« Nul ne peut reprendre ce qui appartient à Twitch ! »
Personnage
• NOM : Twitch • TITRE/SURNOM : Le Seigneur des Rebuts • LIEU DE NAISSANCE : Zaun • RÉSIDENCE : Profondeurs de Zaun • OCCUPATION : Collectionneur d'ordures • FACTION : Zaun (mais surtout ses rats)
Joueur
• PSEUDO : Kaoren • PRÉNOM : Corentin • ÂGE : 22 ans • COMMENT AVEZ-VOUS CONNU LE FORUM ? Pendant l'interforum de Peek a Boo (où vous avez déchiré) • LIEUX DU RÈGLEMENT : Validés par Camille. • PRÉSENCE : Je suis susceptible de RP lentement parce que j'écris lentement, mais à part ça, je suis toujours actif. Même si, là tout de suite, je vais entrer en période d'exam's. • COMMENTAIRES : Oui, j'aimerais revenir sur la définition du terme "acte positif clair" dans l'alinéa 11 de l'article 4 du règlement n°2016/679 cité dans le premier paragraphe de la deuxième sous-partie de l'introduction de la politique de confidentialité relative aux cookies du forum.
Les racontars attribuent à Twitch toutes sortes d’apparences plus terrifiantes et répugnantes les unes que les autres, mais le consensus en a fait un rat géant, en fait de la taille d’un petit homme. La couleur de son poil varie entre le gris et le maronnasse selon les dernières ordures dans lesquelles il s’est fourré, tout comme celle de ses griffes et de ses crocs cariés peut aller de leur naturel ivoire maculé à une palette entière de tons ocres et noirs.
Bien que la pudeur ne compte pas parmi ses premières préoccupations, il habille toujours son corps de rat avec ce qu’il parvient à dénicher. Ses vêtements sont souvent composés de lambeaux rafistolés et de bandages, ceux des gens de la surface n’étant généralement pas adaptés à son anatomie singulière, mais il porte également des bagues, bracelets et bandoulières en quantité par-dessus le tout, et parfois même un manteau brodé trop grand pour lui qu’il a déniché sous la tour d’un commerçant fortuné. Sa combinaison peut également se voir adaptée avec quelques gadgets de circonstances, notamment son éternelle paire de lunettes, qui fait à la fois sécurité contre les émissions de substances corrosives, protection contre les trop fortes émissions de lumière, lunettes de plongée sous-marine – pour peu qu’il y voie quelque chose sous les eaux polluées des égouts de Zaun – et verres grossissants pour corriger sa légère myopie.
Mais l’accessoire majeur de son attirail demeure son arbalète. Petite perle de mécanique Zaunite, cette arme transpire l’alchimie à travers toutes ses composantes, de son système de propulsion à ses réservoirs de toxines complémentaires, pour décocher des traits vifs porteurs d’une mort lente. Twitch accompagne régulièrement son armement d’une ou deux fioles au contenu venimeux ou corrosif quand il se prépare à mener un affrontement à sens unique, car ces saletés ont la fâcheuse manie de se briser quand son adversaire décide de riposter. Plus le temps passe, et plus il favorise ce genre d’équipement, car ses crocs et ses griffes abîmés à force de creuser dans les déchets métalliques ou chimiques de Zaun le contraignent désormais à demeurer plus distant.
Bien que d’un aspect naturellement bestial, qu’il s’efforce de mettre en avant lorsqu’il cherche à paraître menaçant, Twitch sait aussi faire valoir sa condition de créature intelligente en usant de mouvements et postures très humains. Ceci étant, malgré tous les efforts qu’il peut faire dans ce sens, son dos courbé de nature ne manque jamais de rappeler à ses interlocuteurs les plus civils qu’ils ont affaire à un animal, et lui donne même parfois l’aspect d’un vieillard usé par le poids du temps.
