et n'hésiterai pas à m'en servir!
*Luxanna Crownguard*
Lun 16 Jan - 11:06
HaHA,
En relisant j'en ai même trouvé une deuxième! Scandale! (Pourquoi tu encourages mon chipotage? xD)
Histoire que tu ne deviennes pas fou:
Dans caractère: "et celle qui sortent" => celles
Dans l'histoire: "les volutes malsaine" => malsaines (et pis du coup tu as fait une légère répétition puisque 2 lignes plus loin : "Pour le moment, luisant d'une lueur de plus en plus malsaine")
Petit PS
Au fait ... j'étais tellement contente de ta fiche que j'ai oublié d'ajouter un truc important! Un petit paragraphe dans ton histoire pour donner un peu ton ressenti par rapport à la ligue, au contexte du forum serait bien. (oui je sais, tu pensais sans doute le développer en rp toussa toussa, mais ...pas de pitié. ^^)
*Luxanna Crownguard*
*Katarina*
*Katarina*
Lun 16 Jan - 12:39
Etant donné que cette fiche a ravi les papilles de notre lumineuse admin, je regarde ça juste après ma game, et j'éditerai avec ma rep ♥
Edit : comme l'a si bien dit ma victime démacienne favorite, c'est fluide, c'est agréable à lire, et on sent le travail sur l'interprétation du personnage. Rien à dire de plus que ce qui a déjà été pointé, donc je t'offre ma seconde validation (mais attends de voir sur ton journal ton avis sur la league).
*Katarina*
Varus
Le Dernier Gardien ~ Papi Varus ~
Varus
Lun 16 Jan - 22:47
• J'ai joué un paragraphe pour détailler l'opinion de Vars sur la Ligue. • J'ai corrigé les menues fautes (en espérant ne pas en avoir ajouté). • J'ai précisé les polices utilisées, si jamais vous voyez seulement les polices de base du forum.
En espérant que cela vous convienne !
Et merci beaucoup pour vos commentaires, je sis heureux que ça plaise !
Varus
*Luxanna Crownguard*
J'ai un rire et n'hésiterai pas à m'en servir!
*Luxanna Crownguard*
Lun 16 Jan - 22:56
Ok, c'est parfait. J'aime quand on me pond autant de mots quand je ne demande qu'un paragraphe *bonheur*.
Du coup je te déplace dans les fiches validées.
N'oublie pas de faire ton journal et puis file demander des rps !
Accueil
Lun 16 Jan - 6:00
Si oui je vais avoir du mal à la trouver !
