Olaf - Le berserker (terminé)

Olaf à la carrure typique d'un guerrier du nord, dans les un mètre 90, musclé, la peau endurcie par le froid, de longs cheveux et une barbe rousse attachée avec des nœuds selon la tradition de Loktar, sa région d'origine. L'on dit que c'est l'endroit le plus hostile de Freljord, où seul le fracas de l'acier brisant les os réchauffe le corps. Enfin, sa tunique, ses bottes et ses brassards en cuir rembourrés avec de la fourrure aident quand même. Son habit laisse entre apercevoir son torse et est séparé au niveau de la taille par une ceinture cloutée parsemée de protections en métal, le bas, quand a lui, cache à peine son entrejambe et laisse a nu ses jambes d'une circonférence démesurée. Le fier guerrier ne quitte jamais son casque à cornes, fabriqué sur mesure et finement sculpté, celui recouvre la plus grande partie de sa tête, laissant dépasser ses cheveux et aplatissant son nez, qui a tendance prendre en largeur pour compenser le manque de place. Le berserker est également plus qu'attaché à ses deux haches de batailles, fierté de sa tribu, qu'Olaf appelait ses "déchireuses". La vanité qu'il arbore au sein de sa tribu se transforme généralement en colère lorsqu'il fait face à un inconnu. Il suffit de le fixer quelques secondes pour comprendre qu'il est à l'image du regard qu'il vous lance, une machine à tuer.  

Olaf a été élevé selon les règles de sa tribu, la loi du plus fort. En effet, lorsque ce ne sont pas les ours ou d'autres créatures bien plus dangereuses qui attaquent le village, c'est le froid qui tue ceux qui ne sont pas dignes de la lignée de cette impitoyable péninsule. Voici le climat dans lequel le Berserker a grandi, et cela se ressent. Le guerrier n'as jamais une once d'hésitation, qu'il s'agisse de prendre une simple décision à propos de quelque chose de dérisoire ou de prendre une vie... ou 10... ou 15, après tout, il ne compte plus. Ses compagnons et lui ont déjà pillés tellement de villages, tués tant de personnes... la mort des faibles sert à la survie des plus forts. Et le plus fort, c'est lui, se disait-il sans arrêt. Il ne s'en cachait pas, je dirais même plus, il s'en vantait, encore et toujours, au grand dam des ancêtres de sa tribu. Un fier et puissant guerrier,qui ne cessait jamais d'exposer ses trophées de chasse et qui était en tous points certain qu'il obtiendrait le plus grand des honneurs : Mourir au combat, de façon glorieuse. En effet, les circonstances de la mort d'un guerrier sont, à Loktar, plus importante que la mort elle-même. Tous les grands combattants de la péninsule rêvent de périr contre de légendaires créatures, dotées d'une puissance titanesque. Cela prouvait leur courage. Ces héros devenaient alors immortels grâce aux chansons et histoires contées sur eux. Olaf deviendrait l'histoire la plus captivante, la chanson la plus épique. Pour lui, il était clair qu'après sa mort, son héroïsme serait vénéré pendant des siècles !   

Le berserker ne vivait que pour une chose, Mourir. Et ce, depuis tout petit. Élevé dans les mœurs des tribus de l'extrême nord, Olaf ne se préoccupait que de ce qui pouvait entrer dans sa salle des trophées, qui d'ailleurs, était tellement pleine que les murs de son salon étaient également pleins de têtes de créatures plus dangereuses les une que les autres. Un jour, alors que la tribu se baladait dans les ruines d'un village fraîchement mis à sac, le Berserker s'attira les foudres d'un ancêtre qui le mit au défi de prendre les augures, fatigué de voir le jeune guerrier se vanter de ses exploits. Le vantard rigola de bon cœur et attrapa quelques os abîmés provenant des doigts d'une grande créature tuée il y a longtemps déjà et les jeta. Son sourire disparut au moment où il vit la position des ossements. Tout le monde se tut. Les augures étaient formelles, Olaf allait mourir de façon paisible après une très longue vie.


Fou de rage, celui-ci disparut tout à coup, décidé à contredire la prédiction en  affrontant la créature la plus dangereuse de la péninsule : le serpent de givre de Loktar. Ce monstre, doté d'une espérance de vie colossale, avait déjà détruit de nombreux bateaux, pris d'innombrables vies, inspiré la terreur dans tant d'esprits... Il n'y avait pas de plus grand honneur que de périr en combattant la légendaire créature de glace. Cela faisait plusieurs heures maintenant que le guerrier naviguait, n'ayant aucune réelle destination si ce n'est la mort. Après une éternité d'attente, il put enfin le voir. Le serpent sorti des abysses avec une rapidité impressionnante, se levant de tout son long comme pour intimider son adversaire. Le reptile était comme dans les livres. Une couleur azurée, une trentaine de mètres de long, des écailles épaisses capables de bloquer n'importe quelle arme, des yeux jaunâtre terrifiants, une mâchoire avec quatre crocs assez puissants pour détruire un navire de guerre de Freljord d'un trait. La bête était à la fois sublime et monstrueuse. Mais Olaf n'eut pas le temps d'y prêter plus attention, une énorme mâchoire s'abattit sur le bateau, il eut tout juste le temps de se jeter sur le colosse. Ensuite, plus rien. Plus de souvenirs, seulement les traces encore visible d'un combat mémorable et le froid mordant de l'eau. Victorieux, mais insatisfait, le pourfendeur de serpent se mit à chasser toutes créatures reconnues comme puissantes, dans l'espoir que chaque combat soit le dernier. Mais à chaque fois qu'il se lançait dans le combat, chaque fois qu'il frôlait cette mort qu'il convoitait tant, il finissait par être épargné par une rage incontrôlable. Le chasseur de bête en conclut qu'aucune créature ne pourrait lui accorder le repos éternel, une mort digne d'un guerrier.

Afin d'atteindre son objectif, il partit affronter la pire tribu de tout Freljord : la Griffe Hivernale. Sejuani, chef de ce terrible peuple, semblait aux premiers abords amusée par le défi que lui proposait le guerrier. Mais la vérité était tout autre, elle ne le ménagerait pas. La Griffe Hivernale ne joue pas, elle conquiert et détruit. Elle lui envoya donc des dizaines et dizaines d'hommes, mené par nul autres qu'elle-même. Olaf n'eut aucun mal supprimer le menu fretin et se frayer un chemin jusqu'à Sejuani et sa fidèle monture, Bristle. Le combat fut si intense que le glacier lui-même tremblait, pourtant, malgré son incroyable puissance, Olaf n'arrivait pas à se défaire de son adversaire, il avait finalement trouvé quelqu'un pouvant lui tenir tête. La cavalière lui adressa alors un regard perçant, assez perçant pour calmer la rage du Berserker. Elle lui proposa un marché : "Mets tes haches aux services de la conquête de Freljord par la Griffe Hivernale, et je te promets que je te trouverai la mort glorieuse que tu recherches." A cet instant, Olaf se jura de se battre jusqu'à ce que mort s'ensuive dans les régions glacées de Freljord.