La personnalité de Twitch est difficile à cerner, tiraillée qu’elle est entre son instinct animal et son état de créature devenue intelligente dont il est si fier. Ses pensées, qui frisent souvent la démence, peuvent aller dans bien des directions ; la seule constante dans son esprit est que l’envie, sous toutes ses formes, y est systématiquement synonyme d’obsession. Quand il poursuit quelque chose, il la poursuit jusqu’au bout, et aucune autorité de Valoran n’a le droit de l’en empêcher. Cela peut mener à de simples manies chronophages, comme l’atteste la collection de romans d’amour raturés et corrigés qui traîne dans son repaire des profondeurs de Zaun, mais d’autres obsessions immensément plus conséquentes se sont développées chez lui.
Premièrement, il considère que tout ce que les gens de la surface ont délaissé lui appartient. S’ils n’ont pas trouvé l’utilité de garder quelque chose, alors ils n’ont aucune légitimité à la garder, là où Twitch exprime un véritable désir de la posséder. De fait, en plus de se mettre un point d’honneur à ne rien jeter lui-même, il a décrété que toutes les ordures lui appartenaient. Toutes, de Zaun à Piltover, et en vérité jusqu’à l’autre bout de Valoran, bien qu’il ne quitte que très rarement son territoire. Ainsi, quiconque tente de se servir dans une poubelle en sa présence subira inévitablement son courroux. Il n’hésite jamais à se salir les pattes pour garder ce qui lui revient, la saleté faisant partie intégrante de son identité, mais il ne tue pas sans raison pour autant. Si sa victime accepte de lâcher l’objet de sa convoitise et de fuir en courant, Twitch ne la poursuivra jamais. En revanche, si elle tente de s’enfuir sans avoir lâché son trésor, comme ce malheureux ouvrier du secteur 90TZ, aucun état d’âme ne freinera ses griffes. Quoi qu’il en dise, il demeure très animal sur ce point.
Sa deuxième grande obsession s’avère curieusement beaucoup plus noble. Du moins, sur le papier. Twitch est un fervent défenseur de sa race, tous les rats de Zaun sont sous sa protection. En vérité, il les considère eux aussi comme des créatures délaissées par les gens de la surface, et par conséquent, dans la continuité de son obsession précédente, ils lui appartiennent en tant que rebuts. De fait, eux seuls ont le droit d’aller se servir dans ses ordures chéries. Par ailleurs, fier d’avoir su se dresser contre les limites de sa nature infortunée et d’être devenu un être doué de raison, grâce aux merveilles alchimiques qui traînent dans les recoins les plus sombres de sa ville, il entretient désormais l’ambition de faire profiter de cette bénédiction à tous les autres rats.
En présence de quelqu’un, Twitch peut osciller entre des attitudes très différentes, allant d’un caractère espiègle frisant l’hystérie à un mépris froid et total, ou parfois une férocité animale qu’il ne se reconnaît pas car trop fier d’être une créature pensante. Il est très enclin à la rancune, car ses impulsions ne coupent pas à son caractère zélé, et obtenir sa sympathie demeure une épreuve que très peu peuvent se vanter d’avoir bravée jusqu’au bout. De même, il peut faire preuve d’un esprit de contradiction invétéré, puisqu’il lui suffit généralement d’être instinctivement en désaccord avec quoi que ce soit pour se borner dans sa pensée et faire de ce désaccord une énième obsession. Par exemple, il suffit qu’on lui dise qu’une créature de sa race n’aurait pas sa place dans une institution d’aussi grande et noble envergure que la Ligue…
C’était une matinée agitée dans toutes les strates de Zaun. Les gens sortaient, passaient voir leurs voisins ou se réunissaient dans les galeries marchandes, des plus riches aux plus mal famées de la ville ; ils se racontaient les dernières nouvelles, s’inquiétaient et se rassuraient entre gens de même classe sociale. Même dans les plus grandes usines, la production commençait à prendre du retard, les ouvriers s’adonnant au même genre de conversation plutôt qu’à leur travail, ce malgré les lourdes sentences que pouvaient leur faire encourir leurs supérieurs pour un tel relâchement. La situation était historique, et toutes les lèvres, du mendiant miséreux au fortuné baron de la chimie, avaient leur avis à donner dessus.
Mais dans les bas-fonds de la cité, où les rayons de lumière déjà étouffés par la nue industrielle du ciel Zaunite parviennent rarement à terminer leur chemin, Twitch avait demeuré loin de tout cela. Il était resté dans son repaire depuis presque deux jours, rangeant ses ordures de collection et prenant soin de ses rats de compagnie. Les affaires de la surface ne venaient que très rarement perturber son domaine, et il fallait généralement une excellente raison pour qu’il s’en préoccupât.
De fait, lorsqu’il pointa son museau hors de sa tanière, il ne put cacher sa surprise de constater l’activité inhabituelle qui régnait dans les rues de Zaun. Sa première réaction passée la stupéfaction fut un grognement hostile : tous ces gens qui se rassemblaient dehors le mettaient clairement mal à l’aise, et il suffisait de connaître son caractère pour comprendre pourquoi. Toutes les usines qui ne tournaient pas produisaient moins de déchets, toute personne qui n’était pas chez elle ne risquait pas de briser sa vaisselle pour la jeter ensuite, tout bouquin qui n’était pas en train d’être lu tarderait d’autant plus à être délaissé par son propriétaire… de toutes les activités auxquelles s’adonnait le peuple de Zaun, converser était certainement celle qui alimentait le moins les ordures de la ville. Il n’en fallait pas plus pour irriter Twitch ; c’était son trésor, que l’on vidait.
Il s’en alla aussitôt farfouiller dans les détritus du matin en prenant soin d’éviter les humains, car bien que champion reconnu de la Ligue, il n’inspirait pas confiance pour autant, et la seule personne moins rentable en déchets que celle ne faisant rien était celle se terrant d’effroi chez elle, et prenant soin d’économiser toutes ses ressources de peur d’avoir besoin de ressortir. Après avoir retourné deux tas d’ordures, il trouva ce qu’il cherchait : un journal jeté. Il bondit dessus, mais ne se précipita pas sur sa lecture pour autant. Il courut d’abord se terrer dans son repaire, et ce ne fut qu’une fois toute lumière naturelle hors de portée qu’il commença à déchiffrer ses gros titres, à la lueur d’une vieille lampe chimique dont la luminosité altérée par les années lui convenait mieux. Ceci étant, il découvrit la cause de son inquiétude dès l’en-tête de la première page :
« La Faille de l’Invocateur a fermé ses portes », disait le plus grand article. Les lignes qui suivaient faisaient état de rumeurs sur les causes de cette fermeture soudaine, ou de craintes quant à l’éventualité de revenir aux mœurs des temps antérieurs à l’arrivée de la Ligue. Aux yeux du rédacteur en chef de la gazette, ça ne faisait pas un pli : la guerre allait revenir ravager Valoran, et le continent ne s’en sortirait pas cette fois.
« Balivernes ! »
Twitch avait proféré ça d’un ton saturé d’aversion, se retenant de jeter le papier dans son élan. Le fait qu’il n’eût pas été informé de l’événement plus tôt malgré son appartenance à la Ligue ne semblait pas vraiment le perturber, en tout cas pas autant que la panique qui régnait en ville. À l’exception des quelques fois où il était mandé sur les Champs de la Justice, qui se faisaient de plus en plus rares depuis qu’il avait commencé à perdre en vigueur, il n’accordait que peu d’importance à ce qui se déroulait à l’Institut. D’autant que cet endroit était d’une propreté épouvantable.
Il continuait de lire et relire le même article, grommelant de plus belle à chaque fois qu’il le terminait. Pendant ce temps, des rats commençaient à se rassembler autour de lui, comme pour s’enquérir de quelque chose. Il s’en trouvait déjà une demi-douzaine quand Twitch leur manifesta enfin de l’attention.
« Vous n’allez pas croire ce qui se raconte là-haut ?, leur lança-t-il comme s’ils étaient capables de le comprendre. Ces gens-là, il leur suffit de voir une ombre pour crier au rat mutant ! »
Il commença à déambuler, le pas lent et le dos éternellement courbé, entre ses congénères. Le nombre de museaux qui pointaient dans sa direction augmentait à chaque foulée. Mais toujours plus acariâtre, il continuait sa tirade :
« Et cette paperasse qui s’en va brailler que les Invocateurs auraient perdu leur influence… Ragots ! Forfanteries ! Je les ai connus, moi, les Invocateurs ! Ils sont capables de tout ! Vous auriez vu les épreuves qu’ils m’ont imaginées ! J’aurais préféré boire un verre entier de lait frais ! »
À vociférer comme un animal, il en inquiétait même les rats. Ceux qui n’avaient pas couru se terrer entre ses trésors essayaient malgré tout de garder leurs distances. Mais sa hargne ne se tempérait pas, galvanisée par les mauvais souvenirs qu’il gardait de son Jugement. Il avait beau reconnaître la puissance des Invocateurs et les bénéfices de l’ordre relatif qu’ils parvenaient à maintenir sur Valoran, il ne les portait pas dans son petit bout de cœur racorni.
« Balivernes, balivernes…, répétait-il en ramenant inexorablement ses yeux sur le journal. Mais en attendant, ces crétins se ramollissent. »
Il termina sa marche devant un tas de débris métalliques en tous genres assemblés à la façon d’un siège et surplombés d’un coussin déchiré. Épuisé de tant d’exaspération, il s’installa dessus, en posant sa lampe sur le tuyau de poêle écrasé qui y faisait office d’accoudoir.
De son grand fauteuil, il promena son regard entre les rats et les ordures qui l’entouraient, avec un air impérieux qui lui revenait souvent dans ces moments-là. Tel un seigneur contemplant l’étendue de son fief, il observait sa vermine chérie grouiller dans son sol si opaquement recouvert de déchets que l’on n’en pouvait plus voir la pierre, ou entre les hauts agencements de morceaux de fonte récupérés sous les chaudronneries de Zaun, et qui formaient désormais d’imposantes colonnes entre lesquelles se dressaient des sculptures composées de mille sortes de matériaux, allant des humus taris à la gomme mâchée. Par-ci, un petit rongeur grattait un ramas de fumier à la recherche du morceau de fromage qui avait soigneusement été laissé mûrir dedans. Par-là, un autre usait ses quenottes à tenter de forcer un vieux coffre métallique dans lequel Twitch entreposait sa collection de romans jetés.
« Regardez-vous, grogna finalement ce dernier aux rats qui se tenaient encore devant lui. Vous, au moins, vous ne laissez pas tout tomber quand quelqu’un vous descend avec de mauvaises nouvelles. Noxus pourrait annexer la cité que vous ne vous en porteriez pas plus mal. »
Son audience commençait à couiner d’impatience. Il toisa ses congénères de son air le plus sérieux, sans que son regard inquisiteur les intimidât, puis il fut subitement pris d’une crise de rire. Ce rire hystérique qui avait traumatisé tant de ses victimes par le passé.
« Yêrk, yêrk ! Vous êtes trop mignons, quand vous m’implorez ! Allez, c’est bien parce que c’est vous ! »
Il lança enfin son morceau de journal à ses rats, qui se jetèrent immédiatement dessus pour le grignoter ensemble. Twitch les regarda un moment en continuant de ricaner, puis il se redressa d’un élan plus vif que tout ce qu’il avait montré ces dernières minutes.
« Bon, c’est pas tout ça, mais il va quand même falloir voir à ce que Piltover vienne pas installer ses normes sanitaires ici !, déclara-t-il en adressant un signe de main à ses amis rongeurs qui ne le regardaient plus du tout, trop occupés à dévorer leur morceau de papier. Les petits, je vous laisse, on a des affaires à régler ! »
Twitch
Sona Buvelle
Les mots sont des notes de musiques
Sona Buvelle
Sam 11 Avr - 23:14
Le dieu Kaoren rat est parmi nous !
Ca fait bien longtemps qu'on attendait ta venue et nous ne sommes pas déçus ! J'aime toujours ta plume et la maîtrise du Twitch est tiptop p'tit yop !
C'est impec' d'avoir parlé de la Ligue et on est super content de voir comment tu interprètes le personnage ! Tu es donc validé et tu peux faire ta fiche de suivi et aller chercher des RP.
Plein de bisouilles (de loin parce que les rats c'est gentil mais voilà)
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Ven 10 Avr - 12:33
